Sondeur : Se servir du balayage vertical et horizontal pour comprendre les postes

La technologie du balayage horizontal et du vertical autrement appelés side et down ont eu leur heure de gloire il y a quelques années mais beaucoup de pêcheurs ne les emploient pas assez, le jugeant un peu gadget or c’est un tort.

On peut se servir du side de deux manières bien distinctes soit en recherchant et en repérant les accidents de terrains qui peuvent être de bons postes soit en repérant directement les poissons.

Si la seconde solution est employée par beaucoup de siluristes, pour le brochet ou le sandre ça reste encore confidentiel pourtant avec l’ ombre projetée, on arrive souvent à déterminer avec précision le poisson. L’idéal pour cette traque est de naviguer entre 4 et 6 km/h pour avoir le meilleur rendu mais à 10 km/h on a encore assez de précision.

 

Cette technique va s’adresser en priorité aux pêcheurs en pélagique qui vont rechercher les gros poissons suspendus mais ne fonctionne pas dans peu d’eau lorsque ceux-ci sont en poste. L’idéal pour pratiquer est de partager son écran en un côté side et un côté down, marquer un poisson repéré au side par un waypoint et repasser dessus en mode down pour vérifier que c’est le bon poisson.

Cette technique multi écran demande justement de grands écrans pour une meilleure détermination du poisson ou alors il faudra jongler entre plusieurs écrans avec un sondeur plus petit.

 

La technique « historique » de la traque des carnassiers au side et down est basée sur la recherche des postes, des structures noyés qui habitent très souvent des carnassiers en poste. On l’ a vu sur de nombreuses vidéos, les silures adorent les voiture noyées pour se cacher à l’intérieur, les brochets aiment les zone de chaos subaquatique et les sandres apprécient beaucoup les zones caillouteuses.

Il va falloir prendre quelques minutes afin de régler la sensibilité, le contraste, la portée puis la couleur afin d’avoir l’image la plus précise possible. A titre personnel pour la couleur je suis le plus souvent sur la palette bleue, j’utilise aussi la grise et la dorée.

 

Il vous faudra ensuite naviguer et passer plusieurs fois de suite sur une cible par des routes différentes de façon à obtenir le plus de vues possibles sous différents angles ainsi vous pourrez vous faire une représentation mentale en 3d de la structure.

La capture d’écran ci-dessous montre un  déversoir dans un lac, c’est un endroit parfait pour le brochet puisque l’ apport d’eau différente en température va fixer les poissons blancs et la structure permettra aux carnassiers de se cacher. Photo Manu Gautheron.

 

Cette autre photo est celle d’un pont noyé, avec différente vues en fonction du sens où on passe.

 

Cette photo en down est aussi celle d’un pont :

 

En down, un éboulis rocheux prometteur

 

Dans nos eaux douces habituelles de lac ou de rivières, la profondeur de pêche ne dépasse rarement les 20 m donc restez en hautes ou très hautes fréquences en side pour avoir plus de précision, idem pour le down. Niveau portée en side, je préfère régler sur 20/30m de chaque côté, les images sont plus précises, il n’y a qu’en pélagique qu’il faut monter au max niveau portée.

En down on jouera sur la sensibilité, le contraste, la vitesse de défilement, la palette de couleur. Ca prend juste trois minutes et votre pêche en sera grandement améliorée questions efficacité.

Le seul inconvénient à ces méthodes est que l’on ne pêche pas tout de suite, on cherche avant de pêcher et souvent ça ennuie les coéquipiers qui veulent tremper du fil et se moquent de votre sondeur. Pour autant mieux vaut tenter de prendre des poissons là où ils se trouvent non ?

Gardez la pêche.