J’ai la chance d’avoir comme voisin un pêcheur qui sait manier l’ épervier, ce filet rond qui permet de prendre une jolie friture en peu de temps.
Ca faisait longtemps que je souhaitais voir comment marchait ce truc, comment faire, qu’est ce que ça prenait et j’ai eu l’occasion de l’ accompagner ce matin en Loire.
La Loire peu avant Digoin est un endroit magnifique, peu profonde, elle court sur un lit de sable et de petits galets et regorge de poissons blancs. Sur ses bords des vieilles maisons qui comportent des nids de cigognes et des chemins d’ accès qui passent sous le canal latéral de la Loire.
Pour cette matinée j’avais quand même pris avec moi une canne et quelques leurres, j’ai eu la chance de piquer un joli chevaine qui s’est décroché à mes pieds, puis plus tard quelques touches toujours sur des chevaines mais sans suite.
Pascal, c’est le nom de mon voisin, possède un lot de pêche aux engins depuis peu, il pêche à l’épervier depuis deux ans et commence à maîtriser la gestuelle pour balancer et déployer ce filet.
Le geste est beaucoup plus technique qu’il n’y parait et on met un certain temps avant de faire un lancer de filet correct. Pour cette matinée Pascal a donc préparé 7 coups en lançant des morceaux de tourteaux de maïs qu’il a laissé agir quelques minutes.
Le premier coup d’ épervier n’a pas donné plus de 10 ablettes mais à partir du second ça a commencé à être plus interessant avec près de 50 poissonnets.
Le troisième et quatrième coup a permis de ramener à chaque fois plus de 200 poissons, le plus long étant ensuite de les enlever du filet.
J’ai abandonné Pascal pour les prochains postes afin de profiter moi aussi de la pêche, les pieds dans l’eau au frais…
Une pêche peu usitée mais très efficace et qui aura permis à Pascal de faire provision d’ablettes et de goujons qu’il mettra ensuite plus de 3 heures à préparer pour une excellente friture à venir.
La pêche à l’épervier nécessite d’être titulaire d’une carte de pêche et d’un lot de pêche aux engins en plus, si cela vous tente, consultez votre fédération départementale. Et pour les chevalier blancs de la pêche, sachez que j’ai vu des millions d’ablettes ce matin et que mon voisin ne pêche que trois quatre fois par an à l’ épervier, il ne risque pas de mettre à mal la population d’ablettes.
Gardez la pêche
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