Je n’étais pas retourné pêcher Mequinenza en automne depuis 2017 et le souvenir des combats avec de belles perches me hantait, donc cette année après m’avoir vu en février et en mai, Mequinenza allait me revoir en octobre.
Nous sommes arrivés le mardi 4 octobre pour y rester une semaine et repartir le mardi 11. Le lac étais très bas, plus bas encore qu’en 2012 à la même époque. La côte maxi est à 121m et il était là à 100.81 m le jour de notre arrivée, il baissera d’un mètre environ en une semaine, obligeant le camping à prolonger sa mise à l’eau à grand renfort de pelleteuse et de béton.
Jour 1 Mercredi à Mequinenza
Le premier jour de pêche on nous avait annoncé que la mise à l’eau serait en travaux de 08h45 à 18h30, la journée allait donc être plutôt longue.
Nous attaquons donc cette journée à 08h00 après un solide apéro la veille, pour autant pas besoin d’Efferalgan cette fois, et c’est frais et dispo que nous nous apprêtons à une longue journée de verticale et de linéaire en ciblant les sandres le matin.
Le premier poste sur lequel je m’arrête m’avait bien réussi lors de mes précédentes sorties et c’est patoche qui attèle son premier sandre ibérique mais il n’est pas maillé pour nous et ne compte donc pas dans le palmarès.
Quelques minutes plus tard et un peu plus loin c’est à mon tour de prendre un sandre toujours en verticale puis vient un long moment sans aucune touche. Le sondeur nous indique des poissons mais ceux-ci ne semblent pas très joueurs.
Cette journée étant destinée à la prospection, je mets le cap en aval sur une baie où j’ai toujours pris du poisson mais ce coup ci ce ne sera qu’un sandre pris lors de la descente du leurre. Direction en face pour une passe où Cathy décroche un sandre et Patoche en prend un.
Nous poursuivons de l’autre coté du Monastère presque jusqu’à l’huilerie mais les baies sont à sec et les poissons absents à part une perche au crank pour moi. J’entame une longue dérive le long des falaises près du mas de la Punta sans aucune touche.
La mise à l’eau fait triste figure et la latérale est en travaux, des bass boats espagnols mettent à l’eau plus loin face au monastère mais il faut connaitre le chemin.
Le temps passe et nous cherchons pour finalement retourner sur le poste du matin où à 18h00 Cathy va enfin prendre son poisson, un 54 qui sera suivi quelques minutes plus tard par une perche de 35.
Retour à la mise à l’eau où nous serons les premiers à inaugurer les deux mètres de béton tout frais ! Le bilan est mitigé avec 5 sandres et 2 perches mais je sais qu’il me faudra au minimum deux jours pour trouver la pêche.
Jour 2 Jeudi à Mequinenza
C’est reparti pour une journée de prospection. Je cible les falaises amont en sortant du camping et nous arrêtons à 15h00. La journée a été très difficile et à part un énorme gardon au drop shot pour moi ce sera la brecouille. Seul patoche tirera son épingle du jeu avec un sandre de 61 cm. Aie !
Jour 3 Vendredi à Mequinenza
La situation est compliquée, beaucoup d’échos sur les postes mais des poissons qui refusent les leurres où vous font des touchinettes inferrables. Je reste sur les zones de falaises où d’éboulis car les zones de plateau sont vides et ce jour démarre la compétition de pêche du bass. On verra donc passer une grande quantité de bass boat qui ne respectent bien évidemment pas vos dérives.
J’aurai la chance de piquer un 59 le matin et un 42 au drop l’après midi, Patoche prendra un non maillé à la créature en drop et ce sera tout, re aie ! la zone amont semble être moins productive que l’aval, nous prévoyons donc cette dernière pour le lendemain.
Jour 4 samedi à Mequinenza
La compet bass est lancée et ça navigue dans tous les sens. Patoche prend un gros gardon au ver en drop en cherchant les perches dans une baie alors que Cathy et moi en verticale n’avons aucune touche durant près de deux heures. Je mets alors le cap derrière le monastère pour tenter une longue falaise que je n’avais pas encore fait.
A priori bon choix puisque Patoche décrochera un 60 puis prendra un 52 et pour finir un mini sandrillon. Cathy brisera sa scoumoune des deux derniers jours et piquera un petit silure et un de près du mètre.
Je réussirai à prendre 3 perches d’environ 30 cm et deux petits sandres de 40 cm. Cette journée nous aura rapporté 9 poissons. On est très loin des journées à 20 sandres maillés que j’avais enregistré au moins de mai.
Petit tour à Caspe pour acheter une lime afin de redonner un bord de coupe à mon hélice qui n’aime pas la sortie au moteur et les gravillons en suspension ! Désormais on rentrera au treuil !
Le lac est quasi vide à Caspe et la détaillante locale me fait part de son désarroi face à l’ absence de clientèle.
Jour 5 Dimanche à Mequinenza
Avant dernier jour de pêche et aucune stratégie ne se dégage vraiment niveau taille des leurres ou coloris. Nous repartons derrière le monastère le long de la falaise près du val de l’enfer (c’est son vrais nom !).
Cathy démarre fort puisqu’elle décroche un joli sandre. Elle piquera une perche et deux silures.
Patoche piquera un sandre non maillé et quand à moi je terminerai cette triste journée avec un perche prise au drop ver et une brème. Je n’aurai eu que deux touches en verticale au ls sans que ces sandres ne se piquent.
Jour 6 et dernier, le Lundi à Mequinenza.
Nous décidons de pêcher les valeurs sûres, à savoir l’entrée d’une baie à l’aval du camping puis nous terminerons par notre falaise qui nous coûte à chaque fois 10l d’essence pour l’aller retour. Je décide de commencer la journée en pêchant au shad en linéaire et j’attèlerai mon premier et unique silure du séjour, un glane d’environ 1m qui m’aura donné un beau combat sur une canne fine. Vers 10h00 nous partons sur le poste lointain où je piquerai deux perches en verticale en toute fin de dérive sur une pointe. Pris d’une inspiration je rendre dans le val de l’enfer où je découvre un arbre immergé farci de petits bass. Je joue un peu avec en en piquant deux au tail spin sans qu’aucun autre leurre ne les ait fait réagir. Puis je vois le mastard, un pépère d’au moins 50 cm plaqué contre un autre tronc à coté. Tout y passera ou presque, même un worm en wacky mais il ne fera aucun mouvement sauf quand j’irai me décrocher d’une branche près de lui. Pendant ce temps là nos amis Jean Louis et Christian qui s’étaient rapproché pour boire un coup enregistreront quelques prises au jig. Fort de ces constatations je me suis mis en dérive dans le chenal de la baie et nous terminerons cette journée avec un 52 pour Cathy et un 54 pour moi. Patoche aura eu moins de chance car il aura tout décroché.
Bilan de cette journée avec 2 sandres, 1 silure et 4 perches. C’est mieux que la veille mais ce n’est pas folichon.
Bilan de ces 6 jours de pêche, 16 sandres et 11 perches. Ce n’est pas un désastre mais ce n’est pas glorieux. Certaines équipes rencontrées sur place ont eu encore plus de mal à rentrer du poisson. Quand je pense qu’en mai, on faisait plus en une journée que ces derniers 6 jours.
Le lac est très bas et baisse rapidement ce qui pourrait expliquer cette apathie mais quid des perches ? D’habitude elles sont raides folles à cette époque et toutes celles prises avaient le ventre vide alors qu’on sentait auparavant les écrevisses en les palpant.
Relativisons quand même, il a fait beau, nous avons navigué, pris du bon temps et nous n’avons pas été brecouille mais ça aurait pu être mieux. Nous aurons croisé, outre les poissons, un renard en train de s’abreuver, une meute de jeunes chiens sauvages et quelques bouquetins pas très craintifs.
Je repartirai un peu dépité le mardi mais un arrêt à la Jonquera me remontera le moral en faisant le plein de quelques bouteilles apéritives. Adios Mequinenza, peut être à l’année prochaine ?
Gardez la pêche.
Ps si vous souhaitez y aller, le niveau du lac est indiqué sur ce site : SAIH Ebro
Relire mon dernier article sur ma pêche de mai 2022 à Mequinenza
Salut à tous,
Les séjours se suivent, mais ne se ressemblent pas …
Avec un niveau qui baisse aussi vite quotidiennement, les poissons sont sûrement dérangés.
Et on peut aussi imaginer que la fraye a également été perturbée, du fait que le niveau était déjà assez bas au printemps.
On en a pas fini avec l’évolution du climat … Malheureusement.
Mais, comme tu le soulignes, un séjour de pêche reste toujours un bon souvenir.
A plus
Axel
Effectivement, et c’est quand même dommage de faire autant de route pour ça mais ça reste toujours mieux que le Morvan.
Ah oui, ne m’en parle pas, … Il nous est arrivé la même chose à Alcantara en avril.
Axel