Aspes en Loire aux leurres de surface avec Lionel Guirado

Il me tardait depuis longtemps de combiner les plaisirs d’une traque de l’ aspe à ceux d’une descente de la Loire sauvage en bateau et j’ai pu concrétiser ces deux souhaits grâce à Lionel Guirado qui m’a fait le bonheur d’une descente de Loire ponctuée de touches de ces poissons si puissants.

Il faut savoir que Lionel est guide de pêche depuis 2009, il combine expérience et savoir faire en proposant ce type de sortie sur la journée et il connaît les postes comme sa poche.

Nous nous sommes retrouvés du côté de la Charité sur Loire (58) en compagnie de Laurent, Mael et Olivier en plus de Lionel et moi-même. J’aurai la chance de faire la descente en bateau alors que les trois autres copains testeront de tout nouveaux kayaks de pêche. Des kayaks bien étudiés avec porte cannes et rangements étanches multiples.

 

La navigation sur le fleuve est particulièrement délicate à cause du très faible niveau d’eau. A certains endroits il n’y avait guère plus de 10 cm d’eau et seul un skiff est capable de passer sur ces zones. J’en ai d’ailleurs perdu une crocs lorsque ma jambe s’est enfoncée de 60 cm dans le sable lors d’un franchissement délicat.

 

Niveau matériel ce sera une pêche classique en spinning avec une canne médium capable de lancer et animer de petits stickbaits.
Dès le départ nous croisons de la sauvagine avec une martre assoiffée, des poissons en maraude où les lunettes polarisantes trouvent là tout leur intérêt. Nous allons exclusivement pêcher les aspes et laisser tranquille les autres poissons, donc pas de gigantesques barbeaux à la lame, pas de gros chevaines au mini stick, pas de perches au tail spin ni de brochets au spinner…Juste du stickbait presque à vue.

 

Et c’est parti, Lionel pousse l’embarcation sur la mise à l’eau de Fourchambault, direction La Charité avec la pause casse croûte prévue à mi-chemin.

Nous croisons quelques pêcheurs au coup, caractéristiques de cet endroit, ils pêchent le petit poisson debout dans l’eau avec une petite bourriche de maille plantée à côté d’eux.

Niveau pêche ça démarre assez rapidement puisque Lionel a juste le temps de me montrer comment animer et où jeter qu’un bel aspe attaque son leurre au bateau. Malheureusement et comme c’est souvent le cas l’ attaque très bruyante a échoué et l’aspe ne s’est pas piqué.

 

Il ne mettra pas beaucoup de temps pour enfin piquer un poisson au pied d’un arbre mort, un bel aspe de 71 cm qui repartira tranquillement voir ses copains pour de nouvelles aventures.
A mon tour de louper un poisson qui ne revient pas à l’attaque puis sur un secteur où j’ai eu le nez fin, une petite rivière se jetant dans la Loire, j’aurai enfin ma grosse gerbe d’eau, mon gros bruit de clonk et ce beau poisson pendu à ma ligne.
Le combat fut plutôt bref pour ne pas fatiguer un poisson qui a la réputation de tout donner durant la bagarre et d’être assez fragile ensuite. À la toise il accuse 72 cm, merci Lionel, j’exulte !!!!

 

Nous cassons la croute à la mi-journée avec nos copains qui n’ont pas eu autant de réussite. Le soleil est revenu et tape fort, le paysage est magnifique, sauvage et vrai.

L’ après midi nous nous permettrons d’aller agacer les poissons jusque dans leurs repaires au milieu des branches. Ces zones d’embâcles recèlent des carpes communes énormes, des carpes amours gigantesque, des barbeaux, des chevaines, des brèmes, des mulets (à plus de 400 km de la mer) des aspes bien évidement ainsi que des perches et des sandres dont un gros 80 cm qui partira doucement à nos pieds !
Nous croiseront des bancs de barbeaux de plus de 200 poissons, des silures posés nonchalamment en plein centre du fleuve ou tapis sous les branches.
Et la pêche… Lionel aura encore quelques loupés et moi de même dont un aspe de 50/60 qui après avoir mordu ira coincer la ligne dans une branche, une fois libérée, cette dernière après le mou donné permettra à l’aspe de se décrocher près du bateau sur un ultime rush !

 

Ce fleuve alterne des endroits grouillants de vie et d’autres zones totalement désertes où l’on croise un poisson en maraude un peu perdu. L’un de ceux-là, un aspe de 50, suivra le bateau durant quelques dizaines de mètres en refusant tous nos leurres. Il croisera un congénère qui l’ accompagnera dans sa descente et Lionel me dira « vas-y, lance » ce que je ferai sans y croire. L’aspe foncera alors à toute vitesse sur mon leurre avant de me faire un beau refus et de disparaître en nageant à la vitesse de l’éclair.

Nous termineront en fin d’après midi à La Charité, fatigués par cette traque où on ne peut pas se permettre de manquer d’attention. Lionel est un guide exceptionnel, il connaît le coin mieux que sa poche et à chaque fois qu’il me disait de lancer ici ou là, un aspe attaquait ou quittait le poste. Si les poissons avaient été plus énervés nous aurions pu en prendre des dizaines.

 

Les meilleurs leurres de surface pour ce type de pêche sont des stickbaits lourds et fin dont la taille ,ne devrait pas dépasser les 10 cm. A titre personnel j’ ai eu des touches avec le Carol de Zenith et mon stick préféré le Dog X junior de Megabass.
Selon mon guide qui se livre à cette pêche plusieurs fois par semaine, il est important que le leurre soit silencieux. D’autres pêcheurs préconisent le Riserbait 007 d’Illex, je n’ai pas pu le tester.

Si vous êtes intéressé par vivre une telle aventure, contactez Lionel Guirado via son site ou sa page Facebook. Il loue aussi les kayaks et possède même un gîte en bord de Loire pour vous y reposer.

 

Un très grand merci à Lionel pour cette journée qui restera imprimée dans ma mémoire. Voir tant de poissons dans leur milieu naturel, combattre de l’aspe et naviguer sur ce fleuve fut un immense plaisir que je compte renouveler l’année prochaine.

Gardez la pêche

Contact : Lionel Guirado
Site internet : https://www.progress-peche.com/
Page FB: https://fr-fr.facebook.com/Progresspeche
Tel 06 82 17 99 79

En savoir plus sur l’ aspe :
ils vivent dans nos eaux : L’aspe
Sortie aspes de Loire avec Guillem Cognet