Aborder la truite à la mouche en réservoir

chatelet 03031712La pêche de la truite à la mouche  en réservoir n’est pas une pêche destinée à une certaine élite, certes le coût journalier peut rebuter mais ça en vaut la chandelle.  Les personnes qui débutent à la mouche avec leur ensemble tout prêt s’imaginent que la pêche en réservoir demande un tout autre matériel mais ce n’est pas si vrai que ça, je croise beaucoup de pêcheurs qui utilisent leur canne rivière toute simple et qui réussissent leur pêche.

La mouche en réservoir est une technique particulière, surtout lorsque les beaux jours arrivent et que les truites boudent. Là il faut le talent, l’expérience et la canne pouvant propulser une imitation de  larve de chironomes à plus de 20m !

Mais en début ou fin de saison, n’importe qui peut réussir, j’en suis la preuve !

Généralement le réservoir ne ferme quasiment pas en hiver ou ferme au 31 décembre, il ouvre la plupart du temps en mars voir en février. A ce moment, les truites arc-en-ciel qui peuplent ce plan d’eau évoluent peu profondément, souvent à moins d’un mètre sous la surface et n’ayant pas été dérangées tous les jours, elles patrouillent encore sur les bordures.

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Théoriquement, pour le réservoir une canne de 10 pieds soie de 7 est conseillée, l’idéal avec un moulinet à cassette comprenant une soie flottante, une intermédiaire et une coulante.  Ca c’est la théorie car ce type de canne ne vous sera pas d’une grande utilité en rivière sur les farios sauvages et les chevaines.

Pour la période d’ouverture, une canne classique de 9 pieds soie de 5 suffira largement pour vous faire plaisir.  Cette belle arc de 58 cm a été prise en mars 2017 avec un tel matériel et un simple streamer.

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Au niveau du bas de ligne là aussi, inutile de faire dans la dentelle. j’aboute directement à ma soie une longueur de 2,5 m de 24 centièmes en copolymer pour avoir un peu d’élasticité mais aussi de la discrétion. Le poids du streamer suffit largement à bien étaler ce bas de ligne.

Concernant le  streamer, il en existe pléthore, l’idéal est de s’en procurer une petite dizaine en différents coloris et de regarder ce qui marche.  Généralement vos voisins de réservoirs ne sont pas jaloux et partageront l’info avec vous si vous leur demandez gentiment. Partez sur une base de streamers sur hameçons de 8 à 10, corps en marabout ou en lamelle de lapin pour avoir un effet planant qui fonctionne bien en début de saison.

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Pour les  coloris, le blanc a toujours bien fonctionné mais j’aime bien le coloris chartreuse, l’ orange et le noir.  Si vous les montez vous-même, faites en quelques-unes lestées au fil de plomb ou avec des billes tungstènes si les truites évoluent plus profond, sinon sans lest un streamer nagera dans la zone de sub-surface pour descendre à 50 cm ce qui suffit généralement.

C’est une pêche très intéressante et qui réserve de belles sensations en combattant des arcs en pleine forme sur un ensemble assez light. A la mouche pas d’avant-bras pour reposer le talon, pas de pommeau pour se le caler sur l’aine, on combat au poignet et ça se ressent en fin de journée !!

L’épuisette est indispensable de même qu’une simple paire de bottes pour faire le tour du plan d’eau. Le matériel à emmener se réduit au strict minimum, une pince dégorgeoir, une ou deux bobines de fils pour le bas de ligne, une boite de streamers…

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Une vieille astuce pour faire couler vos mouches, inondez-les de salive ! Il ne reste plus qu’à lancer le plus loin possible et ramener par à-coups canne basse en observant quelques pauses et surtout vous préparer au combat qui ne manquera pas d’avoir lieu !

Il existe de nombreuses façons de ramener son streamer, vite, doucement, très vite, en tricotant, ne strippant… Essayez et regardez comment procède celui de vos voisin qui prend plus que les autres, et imitez-le !

Gardez la pêche.

 

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