Le vent, même la plus insignifiante des brises est l’ ennemi du pêcheur au vif au flotteur. Il fait dériver le montage qui se rapproche dangereusement du bord ou qui s’emmêle avec son voisin.
Pour contrer les effets du vent, il existe quelques méthodes simples qui ont fait leurs preuves depuis des lustres.
Voici trois possibilités pour contrer la dérive de votre montage en étang.
La première consiste non pas à contrer les effets d’un vent de face mais à les minimiser. C’est plus le nylon flottant sur l’eau qui entrainera le montage que le bouchon en cas de vent. Il convient donc de faire en sorte que le nylon coule. Là ça se complique car la plupart du temps les nylons pour la pêche au posé des carnassiers sont flottants, ceux pour la carpe sont coulants mais coulent trop et il y a risque que la bannière fasse un ventre sous l’eau dans lequel le vif aura tôt fait de s’emmêler.
L’idéal serait un nylon anglaise, un nylon « suspending ». Je ne sais pas s’il existe mais il serait pertinent pour la pêche au vif.
Pensez aussi de temps en temps à nettoyer vos nylon dans l’eau tiède additionnée de liquide vaisselle. Ceci va diluer la matière grasse qui s’accumule sur les nylons au fil du temps et les aidera à couler. Ne plongez pas vos bobines car le liquide vaisselle attaquerait la graisse du frein. Un truc simple sur les eaux un peu sales et d’avoir une chiffonnette imprégnée « vu » pour lunettes, à la fin de la partie de pêche on ramène son fil en le pinçant dans la chiffonnette et il ressort tout propre.
Le classique Pater noster pour contrer le vent
Un montage ultra connu mais qui fonctionne partout et en tout temps, mieux qu’un long discours ce dessin que j’ai réalisé il y a quelques années. On laissera le montage à demeure sur la canne en n’enlevant que le bas de ligne et le cassant reliant le plomb à l’émerillon. Il suffira alors de tendre un peu la ligne pour en soustraire un maximum au vent en gardant le scion de la canne en position basse. Pensez à mettre un lest terminal conséquent, au moins 60g minimum pour résister au décollement dû à l’effet de pompe du flotteur combiné aux vagues.
Le Pater noster inversé
Les anciens étaient loin d’être bêtes avec ce montage. Voici une illustration tirée d’une encyclopédie de la pêche datant des années 80. Pour l’ actualiser on pourra adjoindre un back lead de carpiste pour faire couler le corps de ligne et le plaquer sur le fond, idéal pour les zones de nautisme pour éviter les hélices coupantes.
Au contraire on peut s’aider du vent s’il souffle dans le bon sens, c’est assez rare et on croirait que ce maudit vent fait exprès de toujours souffler face à vous.
Si au bord de l’eau vous pensez que vous aurez plus de chance au large de votre limite de lancer, vous pouvez fabriquer une voile dans un morceau de plexi d’emballage que vous fixerez sur la hampe de votre flotteur. C’est généralement suffisant pour se caler dans le vent et en profiter. En cas de montage avec bouchon fixe on pourra chercher une plume d’oiseau et l’enfiler sur le haut du bouchon, elle fera elle aussi voile.
Ces quelques montages et astuces pourront vous sauver une journée de pêche du bord par grand vent, en effet il est désagréable et surtout cher en vif d’avoir à relancer son montage toutes les cinq minutes quand le vent vous rabat vos lignes sur le bord.
Gardez la pêche
Bonjour, moi qui suis adepte du vif, j’utilise le pater noter par vent de face, par contre il ne faut pas lancer son vif et attendre des heures, car comme tu le sait sylvain, le brochet à ses postes, c’est pourquoi au leurre on fait pas mal d’endroits ou le leurre passe et ça amplifie la chance d’en piquer un! Au vif ,c’est pareil il faut que le montage fasse plusieurs endroits du plan d’eau tout comme les leurres ! Logique!