Le coin du débutant : Les postes à truites incontournables en rivières moyennes

Si vous vous êtes mis ou remis à la pêche de la truite depuis peu et que vous attendez avec impatience l’ouverture  en rivière, cet article est fait pour vous.

Prenons le cas d’une rivière de piémont de moyen gabarit, c’est-à-dire large de 5 à 10 m, les postes qui habiteront les truites sont assez « lisibles » même pour le profane. Ces postes vont évoluer en fonction de la saison, il conviendra donc pour ne pas perdre son temps de pêcher ceux qui semblent les plus pertinents.

Les postes de début de saison

Par début de saison, je parle de l’ouverture de début mars à la mi-avril. Cette période qui voir arriver nombre de pêcheurs au bord de la rivière n’est pas la meilleure pour dame fario. Les eaux sont encore froides, les herbiers inexistants, les larves sont enfouies et les vairons se cachent.

On recherchera de préférences les truites surdensitaires, plus facile à leurrer et plus gourmandes que leurs homologues natives. Ces poissons en tout début de saison vont être calés sur le fond et ne bougeront guère plus que de 50 cm pour se saisir d’un leurre ou d’un vairon manié. Il convient de bien lire les veines d’eau et de pêcher la bordure en cas de crue ou le centre du cours d’ eau en cas de hauteur d’eau normale. En début de saison les truites surdensitaires vont se tenir en pleine veine mais dans la partie basse où le courant est moins fort.  On les trouvera aussi à proximité des souches dans les fins de virages ou juste après une fosse à l’endroit ou les fond remonte et le courant accélère.

 

Les arcs-en-ciel pourront se trouver un peu partout sauf sur les radiers très peu profonds où on ne trouve généralement aucun poisson en début de saison, sauf des truitelles en milieu de journée.

On s’appliquera donc à peigner les zones profondes en priorité en évitant les cascades, sauf les cuvettes où le courant s’amortit, et les zones ou un grand volume d’eau vient s’échouer dans une zone plus calme.

 

Les postes de mi-saison

La mi-saison pour moi s’étale de mi-avril à mi-juillet, c’est même « la » saison de la truite, là où on a le plus de chance de réussir sa pêche avec des poissons actifs toute la journée.

 

C’est la saison des éclosions d’insectes avec un mois de mai qui est généralement très bon à cause de cela mais aussi à cause d’une relative désaffection des berges par les pêcheurs de carnassiers.

On va trouver les poissons actifs sur les zones où le courant se calme, l’idéal étant un courant régulier pas trop rapide.

Les zones encombrées d’ herbiers, par exemple de renoncules aquatiques sont à pêcher puisque ces herbiers abritent du fretin et des insectes à foison, les truites aiment bien se tenir à proximité. On évitera les zones de repos que sont les profondeurs ou les souches d’arbres, voir les gros  rochers car les truites présentes sont souvent en mode pause. Par contre on pêchera tous les postes ou la veine de courant se brise comme devant un caillou, derrière, le long d’un mur. Elles pourront être partout et souvent en chasse sur les radiers à courir après les vairons.

 

Les postes de fin de saison

j’évite, à titre personnel, cette période car elle ne m’a jamais rapporté de jolis poissons, pourtant ils sont là. La plupart du temps ils vont chercher la fraîcheur et l’oxygène, ainsi on les trouvera au pied des cascades ou à l’ombre sous les arbres. Malheureusement en cette saison ce sont généralement les truitelles qui seront les plus agressives et qui vont attaquer vos leurres en premier. Pour trouver des truites actives il faudra remonter les tributaires et marcher, marcher et encore marcher…

C’est bien pour ça qu’en août septembre, je vais au carnassier et que je laisse en paix les truites.

 

S’il n’y avait que deux trois trucs à retenir, c’est profond en début de saison, à côte de la nourriture en mai juillet et en cherchant le frais en août septembre.

Gardez la pêche.

 

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