Vif : Quel est le meilleur vif ?

On s’est longtemps posé la question sans parvenir à une réponse consensuelle. Certains ne jurent que par le goujon, d’autres par le gardon et d’autres encore …

Selon moi il n’existe pas un vif mais des vifs en fonction du biotope, du carnassier et du moment. Tentons de démêler tout ça pour y comprendre mieux.

Chez moi, car chez vous c’est peut être différent, les poissons carnassiers apprécient généralement le poisson blanc le plus représenté dans leur biotope. C’est ainsi que dans certains étangs privés, une perche arc en ciel fera un carton sur le brochet. La plupart du temps ce sont les gardons qui sont la base de la nourriture des brochets et les vairons pour la truite.  Voyons par poissons quelles sont les qualités et les défauts pour être élu meilleur vif

Pour les carnassiers que sont le brochet, le sandre, le bass et la perche

Le gardon : Il est pour moi le roi incontesté bien qu’il soit un peu fragile dès que la température de l’ eau commence à monter, en gros chez moi en juillet août, mieux vaut l’oublier. Sinon il est remuant, attractif et surtout facile à trouver en le pêchant ou chez votre détaillant.

 

Le rotengle : Le fameux gardon rouge est à éviter selon moi pour une pêche au bouchon à cause de sa propension à venir s’emmêler dans le corps de ligne, sinon en plombée ou en tirette/drop il donne entière satisfaction. Il est remuant, très brillant et solide.

L’ide : Bien que techniquement interdit comme vif en France, une grande partie des vifs des détaillants sont des ides ou des hybrides d’ides. Plus faciles à élever que des gardons ils sont aussi bien plus remuants et sont en fait mes préférés. Ils réunissent toutes les qualités pour concourir à la première place de ce classement.

 

Le goujon : Beaucoup de pêcheurs chez moi ne jurent que par le goujon pour pêcher le sandre en tirette ou au drop, or mes constatations font que ce poisson n’est guère remuant et surtout qu’il a tendance à se plaquer au fond et s’y cacher.

La carpette : La petite carpette à cet avantage d’être increvable, c’est le vif d’été par excellence et elle peut tenir une matinée là où les autres ne tiennent qu’un quart d’heure. Mis à part cet avantage, elle ne semble pas si attirante qu’un gardon au vu de mes multiples constatations car elle adore se caler au fond. Au bouchon décollé par contre, elle remuera sans cesse.

 

Pour la truite

Le vairon : The king selon moi, parfait en toutes circonstances. Il est aussi terrible pour la perche et le sandre, ses coloris durant le frai sont exceptionnels chez les mâles et ça attire les carnassiers de loin.

Le goujon : le goujon peut réserver de bonnes surprises là où se promènent de belles truites, il est parfait pour explorer les zones profondes car il cherchera toujours à gagner le fond.

 

Pour le silure

Roi des vifs à silure, le chevaine cumule de nombreux avantages. Il est facile à attraper, il est bien remuant et tient bien lorsqu’il est esché.

Selon des connaissances spécialistes du silure le chevaine surpasse la tanche, le barbeau et la brème à cause de sa vivacité.

 

J’aurai personnellement tendance à établir le podium comme suit pour le brochet/sandre/perche :

1er l’ ide ou hybride d’ide, 2ème le gardon et 3ème le vairon.

Gardez la pêche

Relire l’ article sur les vifs autorisés et les vifs interdits

7 réflexions au sujet de “Vif : Quel est le meilleur vif ?”

  1. Salut Sylvain, jolie photo de ce gardon (c’est bien ça ? ) orangé !

    j’en avais jamais vu ! Naturel, coloré au colorant ou croisement d’élevage ?

    Peut-être que comme tu le dit en fonction des périodes, il faut changer de vif !

    Un peu comme au leurre 😉

    @+
    Yoann

  2. Bonjour Sylvain ; personnellement pour le drop vif j’aime bien le chevaine qui se montre remuant surtout par eaux froides.
    Même si je ne pêche quasiment plus à la tirette ou au poser ma préférence allait pour le spirlin surtout en début et fin de saison (il est certes trop fragile quand la température de l’eau s’élève).
    Pour la pêche au manié l’ablette cumule l’avantage de la brillance et de la forme idéale pour lancer).
    Le goujon constitue un excellent vif en rivière mais se montre moins productif en lac de barrage notamment dans les lacs jurassiques.
    Concernant le rotengle, quand je pêchais encore au vif au flotteur il y a une bonne décennie j’avais trouvé la parade pour éviter les emmêlages dûs à ce vif trop remuant : je pinçais un plomb juste au dessus de l’olive sur le fil du moulinet de façon à bloquer l’olive contre l’émerillon (en intercalant une perle caoutchouc pour protéger le nœud sur l’émerillon) et ainsi les emmêlages s’en trouvaient fortement réduits voire inexistants. C’est juste une astuce pour les “vifleurs” qui utilisent souvent cette espèce de poisson.
    Bonne journée à la Team et aux lecteurs.

  3. Salut Sylvain, même raisonnement et même constatation pour moi, donc podium identique. Petit plus pour l’ide, que je garde d’une année à l’autre dans mon bac à vif dans ma cave, une petite centaine en moyenne, sans pompe, sans bulle, nourriture… Je fais le stock en début de saison et plus besoin de faire du vif à l’année, en cohabitant avec une trentaine de vairons.. Plutôt cool ! Les autres poissons ne resistent pas comme ceux là.

  4. Bonjour, un vieux pêcheur, et oui encore plus vieux que moi, ma dit que le meilleur vif est celui que tu prends sur place, riviere ou plan d’eau ou tu fait ta pêche, ça paraît logique car les carnassiers les consomme régulièrement! Encore faut il pouvoir en prendre quand tu arrive sur place!

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