Lorsque j’ai ouvert l’enveloppe contenant le livre de Philippe BOISSON, qu’il m’a très gentiment fait parvenir, je me suis dit « Tiens, un bouquin de plus sur la verticale !! ». Il est vrai que je n’achète plus d’ouvrages techniques depuis un bon moment car je n’apprend rien ou presque, je préfère les histoires de pêche qui me font m ‘évader.
J’ai donc commencé la lecture de ce livre une dizaine de jours après l’ avoir reçu, sans grande conviction mais plus je lisais plus j’avais envie de lire, j’ai fini par le dévorer comme on dévore ce qui devient une référence.
Philippe BOISSON n’est pas un débutant en écriture, rédacteur en chef de la revue « Pêches Sportives » depuis quelques années, il a déjà écrit plusieurs ouvrages dont « la nouvelle pêche aux leurres ». Bien que très connu dans le monde des moucheurs c’est aussi un pêcheur de carnassier qui sait de quoi il parle.
En introduction je vous disais que les ouvrages sur les techniques de pêche ne m’attirent pas, en effet j’en ai lu beaucoup auparavant et j’y lisais toujours les mêmes choses, quelquefois les mêmes bêtises (ou ce que je considérait comme des bêtises mais qui n’en sont peut être pas forcément) écrites par plusieurs auteurs différents, à se demander si certains ne copiaient pas ce qu’avait écrit le premier !
Et puis un livre c’est l’ évasion pas un manuel, ça reste toujours pour moi plus précieux qu’ une série d’ articles sur un sujet parus dans un mag ou sur la toile. Ce qui explique ma relative méfiance envers un titre qui nous invite à découvrir des secrets ! Pourtant j’ai changé d’avis dès que j’ai commencé de le lire.
Le bouquin démarre par un historique de la pêche en verticale puis on attaque sur les 4 saisons du sandre et là, pas de lieux communs, pas de vérités de comptoir de magasin de pêche mais du vécu. Un vécu que je ressent, que je comprend puisqu’il correspond aussi à ce que je crois, mes propres constatations du bord de l’eau.
Le chapitre suivant m’a encore plus emballé, l’auteur y décrit presque mon bateau !!! J’acquiesce totalement à tout ce qu’il expose sur les barques de pêche, notamment sur la taille, la puissance et les aménagements. Il passe tout en revue : La coque, la motorisation, l’électronique, la position du pêcheur. Le chapitre se termine malheureusement par une erreur de l’ imprimeur, la page 43 s’arrête en coupant un mot à la moitié sans que la suite ne soit imprimée à la page suivante.
Philippe passe ensuite aux cannes et moulinets, tous les avantages et inconvénients sont listés, puis il passe aux leurres. Là aussi il décortique tout et nous livre de vraies conclusions de pêcheurs pas des arguments de vendeurs de leurre, fort intéressant.
Il nous présente ses leurres favoris, rien de transcendant mais deux leurres souples introuvables ou presque, le reste n’étant que les classiques que nous utilisons tous. Le petit matériel est lui aussi passé en revu avant d’ arriver au gros du dossier : Le lestage des leurres. J’ai lu et entendu tellement de conneries à ce sujet que ça m’a fait un bien fou de lire enfin quelque chose de simple, de logique et d’ argumenté.
On passe ensuite à la partie pêche proprement dite avec les paramètres en action de pêche, les postes, les animations avec la déconcentration, sujet d’un article savoureux de l’ auteur dans pêches sportives. Pourquoi les débutants nous mettent la pâtée, pourquoi ça mord quand on téléphone ??
Suit l’ art de bien dériver, puis un chapitre sur le drop shot, la diagonale, le fire ball, les sandres pélagiques, pour passer ensuite sur 30 pages consacrées au sondeur, cet outil indispensable du verticalier. Tout est ici expliqué clairement avec de nombreux clichés et captures d’ écran, un débutant qui lira ceci aura compris comment se servir de son sondeur.
On termine par le respect du poisson, l’accident de décompression, avant une petite réflexion sur la société de consommation et l’ écologie face aux leurres souples puis une clôture du bouquin avec une réflexion sur les blogs et réseaux sociaux.
Il n’y aura que pour deux sujets où je n’adhère pas à la position de Philippe Boisson et ce ne sont pas des sujets importants : Page 65 sur le One Up qui serait la copie du Ez alors que toute personne (qui est d’accord avec moi) dira que c’est le contraire (!) et page 188 lorsqu’il aborde les blogs qui sont des indicateurs à crabes. Certes oui on se fait craber les postes mais si personne ne partage seuls certains privilégiés prendront du poisson et chercher un nouveau spot parce que l’ ancien est crabé n’est il pas le truc le plus intéressant à la pêche, la traque !
C’est un sujet de discussion sans fin qui revient très souvent avec mes amis qui involontairement en partageant leurs coins avec moi se retrouvent crabés par des copieurs sans scrupules ayant reconnu le poste sur ce site. Pourtant pour un connard pompeur de coin, peut être que deux débutants heureux y auront pris du poisson et seront un jour des dirigeants motivés dans le monde de la pêche associative ? Je suis peut être trop optimiste ?
J’ai vraiment adoré ce bouquin et je ne peux que vous inviter à l’ acheter au plus vite. Même si vous connaissez la pêche à la verticale comme personne, vous apprendrez quand même des tas de choses. Tant est si bien que j’ai décidé de m’offrir les autres ouvrages de l’ auteur qui trôneront bientôt dans ma bibliothèque entre Fallet et Limouzin.
Et si vous ne connaissez pas le magazine Pêches Sportives hélas mal distribué, allez voir le site où quelques pépites sont en ligne.
Gardez la pêche et bonne lecture en cette période de fermeture ou presque.
Acheter le livre: les secrets de la pêche à la verticale par Philippe Boisson
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