La fenêtre météo était trop belle, une journée de printemps annoncée en février avec un vent nul. Rien de mieux pour aller tester la pêche du lavaret (corégone) au lac du Bourget en compagnie de mon ami Patrice qui m’a accueilli sur l’Ayos II.
Trois heures de route quand même mais quand on aime on ne compte pas. Je suis donc arrivé au port de Conjux pour découvrir qu’il était fermé et en travaux. Un rapide coup de téléphone à Patrice pour lui dire de ne pas s’engager par là avec son bateau nous a fait nous replier sur le port de Chatillon au nord du lac.
Quel plaisir de se retrouver sur l’eau après moins d’un mois de vacances forcées. Direction la grande baie au nord pour tenter de découvrir quelques échos. Nous trouvons trois barques à peu près alignées, signe que le coin est occupé.
Première surprise pour moi, les bateaux sont dans 60m de fond et les échos dans 25/30m dans une sorte de thermocline sûrement remplie de plancton.
J’ai pris deux cannes pour cette journée, une très fine que je vous présenterai en mars (0/12g) et une plus classique avec des scions plus forts. Pêcher dans 30m demande de plomber assez fortement, au moins 15g et mon fleuret semble plus adapté à des zones moins profondes.
C’est pourtant avec lui que je remonterai mon seul lavaret de la journée, un poisson de 32 cm, la maille étant à 35 cm, il partira vite rejoindre ses copains.
Le truc consiste à pêcher dans cette couche d’eau et à s’aider du sondeur pour se positionner au mieux, pas facile quand on est quatre à pêcher sur le bateau. Pour autant grâce à ça, le jeune Charles a pu prendre 3 corégones dont deux maillés en utilisant des nymphes plus grosses que mes micro nymphes en taille 16.
Auparavant on aura un peu joué avec des perchettes par 40m de fond, doublés et triplés sur le train de nymphes mais c’était juste histoire de tester le matériel…
La journée a passé tranquillement, sous un magnifique soleil et j’ai fini en tee shirt un 24 février !!
Patrice aura sa grosse touche avec un énorme poisson de 45 cm au moins mais il décrochera au bateau. Le jeune Tom prendra lui aussi son corégone mais pas maillé, dommage.
Une fois à quai, j’engagerai la conversation avec un pêcheur local qui confirmera nos constatations. Il pêchait par 90m de fond et prenait les corégones à 30 m sur un train de nymphe plus long que les miens qui ne font que 3m.
La pêche du corégone sur cette immensité qu’est le lac du Bourget n’est pas aussi facile que sur les lacs du Jura que je connais mais elle reste très technique et très prenante. Au niveau de la réglementation, très difficile à trouver sur les sites institutionnels, on peut pêcher le lavaret avec un train de 18 nymphes, les locaux utilisent une canne télescopique de 5 m avec un crochet au bout ou on passe le train de nymphes à la fin du combat pour éloigner le corps de ligne et amener le poisson à l’épuisette.
Une pêche à retenter une autre fois pour son attrait et son dépaysement, le Bourget est toujours aussi beau lorsque le soleil l’inonde de lumière.
Gardez la pêche.
Bonjour, chouette le cadre, le beau temps, quelques touches! Étonnants ces poissons “lavaret et coregone ” , ils ressemblent beaucoup plus à de gros cyprinides qu’a des salmonidés! @+!