Si vous avez la chance ou si vous donnez les moyens de pouvoir pêcher ce poisson de sport qu’est le corégone, il vous faudra vous équiper d’un matériel un peu particulier mais dont le tarif ne vous ruinera pas.
Le corégone se pêche avec une ligne équipée de plusieurs nymphes appelée gambe et terminée par un plomb dont le grammage pourra monter jusqu’à 30g ou plus si on les pêche très profonds, c’est pourquoi les cannes corégones sont fournies avec généralement trois scions de puissances différentes pour s’adapter au grammage.
Ces cannes sont le plus souvent courtes et fines car on pêche à soutenir sur le coté bateau et qu’une petite canne est plus facile à tenir qu’une grande, par contre la gambe sera courte si on veut bien combattre son poisson. Dans quelques grands lacs alpins où on a le droit de pêcher avec des gambes de 12 nymphes on utilise une canne télescopique avec un gros anneau en bout afin l’éloigner la ligne lors de la mise à l’épuisette.
La touche se manifeste le plus souvent par un mouvement léger du scion, rarement par un toc dans le poignet car ce poisson mord délicatement. Le ferrage doit être ample c’est pourquoi une canne d’environ 2m semble le choix le plus pertinent. Sur Chalain (39) à titre d’exemple, le fond maximum est de 32m et on a le droit à une gambe de 5 nymphes, espacées de 50 cm on aura donc un bas de ligne de 2.5m, avec une canne de 2 m et en se mettant debout, aucun problème pour épuiser un corégone pris sur la nymphe du bas.
Concernant le moulinet, on cherchera la régularité du frein car c’est lui qui fera tout le boulot. On pêche frein très lâche pour ne pas déchirer la gueule très fragile de ce poisson. L’idéal est un modèle en taille 1000 ou 1500 ou une taille 50 en casting. On garnira son moulinet avec une tresse ultra fine ou un excellent nylon, à titre personnel je pêche exclusivement en tresse pour mieux ressentir les touches les plus discrètes. Elle se termine par une simple agrafe en taille mini sur laquelle j’accroche mon train de nymphe monté en copolymer de 16 centièmes.
Comme autre équipement il vous faudra une épuisette à maille nylon car les nymphes se décrochent mieux sur ce type d’épuisette. Il lui faudra aussi un manche télescopique portant sa longueur à 2m ou plus. Autain ou Pafex en proposent d’excellentes.
Pour ranger son matériel, une simple petite boite comportant des agrafes et des plombs drop shot, pas besoin d’en emmener de trop, on ne perd que peu de matériel dans cette pêche. Pour ranger ses gambes de simples plioirs à bas de ligne suffisent, cette boite et les plioirs ronds se trouvent sur internet pour pas très cher et vous aurez de quoi faire face à la quasi-totalité des situations. Il vous faudra une sélection de quelques coloris, l’idéal est de demander à un ami qui pêche régulièrement le plan d’eau quels sont les bon coloris.
Il vous faudra aussi une paire de ciseaux, une pince pour décrocher le poisson, une bourriche flottante ou un vivier et de la patience, beaucoup de patience… Vous aurez aussi besoin d’une barque, d’une bonne chaise car on pêche assis et d’un bon sondeur pour bien détecter ces diables de poissons.
Dans un prochain article nous verrons la stratégie à mettre en œuvre pour trouver et prendre des corégones et vous faire plaisir à en déguster quelques uns car c’est un délice.
Gardez la pêche.
