Des calamars dans le Jura

calamar chalainC’est une erreur communément admise que de croire que les céphalopodes (pieuvres) ne peuplent que les eaux salées.  Une variété de calamar d’eau douce a été découverte il y a huit ans en chine dans le fleuve Amour. Le Theutida Sinensis, c’est son nom, diffère du Lolliguncula brevis  – qui était auparavant le seul calamar à pouvoir survivre en eau saumâtre – par son mode de vie totalement inféodé aux eaux douces.

Parallèlement dans le département du Jura ont été découverts dans des dépôts sédimentaires remontant à l’ère jurassique des géodes de calcite en forme de balle qui sont caractéristiques de la fossilisation des calamars. Ces dépôts de grès calcaires renfermant ces fossiles auraient été formés au sein de gigantesques lacs d’eau douce  très profonds.

Il n’en fallait pas plus pour que la science s’intéresse à cette question et n’étudie ce calamar chinois ainsi que le biotope et la typicité  de l’eau du fleuve Amour pour parvenir à la conclusion que les eaux de certains endroits du Jura correspondent tout à fait à celle du fleuve chinois.

Dans la plus grande discrétion, sur un plan d’eau privé et retiré de la vue du public, une opération d’acclimatation du Theutida Sinensis s’est déroulée entre 2015 et 2016. Selon les informations qui ont pu filtrer, cet animal se serait remarquablement adapté et se serait même reproduit en 2016 avant que l’opération ne soit stoppée par les autorités au grand dam des pisciculteurs locaux y voyant une nouvelle source de revenus potentiels.

Or du côté des pêcheurs à la ligne, il a été fait état de rares prises de calamars sur le lac de Chalain. Cette information qui a fait sourire tout le monde s’est pourtant heurtée à la véracité des témoignages locaux. La plupart des pêcheurs ayant attrapé un calamar gardaient le silence de peur de passer pour un fou ou un menteur.

 

calamar-chalain

 

A l’heure actuelle des investigations sont menées par des équipes du muséum d’histoires naturelles de la ville de Paris, assistés de l’Agence française de la Biodiversité pour tenter de découvrir l’un de ces animaux et le prendre vivant afin de l’étudier plus précisément.

Cette photo postée anonymement sur les réseaux sociaux montre l’un de ces calamars fortuitement attrapé par un pêcheur de corégone au mois de mars dernier.

Comment des calamars peuvent se retrouver dans les eaux du lac de Chalain ? Est-ce un acte malveillant, des œufs transportés par les oiseaux ? C’est une énigme que les études en cours tentent de résoudre.

Pour l’heure la pêche est toujours autorisée sur ce lac naturel très ancien et très touristique où la préfecture n’envisage aucune restriction aux activités touristiques telles que la baignade.

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Après l’ épisode des maquereaux découverts dans un lac du Morvan, se pose la question de savoir si  certains ne joueraient pas avec la nature en introduisant ces espèces exogènes susceptibles de créer des déséquilibres biologiques.

Gardez la pêche.

 

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