Alcantara 2018, le reportage

Pour la seconde fois nous nous sommes rendus sur le lac d’ Alcantara en Estrémadure, à 1400 kilomètres de chez nous et à plus de 16 heures de route en tractant l’ Esoxiste IV.

La semaine passée a été excellente même si la pêche ne fut pas la plus facile mais nous avons correctement tiré notre épingle du jeu pour finir avec le score honorable de 143 carnassiers à bord.

C’est donc après avoir démarré à 04h00 du matin, enchaîné les kilomètres, m’être horrifié du prix du carburant sur nos autoroutes françaises et réjouit de celui ci sur les autoroutes espagnoles que nous sommes arrivés fourbu chez Maïté et Patrice qui tiennent l’ hôtel Alcantara Pesca Evasion.

Cette fois ci j’avais fait le choix de venir avec mon propre bateau, le voyage a été certes plus long mais le plaisir de naviguer sur sa propre embarcation sur cette immense étendue a été plus intense.

 

Nous sommes arrivés à 20h15, juste le temps de caler nos valises dans la chambre avant de retrouver tout le monde au bar pour un bon apéro réhydratant.

Nous passerons la semaine avec deux autres équipes venues de la région de Nantes et du Maine et Loire.

Comme toujours, tout au long du séjour, la cuisine de Maïté fut succulente et les apéros de Patrice mémorables. Le lac était plus bas qu’il y avait deux ans et les postes qui nous avaient réussis n’était plus forcément recouvert d’eau ! Il allait me falloir chercher et trouver le poisson.

 

D’entrée Patrice m’indique que se déroule ce weekend une compétition de pêche au bass, donc toutes les pointes auront été faites et les gros bass se seront sûrement calés. Effectivement le lendemain nous compterons 56 remorques à la mise à l’eau et que des bass boat !

Le lendemain donc, réveil à 07h00, petit déjeuner et départ à la pêche sous un ciel gris. La mise à l’eau de la 4 se passe nickel et je vogue d’entrée sur mon poste de la marina voisine ou nous attrapons quelques bass de 35 cm. Les dérives en longeant les bordures ne sont pas faciles car le vent souffle très fort, bien au-delà des 20 km/h annoncé par les sites météo mais peu importe dans l’ Escape 165 nous naviguons en toute sécurité.

 

Une fois la marina pêchée je pars me caler au fond d’une baie dans le Tage amont où Cathy piquera un joli sandre de 63 cm au crank en cherchant le bass. Pour ma part je mettrai deux beaux bass au sec de 40 et 38 cm, une taille qui commence à être correcte.  Nous termineront cette journée avec 18 poissons : 10 bass, 5 sandres, 2 silures et ce mini brochet. Patoche finira la journée brecouille, inexplicable car il pêchait comme nous mais que voulez-vous, c’est la loi de la pêche.

 

Le lendemain les bass-boats ont quitté les lieux et la journée s’annonce magnifique avec un temps splendide sans vent. J’ai choisi d’aller pêcher la rivière Almonte et une grosse baie à coté. Dans la rivière rien de rien, même dans une superbe queue à l’entrée où une grosse falaise vous fait vous sentir tout petit. Auparavant nous aurons pêché le secteur de la tour San Felipe où un sandre succombera en verticale. Des centaines de barbeaux étaient en bordures sur une éclosion de moucherons, pas moyen d’en piquer un seul même au petit leurre de deux pouces.

Le décor minéral est changeant à chaque secteur avec des plaques hérissées comme des plaques osseuses dorsales de Stégosaures géants.  Nous quittons ce secteur pour une dérive sur une zone de plateau plus loin mais ce n’est pas folichon jusqu’à ce que Cathy trouve la pêche en pêchant le large alors que nous péchions la bordure. Au crank elle enquillera quand même 5 sandres  suspendus  avant que je ne me décide à quitter le coin pour revenir à la zone entre la mise à l’eau et la marina.

 

C’est là que nous piquerons pas mal de bass dont ce superbe 46 cm qui m’aura fait croire un instant que je venais de dépasser la barre mythique des 50 cm. Je piquerai un autre bass de 40 et Patoche qui s’est débrecouillisé ce jour-là, piquera un 42 cm très nerveux.

Cette deuxième journée avec 26 poissons dont 5 sandres et 21 bass nous mis en confiance pour les jours suivants.

 

Mardi, départ pour la zone des blocs de granit blanc à une bonne quinzaine de kilomètres de la mise à l’eau.  Le spectacle est toujours aussi joli mais la pêche fut dure à cause d’un vent assez gênant qui pourrissait mes dérives.  Sur toute la matinée nous ne piquerons que deux bass dans ce secteur donc retour avec arrêt dans quelques baies du Tage aval puis nous pêcherons la zone de la mise à l’eau au lipless pour finalement terminer la journée avec 18 poissons. C’est Cathy ce jour qui fera brecouille, ou tout du moins qui décrochera tous ses poissons.  J’écourterai le coup du soir pour aller remplir mon réservoir car on grille pas mal de carburant sur cette immensité.

De plus en plus de zones sont recouvertes d’algues vertes, certes peu ragoutant mais les poissons ne semblent pas craindre « le green ».

 

Mercredi, la météo annoncée est parfaite, soleil et vent très modéré. Nous partons donc Tage amont en remontant assez loin après avoir dépassé le monastère et choisi de pêcher les pointes à la recherche des gros bass. Ce sera pêche au leurre dur, liplesss et crank pour nous sur d’innombrables reculées où nous prendrons 3 silures, 12 sandres, 15 bass amenant le score de la journée à 30 poissons.

Nous verrons des daims, des paysages grandioses et sauvages et j’avais déjà la nostalgie du coin en me disant qu’il ne me restait que deux jours de pêche. Nos collègues sont montées encore plus loin en amont et on trouvé de beaux sandres avec au moins 50 poissons selon ce qu’ils nous ont raconté.

 

Projet pour le lendemain, les imiter !!!!

Le soir, avec le beau temps nous pêcherons au lipless et à la lame le secteur de la mise à l’eau et piquerons quelques petits sandres.

Jeudi la journée s’annonce très belle mais un brouillard à couper au couteau est posé sur tout le Tage amont, c’est donc très prudemment et à allure réduite que nous partons à l’aube pour remonter au plus loin. La navigation est franchement ardue et mon fond de carte Humminbird pas très précis, c’est donc près d’une heure de navigation qu’il nous faudra avant d’atteindre la zone intéressante pour le sandre avec des plages en pentes douces.  A un moment donné, heureusement que Gilles, l’un des autres pêcheurs, naviguait devant moi et me laissait son sillage sinon j’aurais tapé un haut fond qui s’avançait très loin.

 

Nous sommes rejoints par un troisième bateau piloté par Patrice et la pêche démarre en verticale. J’effectue quelques dérives le long d’une pointe avec quelques tapes et petits poissons pour finir classiquement sur une plage dans 4/6m de fond où Patoche nous met une petite branlée grâce à un leurre souple particulièrement efficace mais dont la pochette a perdu tout signe distinctif. On ne saura jamais le nom de ce leurre si efficace qui lui fera prendre un 61 et un 62. Tant est si bien que nous lui avons piqué les deux derniers leurres pour nous aussi avoir des touches !

Nous terminerons cette journée avec 20 poissons au compteur dont 3 bass, 3 silures et 14 sandres tous pris en verticale.

 

Vendredi, dernier jour de pêche de notre séjour et malheureusement pour nous il pleut. Je cherche désespérément la présence de barbeaux sur des hauts fonds sans succès, nous espérons toujours effectuer un grand chelem.  À 10h00 je mets le cap sur le Tage amont et j’essaye quelques reculées avec un succès mitigé puis je me décide à pêcher le Tage en bordures au crank. Les bass sont de sortie et nous en prenons quelques-uns sur les pointes puis, Patoche se prend une méchante châtaigne sur sa canne qui ploie alors que le poisson prend du fil. Je pense silure mais ça colle trop le fond, je pense aussi très gros  bass mais finalement c’est un joli barbeau de 63 cm qui  monte à l’épuisette. Enfin la mission est remplie !! Nous apprendrons plus tard qu’il ne s’agit malheureusement pas d’un comizo, dommage. Ce gros barbeau aura mordu sur un crank grand plongeur et l’aura gobé comme une cacahuète.

Nous terminerons cette dernière journée avec 31 poissons : 1 barbeau, 12 sandres et 18 bass avec comme plus belle taille 63 cm pour le barbeau, 58 pour un sandre et 40 pour le bass.

A la mise à l’eau à la fin, je constate qu’un autre véhicule est stationné à côté du mien, j’apprendrai que c’est celui de Michel Naudeau. Un nom qui ne parle pas aux plus jeunes mais pour ma génération, Michel fut celui qui démocratisa en France le leurre souple. J’aurais tant aimé le saluer, peut être une autre fois.

 

Un séjour qui se termine bien pour nous avec un total de 143 poissons, avouez que c’est quand même correct  et qu’il est difficile de faire pareil en France sur 6 jours de pêche.  Le tableau total est d’1 barbeau, 1 brocheton, 8 silures, 53 sandres et 80 bass.

Il ne me tarde que d’une chose, y retourner bien entendu.

Pour plus d’infos, visitez le site Alcantara Pesca Evasion

Gardez la pêche.

 

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