Vif : Bien préparer sa sortie

Une sortie carnassier  au vif n’est pas une chose à improviser tout simplement parce qu’elle  réclame une certaine logistique. Emmener tout un tas de matériel et s’apercevoir à la fin qu’on a oublié l’essentiel obligera tout pêcheur à faire une liste et à consacrer un peu de temps à la préparation de cette sortie.

Voyons comment procéder

Si le titre est bien préparer sa sortie au bord de l’eau, en réalité il devrait être bien s’organiser tout court, car tout commence au garage avec du matériel entretenu et bien rangé.

Tout doit être classé afin de ne rien oublier, tout doit être en parfait état afin de ne pas louper le brochet ou le sandre de sa vie.

 

J’avais pris l’habitude lors de mes sorties solitaires à me faire une simple checklist, celle-ci comportait les ustensiles suivants :

  • Cannes/moulinets
  • panier siège avec flotteurs, hameçons et nylons de rechange
  • piques et détecteurs
  • vifs et bulleur
  • parapluie tente en cas de journée pluvieuse
  • Radio ou livre
  • Permis de pêche
  • bourriche
  • Epuisette
  • Casse croûte, thermos café
  • Caddie

Avec ça j’étais paré et je pouvais voir venir. j’ai retrouvé cette vieille liste coincée sous un porte canne actuel, un petit moment de nostalgie. Je me rappelle ces sorties où le réveil sonnait à 03h30, où je chargeais le tout dans la benne du Renault Express et où j’arrivais, seul, pour admirer l’aube sur l’eau. Je fuyais la compagnie des hommes pour celle des bestioles, plus discrètes. Je me posais alors, humais l’air chargé de parfum, écoutais les bruits de la nature en plein réveil et j’étais bien ! Je m’étais fait mien ce passage des pieds dans l’eau de René Fallet : « Vous n’avez jamais vu l’ aube, la vraie. Pas celle du premier train de banlieue. Seul le pêcheur sait le goût exact du matin, le goût du pain et celui du café de l’ aurore. Il a, seul, ces privilèges exorbitants. Né subtil, il n’en parle pas. Il garde tout cela pour lui. C’est un secret entre le poisson et lui, l’herbe et lui, l’eau et lui. »

Généralement la première chose que je faisais était d’installer mon panier siège sur une surface plane. J’installais ensuite mon parapluie ou non puis plantais mes piques un peu à l’ écart. Une fois ceci fait je dépliais mes cannes et mettait en place mes montages bouchons ou plombées et les lançais sur le poste.Pour parer à toute éventualité, mon panier siège était bien rempli avec des bouchons de rechange, des stop-fils en nombre, des émerillons et hameçons, des bas de lignes d’avance. Mais aussi des piles neuves pour mes détecteurs et mon bulleur.

 

J’avais aussi un poncho de secours en cas d’orage, de la ficelle et un couteau, ainsi qu’un briquet neuf et du chatterton et tout ceci a servi un jour. L’avantage d’un panier siège c’est qu’on peut en mettre beaucoup avant de le remplir !

J’avais même à une époque quelques aspirines à croquer en cas d’accident ou de mal de tête post apéro géant !!

 

On pourra aussi s’équiper d’un poignard ou d’une machette pour couper la végétation qui risque de gêner, j’en avais toujours un dans mon gilet. Désormais plus besoin de radio, une appli de smartphone suffit ! Mais je me rappelle ces longues matinées, seul au bord de l’eau à méditer et écouter les nouvelles du monde en m’en étant retiré.

Gardez la pêche

 

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