Ils vivent dans nos eaux : Le gardon

rutilus rutilusAprès avoir passé en revue les poissons les plus rares de France puis les moins communs, venons en à ce fameux gardon, celui que tout le monde connaît, celui que presque tout le monde a au moins pêché une fois à la ligne dans sa vie.

Le gardon est le poisson blanc qui fait le plus les frais de la prédation des pêcheurs, on le pêche au coup, on le mange en friture ou en s’en sert comme vif. Ce petit blanc si commun est pourtant peu connu des pêcheurs sauf des passionnés, quand se reproduit t’il ? Comment le reconnaître à coup dur d’un rotengle ?  Tentons de répondre à tout ça.

Le gardon ressemble au gardon, tout simplement, en fait c’est lui l’ étalon qui sert de repère à tous les autres poissons  blancs. Il est élancé mais son corps peut devenir plus gros, plus bossu, plus plat selon les biotopes, en fait il s ‘adapte au milieu.

Sa couleur naturelle est le gris brillant avec un dos argenté ou verdâtre et des nageoires blanches ou rouges .

gardons en bac

 

Il possède des yeux à l’ iris rougeâtre et doré.  Pour le reconnaître d’un rotengle c’est facile, sa nageoire dorsale débute dans le même axe que les pelviennes alors que la dorsale du rotengle est située plus loin sur le dos.

Il arrive aussi de le confondre avec des jeunes chevaines ou des vandoises en plus du rotengle.

gardonUn gardon:

 

 

 

 

 

 

 

 

rotengle difUn rotengle,  facile non ?

 

 

 

 

 

 

 

Le gardon peut atteindre la taille record de 40 cm à 800g, un poisson qui serait plus gros à de grande chance d’être en fait un ide mélanote qui lui ressemble aussi beaucoup. A priori le record officiel du plus gros gardon serait de 56 cm pour 2,4 kg.

On trouve le gardon partout sauf des les zones de rivières dites à truites et dans les eaux saumâtres, pourtant il tolère une faible salinité puisqu’on le trouve dans les estuaires.

rutilus

 

La reproduction du gardon se déroule au printemps, elle s ‘étale d’ avril à juin. A ce moment les gardons mâme se parent de boutons de noces et se rapprochent des bordures enherbées. Les femelles  pondent assez près de la rive en faisant pas mal de bruit et les œufs sont fécondés immédiatement par plusieurs mâles en même temps.

Une femelle peut pondre jusqu’à 350 000 œufs  en une fois, la fraye ne se déroule elle aussi qu’une fois dans l’ année mais il y a eu des années à deux frayes ou frayes décalées comme peuvent en attester des tailles d’ alevins différents sur une même année.

Le gardon peut s’hybrider et donner des sujets stériles, il s’ hybride régulièrement avec le rotengle, la brème  et y arrive même avec  l’ ablette, le chevaine et le hotu.

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A la naissance l ‘alevin se nourrira de phytoplancton puis ensuite de larves, de plantes. Il restera sur les bordures tout l’ été et sera décimé par les perches et autres prédateurs avant de gagner la pleine eau puis le fond en hiver. Très présent en Europe, le gardon est officiellement absent en Espagne et en Italie.

Notre ami Rutilus rutilus, de son nom savant, sera toujours notre compagnon de pêche des carnassiers.  Sa présence au sondeur nous indique celle de ses prédateurs et naviguer en juin au milieu d’un banc de milliers de gardon par eau claire est un spectacle inoubliable.

Gardez la pêche

 

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