Alcantara Pesca Evasion 2020 : un viaje de pesca como en casa

A l’instar de duos célèbres, tels Starsky & Hutch pour la police, Roméo & Juliette pour les amoureux, Bonnie & Clyde pour les truands, Johnny & Sylvie pour les yéyés, un séjour de pêche en Espagne n’appelle pas à controverse : On va chez Patrice et Maïté !!!

En raison du covid, ce second voyage chez Alcantara Pesca Evasion, en Extramadure, gardera pour nous un parfum un peu étrange, comme si nous avions effectué un peu égoïstement une transition extra-temporelle.

En effet, passer une semaine en (très) petit comité à l’hôtel, seuls sur nos embarcations toute la journée, sans masques ni gel, sans Donald Trump, sans télé ni radio nous abreuvant quotidiennement de ce flot d’info ou d’intox anxiogène, quoi de mieux pour se refaire une santé.
Surtout quand une belle journée de pêche s’achève autour d’un bon repas concocté par Maïté, arrosé de vins somptuaires sympathiquement partagés par nos amis bourguignons rencontrés sur place (merci les gars…).

A consommer avec modération et dignité, dans le respect des règles sanitaires en vigueur

Pour peu que la faune halieutique ne rechigne pas trop à se laisser berner par nos leurres et autres montages savamment préparés des mois durant, la semaine s’annonçait belle.

Et pourtant, jusqu’à la veille du départ, on ne savait pas si l’on pourrait partir.

Entre les annonces gouvernementales, les départements sous couvre-feux, certaines régions d’Espagne fermant leur frontières (Navarre, Catalogne, …), on craignait de se voir refoulé à la frontière par un escadron de douaniers à la moustache altière, avec obligation de rebrousser chemin si le Pays Basque Espagnol avait emboîté le pas des régions limitrophes.

Mais finalement, le plan se déroula sans accroc, n’est-ce pas colonel Hannibal Smith ?

Le dernier contrefort pyrénéen avant la descente en plaine de Castille y Léon

 

Le retour aussi sera singulier.

Bien que coupés du monde réel pendant une semaine, nous avons quand même suivi le discours présidentiel du jeudi soir, annonçant le reconfinement du pays pour le mois de novembre.
Après une semaine ensoleillée de liberté égoïste quasi totale, l’idée du retour à la grisaille sous confinement n’était en soi pas très joyeux.

Sans compter le fait que nos hôtes venaient soudainement de perdre tout leur chiffre d’affaire du mois à venir, les SMS d’annulation s’accumulant sur le téléphone de Patrice.
J’espère que vous tiendrez le coup, Patrice et Maïté, car si en France, les aides de l’état permettent à certains de pouvoir franchir le cap, en Espagne, par contre, au niveau des appuis financiers, ce n’est pas le Pérou … On pense à vous et on croise les doigts.

Alors, que dire de ce voyage ?

Nous étions sur place il y a trois ans (→ cliquer ICI), et finalement, peu de choses ont changé, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Si l’on a choisi de revenir ici, c’est que nous étions pleinement satisfaits de notre précédent séjour.

Malgré les difficultés de l’année dues au Covid19, nos amis ont su garder le sourire, et continuent à accueillir leurs hôtes avec toujours autant de sympathie et de convivialité.

Patrice a fait construire un abris plus grand afin de mieux protéger les bateaux et véhicules, et une bonne partie des chambres de l’hôtel ont été rénovées.

Côté navigation, cette année, nous avons pu louer le Motocraft 430 SLW, équipé d’un Mercury 15cv, d’un Terrova i-pilot 80 lbs et d’un sondeur Lowrance Elite 7. Ce bateau, plus grand et plus stable que le petit PrinceCraft loué lors de notre session précédente, était parfait pour ce séjour.

Contrairement aux autres bateaux qui séjournaient à proximité de l’hôtel dans le petit port de voiliers, notre embarcation était mise à l’eau tous les matins et rentrée tous les soirs, ce qui nous a permis de laisser à son bord une bonne partie de notre matériel.

Les abords du lac n’étant pas aménagés, la mise à l’eau s’effectue directement sur la plage, en contrebas de l’hôtel.

Sur la plage de galets, le véhicule 4×4 est de rigueur

Pour rappel, la retenue d’Alacantara est un plan d’eau artificiel de 10400 h, avec un barrage sur le rio Tajo (Tage en Français).


Ce lac est quasiment à l’état sauvage, et l’accès au berges n’est possible qu’à certains endroits, ou nous croiseront quelques carpistes et autres pêcheurs du bord.
Autant dire que le coin est très tranquille, et n’est pas sur-pêché …
A noter toutefois que depuis que certains se sont rendus compte que le lac regorgeait de grosses carpes, quelques enduros s’organisent dans certaines anses qui sont accessibles aux véhicules.

Comme lors de notre précédente session, l’objectif principal de ce séjour est la pêche du black bass. Ce poisson, pratiquement absent de nos contrées lorraines, nous réservera bien sur quelques surprises.
En effet, durant cette semaine, la météo très instable ne nous a pas beaucoup aidé. Nous sommes passé de presque tempête le premier jour, à pétole le lendemain, pour ensuite passer à une (relativement) froide journée de pluie suivie de trois jours de retour progressif au beau temps.

En route sur le rio Tajo, à la recherche des bass ibériques

Les premiers poissons, sous la pluie

 

C’est dans les bordures rocheuses qu’il faut présenter son leurre

 

La météo change tous les jours : Aujourd’hui, c’est grand soleil

Malgré tous nos efforts, nous ne parviendrons pas à décider un gros lunker, et nous enchaînons sur des poissons certes assez nombreux, mais de taille modeste.

Retour à l’hôtel au crépuscule. La journée de demain s’annonce prometteuse.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Un sandre peu farouche s’est invité au banquet

De belles falaises qui abritent les bass

Et qui servent également de refuge à de nombreux vautours

On enchaîne les prises de poissons de taille modeste. Mais où sont les gros ?

 

La pluie est de retour, et les moustachus s’énervent. Heureusement, celui-ci n’était pas trop imposant pour nos cannes ML, ce qui ne sera pas toujours le cas : Nous casserons une paire de fois sur des poissons bien plus gros.

Il faut viser au ras des pierres

c’est là qu’ils se tiennent embusqués

Restons concentré : Un bass peut surgir à tout moment

Nous allons également effectuer quelques sorties plus centrées sur la pêche du sandre.
Les niveaux d’eau sont bien plus bas qu’il y a trois ans. Les plateaux sableux, repérés à l’époque, et permettant la pêche en verticale sans laisser trop de matériel accroché au fond, sont hors d’eau.

Heureusement pour nous, un voyage de pêche réussi, c’est aussi de belles et sympathiques rencontres, et ce séjour ne déméritera pas.

Thomas et Jean Marc, rencontrés sur place, et qui connaissent bien le lac pour y venir souvent, vont nous aiguiller vers quelques postes à sandre.
Le sandre se pêche ici le plus souvent “à gratter” au leurre souple.
On peut également pêcher en verticale, mais, comme le fait remarquer Thomas, il faut privilégier la couverture de terrain, c’est à dire avoir une approche un peu plus agressive et rapide que chez nous. Pour 10.00m de hauteur d’eau, c’est minimum trente grammes de lest pour un shad de 5 pouces si l’on veut tenir le fond à plus de 1.5 km/h.

Nous allons prospecter des zones de banc de sable

Shad 5 pouces vert/chartreuse fluo, une valeur sûre pour tenter un joli sandre

Encore un joli poisson dans l’épuisette pour Naceira

Et il y a toujours un moustachu qui traîne pas loin

Superbe journée qui s’achève, c’est bientôt l’heure de rentrer. Mais demain, c’est une autre histoire qui se dessine.
En effet, Thomas nous a proposé de nous mener bien plus en aval, dans la zone dite “des granites”, sur ses coins préférés.
On ne refuse pas une telle proposition, surtout que lors de notre précédent séjour, nous n’avions pas tenté ces zones, qui sont assez éloignées.

Le départ se fera un peu plus tôt qu’à l’accoutumée. En effet, plus de 20km de navigation nous attendent avant de pouvoir arriver sur site.
Afin de gagner un peu de vitesse pour le 15cv de notre bateau, Thomas, qui est équipé d’un 50cv, embarquera Naceira à son bord, avec Jean Marc.

On voit bien sur ce cliché la transition géologique. On passe progressivement d’une zone schisteuse, avec des plaques verticales ressemblant à des ardoises, à des blocs de granites (ou de grés), formant des boules qui semblent empilées et en équilibre.

Afin de rejoindre les zones en aval, il faut également franchir un barrage flottant posé en travers du rio Tajo.
Pas évident de prendre le coup de main, surtout avec un moteur dont le trim manuel est un peu récalcitrant.
Heureusement, Thomas montera à bord afin de me filer un coup de main.
Ce barrage a pour vocation d’empêcher la dérive sur le Tage de fragments de plantes invasives azolla.

Changement radical d’atmosphère

A certain endroits, on pourrait croire que ce sont des décors en carton-pâte pour parc d’attraction

La prospection commence, et la journée, bien que jugée finalement assez moyenne par Thomas, sera néanmoins excellente selon nos critères personnels

Jean Marc, un adepte du drop shot, avec un petit sandre

Un joli sandre débusqué dans un goulet

Doublé de choc, avec Naceira et Thomas !!!

Cette magnifique et bien trop courte journée de pêche, émaillée de nombreuses prises de toute taille, se verra bien sûr interrompue à midi par un sympathique repas sur l’eau, un verre d’un excellent Givry à la main.
Merci les amis, cette journée vaut à elle seule bien plus que vous ne pouvez le penser.

Il nous reste une journée de pêche demain, que nous consacrerons à nouveau à la recherche des bass.
Malheureusement, malgré tous nos efforts et les nombreuses touches et prises, nous n’arriverons pas à leurrer un poisson de plus de 35cm qui mériterait une photo.

En conclusion, qu’ajouter à tout ce qui précède ?

Au niveau pêche, les grands classiques ont bien sûr parfaitement fonctionné.
Pour notre part, du shad entre 3 et 5 pouces pour le sandre (majoritairement de couleur claire ou jaune), et principalement du cranck pour le bass.
Aurélien, un autre pêcheur rencontré sur place, fera dimanche un carton de bass avec un montage tandem dont je vous reparlerai.
A noter que je n’ai pas réussi à prendre un seul sandre avec des leurres “finesse”, alors que Jean-Marc aura de bons résultats en drop shot.
Tous les pêcheurs présents à l’hôtel lors de cette semaine prendront du poisson tous les jours, avec, comme pour nous, des résultats assez irréguliers au cours des journées.
Par exemple, Il nous est quand même arrivé (je crois me rappeler que c’était mardi) d’avoir désespérément notre première touche à 16h00, pour ensuite enchaîner les poissons jusqu’à la tombée de la nuit.

Un bon gros cranckbait plongeant de 25 grammes, les bass ont adoré

Tout a été encore une fois réuni pour nous faire passer un séjour épatant : Un accueil chaleureux, de belles rencontres, de la détente, des décors majestueux, et bien sur, du poisson !!!

Merci à Thomas et Jean-Marc, les copains de Chalon.
Également Jean Claude et toute son équipe de moucheurs émérites.

Et merci aussi à Maïté et Patrice, on reviendra.

Le soleil se couche sur le lac. Départ demain matin, pour un retour à la vie réelle qui va sans doute ne pas être très marrant.

Si vous êtes en quête d’un séjour pêche aussi “all inclusive” que possible, sympathique et sans chichis, n’hésitez pas à réserver vote séjour chez Patrice et Maïté, vous ne serez pas déçu.
-> CLIQUER ICI Alcantara Pesca Evasion

AB

2 réflexions au sujet de “Alcantara Pesca Evasion 2020 : un viaje de pesca como en casa”

  1. Salut axel, beau séjour je vois ,avec quelques belles prises, et quelques petits verres de vin, ☺,et dans un décor de western! Ça fait rêver, en France pour l’instant les cannes à pêche sont au clou pour un moment, sniff! !!!!!

    • Salut,
      Comme tu l’écris, on a raccroché le matériel.
      J’espère que la prochaine fois que l’on pourra s’en servir, ce sera avant l’ouverture de la truite.
      Axel

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