L’ancêtre des poissons carnassiers découvert par une équipe de scientifiques

JI3P« Le cœlacanthe peut aller se rhabiller » disait hier à la conférence de presse le Professeur Rochette,  responsable de recherche au sein du Musée Océanographique de Monaco.  C’est donc dans la salle d’ honneur de ce respectable établissement que Jean Luc Rochette et son équipe de thésards ont présenté aux curieux les résultats des recherches débutées il y a 7 ans aux quatre coins de l’ hexagone.

C’est sur une zone littorale du Morbihan, près  de Quiberon que le fossile de cet étonnant poisson a été découvert. Un fossile conservé dans un état exceptionnel puisqu’il était entouré d’une gangue de carbonate de potassium qui explique son état de conservation.

Selon l’équipe ce poisson est le plus ancien carnassier d’eau douce ou salée, découvert à l’heure actuelle. Il serait l ‘ancêtre de nos brochets, sandres et par extension piranhas et autres poissons à dents.

La morphologie de son crane laisse à penser qu’il vivait dans des eaux peu profondes et se nourrissait de créatures beaucoup plus grande que lui, ce qui explique ses énormes canines.  Il a aussitôt été surnommé Tyranofish par l’ équipe mais son véritable nom est Opticectus carcarhus machairondontis.

monsterfish

 

Le professeur insiste sur cette énorme mâchoire très puissante capable de sectionner un membre d’un coup ou apte à briser les os pour en extraire la moelle.  La découverte de cet unique fossile avait attiré les critiques d’une classe scientifique dubitative mais tous ont été invités à travailler sur le sujet et ont ensuite validé les conclusions de M . Rochette.

D’ors et déjà la communauté scientifique annonce avoir pu extraire un peu d’ ADN  viable dans ce fossile et travaille à recréer un clone de ce poisson dans les prochaines années afin d’en faire la vedette d’ un aquarium regroupant des espèces disparues au sein de l’ établissement monégasque.

Un projet qui fait se lever une partie des associations de protection animales pour qui ce poisson disparu depuis l’époque des dinosaures pourrait créer un déséquilibre biologique. Du coté des pêcheurs de carnassiers l’attitude est tout au contraire pour ce poisson, le député Phillipe Tillien, porte parole du groupe des pêcheurs de carnassiers à l’ Assemblée Nationale déclare : « vous imaginez l’émotion que ressentira un pêcheur à la prise de ce poisson ? C’est l’avenir de notre sport qui se joue là ».

Les scientifiques tempèrent un peu les esprits en précisant que ce projet de clonage a une chance infime d’ aboutir et si cela fonctionne il est clair que cet archéopoisson n’aurait pas le droit d’être introduit dans le milieu naturel.

avatar2 ridiqueJean Claude Ridique

Une information du JI3P, le Journal Indépendant de la Pêche, des Pêcheurs et des Poissons

 

 

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