La bonne utilisation du sondeur au corégone

On peut fort bien pêcher le corégone avec les réglages de base du sondeur mais il est quand même plus efficace de parfaire les réglages de cet accessoire afin d’obtenir les meilleures discriminations d’échos.

Avec un bon réglage qui ne demande pas des compétences d’ingénieur, on parvient à voir à l’écran son train de nymphes même par 25 m de fond. Pour cela ces quelques trucs et astuces devraient vous aider à y parvenir. Bien entendu un sondeur puissant et de dernière génération sera plus efficace qu’un vieil Eagle Fish Easy qui ne verra que le fond !

Le choix de la fréquence :

Généralement un sondeur actuel fonctionne avec deux fréquences en 2D : Le 83 kHz et le 200 kHz. Pour les plus récents on peut aussi avoir la fonction chirp qui permet d’avoir une plage de fréquence plus importante.

Si vous pouvez partager votre écran en deux parties égales, je vous invite à passer un écran en 200 et l’autre en 83, même par 30 m de fond vous pourrez constater que les échos sont mieux représentés en 200 kHz. Pour autant l’ info du 83 vous permettra d’éclairer plus large  et de détecter plus de poissons.

 

Je rappelle que sur le sondeur que j’utilise, un Humminbird Onix, le 83 kHz (ou 75/95)  à un cône avec un angle de 60 ° donc qu’il éclaire peu ou prou un cercle dont le diamètre est égal à la profondeur alors que le 200 (175/225) possède un cône d’angle de 20 ° donc à 25 m, il éclaire en gros un cercle de 7/8 m. Mon sondeur plutôt haut de gamme possède un autre avantage, des fréquences chirpées, soit un balayage entre 175 et 225 kHz et 75/95 kHz ce qui me donne plus de définition. On peut même resserrer la plage de chirp pour affiner si on le souhaite.

Partant de là je vous suggère de sélectionner le mix 83/200 qui sera d’une bonne aide pour découvrir les échos ou de rester sur le 200 kHz, perso je prends le 200 en le chirpant sur la plus grande plage  lors de la majorité de mes sorties sauf si les poissons sont très mobiles et demandent un cône plus large, dans ce cas je passe en 83/200.

 

Le réglage sensibilité contraste :

Une fois ces échos découverts, il faudra affiner la sensibilité pour avoir la meilleure image possible. Là c’est affaire de goûts personnels, mais il faut un écran limite sale qui donnera plus d’infos pour ces petits poissons.

Le corégone se pêchant en lac calcaire dans le jura, j’ai remarqué que la définition de mon sondeur était bien plus précise qu’en eau acide et en début de saison il y a moins de plancton qui pourrait créer des échos parasites. On va pouvoir jouer alors sur le contraste et sur la palette de couleur pour avoir la discrimination qui approchera le plus de la perfection. N’hésitez pas à varier sans cesse vos réglages pour découvrir de nouvelles infos.

 

La profondeur haute et basse :

Là aussi si on trouve les poissons entre 24 et 26m de fond, pas besoin de savoir ce qui se passe au-dessus et au-dessous. Ceci ne fonctionne qu’en début de saison lorsque les corégones sont au fond, plus tard ils seront dans toute la couche d’eau.

Au début de saison, dans le cas d’une détection entre 24 et 26 m je règle l’échelle haute à 16 m et la basse à 30 ainsi sur mon écran je n’aurai pas cette image automatique où le sondeur va choisir de vous afficher un fond aussi épais que la couche d’eau !

Par contre si les poissons sont actifs à différentes profondeur, le réglage pourra être  plus étalé, comme ceci avec des poissons actifs entre 17 et 23m:

 

De plus, ce réglage va zoomer et vous donner des images plus précises mais quelquefois ça va pixeliser, à vous d’affiner. Plus tard en saison ce n’est que le réglage de l’échelle basse que je vais manipuler pour que ma ligne de fond soit la moins épaisse possible à l’écran.

Cette capture d’ écran d’un combat pixellise mais si je n’avais pas changé l’ échelle haute et basse l’image aurait été plus sympa mais pour la pêche moins efficace:

 

Avec un sondeur bien réglé en quelques minutes on constate qu’une tresse se gorge d’air et la libère durant de longues minutes, ce qui peut être perçu par le corégone. Le sondeur permet de bien gamber lorsqu’on voit un écho bien net s’approcher d’une nymphe mais pour cela il faut pêcher bien en aplomb de la sonde pour être le plus précis possible.

 

La vision en down permet aussi d’avoir une meilleure vue sur ces fonds constitués généralement de marnes et de vase, là je vous invite à tester entre le 455 ou le 800 kHz, perso c’est 800 même si  la profondeur dépasse 15 m. On peut certaines fois voir des fouilles de corégones qui font un nuage de vase sur le fond. Dans ce cas-là on saura qu’ils sont là sans pour autant les voir. D’autres fois on les distingue bien au-dessus du fond, actifs ou pas, c’est ce qui rend cette pêche passionnante car plus qu’en verticale au sandre on peut exploiter au maximum son sondeur pour cette pêche dans l’inconnu.

Gardez la pêche.

 

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