La chronique de Ridique de juillet

Voilà Juillet, le mois des parigos et des allemands en short. C’est aussi le mois où pataugent toutes sortes d’abrutis hydrophiles dans nos coins de pêche, c’est encore le mois du beauf moyen venu taquiner le gardon avec sa bière,  bobonne, chienchien et sa marmaille hurlante et c’est toujours le mois des pochasses qui viennent se tendre à la carpe ou au vif pour picoler dans la nature en beuglant des chansons nazies.

Accessoirement c’est le mois des moustiques, des guêpes, des mouches, des corbeaux braillards, des   serpents et des flics au bord des routes.

Donc en juillet : J’ me casse !!!!

 

Et où vais-je ? Ou cours-je ? Hein ? A votre avis ? Pas d’idée ? Toujours pas ? Même pas un petit début de commencement d’idée ?

Et ben je vais au nord !!!

Parce que tout le monde va dans le sud, je vais au nord. Pas au nord de la France où on ne trouve que des baraques à frites et des gars qui causent bizarre mais au nord, le vrai, celui où ça caille !

Et qu’est ce que je vais y faire ? Et ben je vais pêcher le bébé phoque, ah ah !!!!

 

Les meilleurs bébés phoques sont au grand nord car la récente introduction par la LGBT de  phoques  géniteurs à Montpellier en mai dernier  n’est que trop récente et comme ils ne se reproduisent pas seuls, qu’il faut la GPA (gestation phoquesque pour autrui), il faudra du temps avant d’en voir s’ébattre en langue d’Oc Roussillon !

D’habitude chez les amateurs de Brigitte Bardot, la vieille zoophile toute ridée qui nous les brise régulièrement, on parle de chasse au bébé phoque mais pas moi, je les pêche. Je me vois pas rester au pied d’un arbre en attendant une arrivée de bébés phoques poussés par une meute de fox terriers, d’ailleurs y’a pas d’arbre dans la banquise.

 

Donc on les pêche, je dis on car avec mon ami Dick Rivers, vieux rocker tout vouté qui se teint les cheveux, on aime bien ça, pas faire comme tout le monde. Plutôt faire comme tout seul sauf qu’on est deux !

 

Voici sous vos yeux ébahis par votre premier tiers provisionnel ma méthode, copyright Ridique, pour pêcher sportivement le bébé phoque.

D’abord il faut une bonne canne car les rushs du bébé phoque sont puissants, au moins une canne gros brochet en Heavy. Je préfère le spinning mais le casting peut convenir, d’ailleurs il est préféré par les inuits  même ceux de Chine qui arrivent à pied, c’est connu et dont en outre  les femmes sont câlines. Petite parenthèse : Mélanger un jeu de mot et une contrepèterie c’est osé, comprenne qui pourra  !!!

On montera sur cette ligne une bonne tresse en 20 centièmes, au moins, car un bébé phoque de 10 kilos ça tire. Pas besoin de bas de ligne, les dents de lait ne coupent pas la tresse. L’appât sera un bon vieux triple à requin avec une olive de 100 g en dessous (monture dite « gitanovitch »).

 

Il faut chercher une zone favorable, blanche…Car une banquise verte c’est un pré et le veau ne se défend pas aussi bien, sans parler de l’agneau qui ne vaut pas tripette. Une fois une bonne banquise trouvée, il faut chercher le spot et parier dessus. Examinez les lieux attentivement tout comme le fait un pêcheur de bar cherchant pour l’apéro un lieu jaune où il pourra s’accouder au comptoir.

Une grosse forme molasse grise tachetée découverte….C’est un hot spot !!! Ce gros machin gélatineux tout moche c’est une mère phoque et souvent autour on trouve un bébé phoque. Il faut l’approcher prudemment mais la faire se barrer au terrier qu’elle creuse dans la glace et comme c’est la banquise, sous la glace c’est l’eau donc son terrier est tout le temps humide. C’est con un phoque !!!

Une fois le tas de lard barré et non bardé, s’approcher doucement du bébé phoque. Vous le voyez, il est là, blanc immaculé, ses gros yeux noirs tristes vous fixent. Il pleure comme un enfant  pleure dans les mains d’un prêtre célibataire qui appuie sur la tête du gamin en disant « continue, Dieu te pardonne de tes pêchés ».

Ouvrez votre pick up et jetez votre montage sur lui !! Prise de contact et ferrage !!! Si le bébé phoque hurle c’est qu’il est bien piqué. Appliquez vous pour le fatiguer. Le plus sportif est de la piquer par la queue, là il se défend super bien !

Des amis le pêchent en voilier mais après la prise ça devient dur d’hisser le petit  phoque sur l’embarcation.

Arrivé à vos pieds, saisissez-le d’un coup  mais pas par le cou car il n’en a pas. Posez-lui un bon coup de gourdin sur le museau. Le sang doit bien éclabousser pour faire de belles taches rouges sur la banquise immaculée, couleur du japon où ce sport est très populaire.

Dans une prochaine chronique nous examinerons les recettes savoureuses que l’on peut préparer avec du bébé phoque frais car le phoque polyphosphaté qu’on trouve surgelé en supermarché, c’est d’la merde comme dirait Jean Pierre COF (qui fait FOC à l’envers!!).

Si vous vous sentez, c’est déjà que vous n’avez pas le nez bouché,  vous pouvez pratiquer le NoKill en le relâchant  mais vous avez aussi le droit de le garder vivant pour le revendre à Walnutt Grove  chez Aimé Rillon qui les élève, ça paiera votre billet d’avion.

Si vous n’avez pas compris la fin, lisez donc  mes autres chroniques et si vous avez cru ce que je venais de raconter c’est  qu’il faut changer vos pilules. Phoque you !

Mangez d’la pêche.

Les commentaires sont fermés.