La pêche en pélagique en lac de barrage

S’il est une technique de pêche qui semble devenir à la mode c’est bien la pêche en pélagique, mais si elle a de nombreux avantages elle a aussi quelques défauts.

La pélagique est une pêche qui se pratique en bateau en s’aidant de son sondeur pour repérer les poissons décollés et leur mettre un leurre sous le nez en verticale. Des variantes existent mais les principaux points évoqués sont les indispensables pour pratiquer.

Depuis longtemps des pêcheurs ont constaté que de beaux poissons comme des gros brochets ou des gros sandres pouvaient se stationner dans la hauteur d’ eau et évoluer au milieu de nulle part, rajoutons que ce sont très souvent des beaux poissons qui ont échappé aux pêcheurs plus classiques de bordures.

Ces pêcheurs se sont dit qu’ils avaient tout intérêt à tenter de piquer ces poissons repérés et ils ont imité les techniques mer, tout simplement. Pour cela, il suffit de monter une ligne avec un leurre souple et de le laisser descendre dans la zone d’activité du poisson.

 

Concrètement une partie de pêche en pélagique commence par découvrir la hauteur d’eau favorable, par exemple vous constatez que le poisson se trouve entre 6 et 10m ce qui implique que le carnassier a toutes les chances de se trouver dans cette hauteur d’eau qui doit être la mieux oxygénée. On pourra donc régler la hauteur supérieure et inférieure de son sondeur en sélectionnant 4 – 14 m ce qui paraît logique avec une marge de sécurité de 2m haute et basse.

Le reste du temps sera consacré à la recherche active de beaux échos plus large et plus gros que ceux des proies. Une fois un écho trouvé on marquera le point GPS  puis on reviendra dessus au moteur électrique pour plus de discrétion. Si la profondeur est importante on pourra revenir sur le point au thermique d’ autant qu’on sait que les brochets ne sont pas effrayés par les hélices, au contraire !

 

Une fois détecté et bien à la verticale dessus on laissera couler son leurre, l’idéal étant de suivre la descente sur le sondeur et de le stopper juste au-dessus. Si le poisson est actif il montera vite vers le leurre et le croquera sinon  on verra son écho s’approcher du leurre puis repartir.

Cette pêche est assez proche de celle au corégone où le cœur s’emballe à la vue d’échos montant sur les nymphes.

 

Si l’écho n’apparaît plus au niveau du waypoint on pêchera en linéaire en laissant couler son leurre et en espérant que le carnassier soit toujours dans le secteur.

On utilise le plus souvent un finesse de belle taille pour cette technique car son absence de battoir le fait couler plus vite et il est tout autant efficace qu’un shad mais une virgule ou autre peut aussi convenir.

 

Après la théorie, la pratique s’avère plus compliquée car il vous faudra trouver un lac assez profond.  Ce n’est pas que la pélagique ne fonctionne pas dans des petites profondeurs mais le cône de votre sondeur n’éclairera pas assez large et vous passerez la journée à chercher un écho.  Pensez à régler votre fréquence sur le cône large, généralement la fréquence la plus basse.

Le second mauvais côté de cette pêche est qu’elle ne va passionner que le pilote en mode traque, les autres pêcheurs sur le bateau en auront vite marre de descendre leur montage tous les quarts d’heure sur ordre. C’est généralement pour cela qu’un pêcheur en pélagique officie le plus souvent seul.

 

La pélagique rapporte de beaux poissons que personne n’avait encore sollicité et certains pêcheurs de Vouglans dans le Jura s’en sont fait une spécialité. Pour autant elle n’est pas la panacée et les techniques classiques ont encore de beaux jours devant elles.

Gardez la pêche.