Une semaine à Méquinenza, jours 4 et 5

Le 4ème jour de pêche à Méquinenza, soit le jeudi 4 octobre 2012 à débuté pour nous par le traditionnel réveil qui bippe à 06h30 pour bien nous casser les oreilles.

Dès le lever et le Ola ! à Patoche, je mets le nez dehors pour flairer la journée, c’est fou ce qu’une simple respiration vous en apprends sur la météo…Ça sentait l’humidité mais pas la pluie donc nous aurions une belle journée devant  nous mais aussi un peu de  brouillard matinal et surtout une rosée omniprésente qui se dépose sur l’alu de la barque et vous mouille le pantalon.

 

À 7h30 nous sommes à la mise à l’eau et il nous faut trimballer tout le matériel depuis la voiture sur une bonne centaine de mètres. Quelques allées et retours et j’installe batterie, moteur et sondeur rapidement. Nous avons trouvé nos marques et cette opération ne nous prends plus désormais qu’un petite dizaine de minutes. 

Nos voisins autrichiens trimballent eux aussi leurs cannes à bouchons ou à plombée, si certains sont un peu renfrognés, la plupart nous saluent gentiment de la tête ou d’un « Ola ». Ils chargent tous une glacière sur le bateau  alors que nous avons pris l’option bourriche flottante Décathlon que je vous ai déjà présenté dans un précédent article et qui permet de garder vivant les prises si on veut les relâcher (bien que ce soit formellement interdit) mais au moins si on tombe sur des petites perches de 20/25 on pourra les garder sans les tuer ni faire fuir le banc. 

 

Comme je le narrai plus avant, le brouillard est présent mais moins épais que le mardi, tout le monde s’élance pour ses postes préférés. Nous rejoignons la désormais connue « pointe des morvandiaux » mais si les bateaux de Seb et de Jean Louis semblent toucher des perches régulièrement, je n’en toucherai qu’une  au premier lancer avec un petit leurres souple à palette que j’avais bricolé mais qui finira malheureusement au fond. 

Nous décidons de quitter le poste pour pêcher à nouveau les plages de la vuelta, nous remontons les postes pour engranger un quinzaine de belles perches au leurre souple, vigoureuse et combattives à souhait. Le brouillard est un peu plus long à partir ce matin  et ce n’est que vers 10h30 que le soleil transperce les nuées. 

 

Je me dis qu’il est temps d’agacer les bass, d’autant que j’en ai vu un chasser…Je monte donc un cranck couleur chrome et dos bleu, un peu comme les ablettes  et je lance sur le poste. Aussitôt touché l’eau c’est l’attaque toute en puissance, ce que je pensait être un petit 35 s’avère être un plus gros..Il sonde mais ne saute pas, le frein du Stradic  chante sa plus belle chanson et le combat continue. Malheureusement au bout d’une minute c’est la casse, inexpliquée, le fluoro Parallélium en 25 centièmes, pourtant le meilleur du marché, est coupé net. Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Ce bass devait avoisiner les 50 ou plus…Aie je ne battrai pas mon record d’hier soir. 

Nous continuons la bordure et ce coup ci c’est patoche qui tape le plus de poissons. Les perches sont dispersées le long de la bordure. Puis nous voyons arriver Alain sur son Carolina accompagné de Pascal et de Jean Pierre GRIVOT, un ancien détaillant autunois qui connait le lac comme sa poche car il le fréquente depuis plus de 15 ans. 

 

Nous discutons de tout et de rien et je raconte mon bass perdu. Alain me demande si je ne l’avais pas pris à un leurre bruiteur avec pas mal de petites billes, je lui réponds que oui. Il m’indique alors être sur d’avoir entendu des billes tinter alors qu’il avait vu un beau bass sauter hors de l’eau un peu plus loin et que ses coéquipiers se sont bien moqués de lui ! Connaissant le blagueur je ne prends pas son histoire au sérieux mais il s’avérera qu’elle est vraie, mon bass sautait pour se débarrasser du cranck et l’histoire fera le tour du camping, tout du moins de sa partie française. 

Vers 13h00 après avoir cassé la croute nous avons mis le cap sous le monastère, il nous fallait quand même essayer un peu de verticale. Je choisi le double drop alors que Cathy et Patoche montent des têtes sabots simples.

 

Au bout d’un quart d’heure c’est la touche, très violente, un vrai bang…Loupé. Je remonte mon montage pour constater que le ver « Needle Crawler Megabass » en coloris jaune est arraché de son montage  texan et qu’il est déchiré..Je persiste mais laisse le montage accroché à une roche par 12m d’eau et là le décroche leurre s’avère inefficace. 

Cathy enregistre elle aussi une touche  et se pend après ce qui semble être un sandre mais après dix secondes de combat le poisson se décroche, vu la courbure de la canne il devait être joli…. 

Je monte un plomb palette prototype de Vario Pêche et j’anime, d’un coup c’est la touche…C’est très puissant, mon moulinet hurle, le départ est tout en force mais j’arrive à le brider. Je sens de gros coup de têtes et j’annonce « silure de plus d’1,20 » à mon équipage. Le combat commence et c’est un régal, départ, je bride puis je pompe, re départ, re bridage….Au bout de dix minutes je décolle le poisson  pour finalement le monter en force et je vois pointer ….une queue de carpe !!

 

Je venais d’ harponner une belle mémère de 6/7 kilos qui m’aura donné un des plus beau combat sur ma canne Speedmaster drop shot de Shimano, ce coup ci  le Parallélium en 25 centièmes aura tenu bon. Photos puis goodbye la carpe….. 

Je relance et j’anime, deux minutes plus tard c’est pendu mais le combat n’est pas aussi intéressant. Ce n’est qu’un sandre de 48cm. Nous continuons nos dérives sans nouvelles touches. 

Nous quittons les lieux pour un retour sur notre nouveau poste d’hier mais les poissons sont absents, nous rentrons donc au port pour 16h00 avec 18 perches et un sandre. 

 

Résultats : Cathy : 6 perches, Patoche : 9 perches dont la plus grosse de 39 et moi 3 perches et un sandre.  Demain dernier jour de pêche, il nous faut assurer et faire encore mieux.

 

Vendredi :

Il y a de l’électricité dans l’air, c’est le dernier jour. La matériel est encore plus vite installé dans la barque et je mets le cap sur notre désormais classique secteur. Je pousse un peu plus loin pour tenter les premiers bois noyés découverts le lundi.

Ce matin le vent est présent, généralement il se calme avec l’apparition du soleil mais là il souffle un peu plus fort. La matinée commence mal, pas un poisson sur notre immense plage….Au bout de trois heures de pêches il a fallut se faire une raison, les perches n’étaient plus sur les mêmes postes ou alors elle voulaient une autre couleur de leurres. 

 

Nous mettons alors le cap sous le monastère pour une série de dérives en verticale et toujours avec mon plomb palette Vario Pêche je réussi à prendre le premier poisson, un sandre de 48 cm. Ce n’est pas glorieux mais ça détends quand même l’atmosphère. 

Cathy, comme à son habitude attelle un beau sandre mais il réussit aussi à se décrocher. Patoche enregistre lui deux touches coups de fusil inferrables.

 

A un moment je sens d’étranges gratouillis à mon plomb palette alors que nous passons sur une boule de poissons, et c’est une mini perche de 10 cm qui mord au PP, je ne l’ai pas harponnée elle a vraiment mordu. Pris d’une inspiration je monte vite une tirette sur mon autre canne et le laisse pêcher la perchette en vif à mi eau. Alors que je viens de louper un poisson au plomb palette, j’entends mon frein sur l’autre canne et comme nous sommes au dessus d’un éboulis je me dis que je suis accroché mais non, ça combat joliment et je met au sec une belle tatanne de 36 cm. Les autres dérives n’apportant plus rien nous quittons les lieux en essayant les reculées.

 

Les autres équipages nous disent aussi que c’est très dur et que les perches on quitté leurs postes d’hier et d’avant hier. Nous tentons quelques nouvelles zones sans succès. 

Retour sur la pointe des Morvandiaux dans l’après midi ou j’arrive enfin à piquer une 30 cm sur un B Switcher de ZipBaits. Ce n’est pas la gloire d’hier d’autant que Patoche et Cathy sont toujours brecouille…. 

 

Nous mettons le cap sur la route du retour et sur  la grande plage située face aux falaises  où des ruines de bâtiments sont désormais hors de l’eau. Enfin,  c’est un poisson pour patoche, une perche de 30 prise au lipless puis plus rien d’autre. 

Il est 16 heures, il nous faut rentrer. Nous avons le moral dans les chaussettes, j’ai même les nerfs de ne pas avoir pu faire une plus belle pêche alors que les sorties précédentes semblaient nous annoncer une dernière journée en fanfare, mais c’est la pêche. Un jour c’est Bysance, l’autre jour  jour c’est comme chez nous sauf qu’il fait beau !!!! 

 

Résultats : Cathy brecouille, Patoche : Une perche, moi : Deux perches et un sandre. 

J’aime autant vous dire que le retour a été silencieux, tout autant que le déchargement et la remise des clés. Un peu de whisky arrivera à me dérider sur le soir  où nous terminons au restaurant du camping puis au bar avec nos amis autunois. 

Le samedi c’est le grand  départ, je part seul voir les  barques qui quittent le ponton  pour la pêche pendant que Cathy et patoche rangent le bungalow (j’avais comme excuse de prendre des photos….Malin non?), j’ai quand même une pointe d’émotion qui m’étreint  et même alors que j’écris ces lignes trois jours après notre retour je sens poindre en moi une irrésistible envie d’y retourner. Je fais coucou le cœur serré aux copains qui partent pour leur dernière journée de pêche puis c’est le retour sur notre pays avec un point positif quand même : La Jonquera……. 

 

Nous aurons quand même pris lors de cette magnifique  semaine en 5 jours : 54 perches dont la plus grosse faisait 40 cm et la plus petite 30, 8 bass avec un 48 cm et 2 sandres moyens de 47/48, c’est plus qu’honorable. Ah ce que c’est bon les vacances… 

 

Pour ceux qui seraient intéressé par une semaine à Mequinenza, je mettrai en ligne  dans quelques jours une page complète (à retrouver dans la rubrique tourisme pêche)  sur le camping, la pêche, le lac, l’immatriculation d’un bateau pour le lac et tout ce qu’il faut savoir pour préparer un séjour de rêve. 

Gardez la pêche.

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