L’année dernière j’avais pu pêcher Mequinenza en mai et nous faisions en moyenne une vingtaine de poissons par jour sur un lac quasi plein, donc après l’échec relatif de notre sortie en octobre nous avons décidé d’y retourner en mai de cette année.
Les choses n’étaient pas pareilles, le lac était à – 14m alors qu’il était seulement à -1m l’année dernière à la même époque. Beaucoup de baies allaient être à sec et les poissons seraient certainement postés ailleurs. Qui plus est, la météo annoncée n’est pas la plus belle avec un vent fort toute la semaine qui va contrarier mes dérives en verticale. Bref, ce n’était pas une semaine facile qui s’annonçait mais mieux vaut une semaine dure là bas avec du poisson qu’une semaine parfaite chez nous sans poisson !
Après un voyage sans histoire et un gros apéro en arrivant, nous voilà à l’eau le lendemain matin. Aucune surprise avec le bateau, tout fonctionne et j’entame cette semaine assez sûr de moi d’autant que la première prise arrivera au bout d’une petite dizaine de minutes de pêche le long des falaises. Un second poisson pris dans les mêmes conditions me conforte dans ce choix de poste, nous pêcherons donc les tombants dans une dizaine de mètres de fond.
Second poste toujours sur des falaises en amont du camping nous piquons quelques sandres mais la pêche devient plus difficile à gérer pour moi avec un vent assez soutenu qui se lève et contrarie mes dérives que je dois faire très précises pour ne pas louper la bonne profondeur. Nous quittons le secteur pour l’aval du lac et une baie qui m’a toujours réussi mais elle est occupée, repli sur une pointe où on pique quelques sandres et où on loupe aussi quelques touches. Après le casse croûte direction le Mas de la Punta pour voir si la mise à l’eau est accessible. Il y a encore au moins deux mètres de marge pour mettre à l’eau.
Retour sur la zone du camping en pêchant quelques postes et nous arrêtons à 16h30 avec en bilan 12 sandres piqués. 6 pour moi, 4 pour Patoche et 2 pour Cathy.
Deuxième jour Lundi :
Le vent annoncé est très fort, nous décidons donc de mettre à l’eau au Mas de la Punta, zone un peu protégée du vent dominant. Je tente la grande falaise aux pompes bleues en dérive et Patoche pique un 58 presque en arrivant. Nous continuons mais plus aucune touche durant deux heures. Le vent se lève, surtout les rafales qui obligent à changer de cap à la télécommande toutes les deux secondes. Nous quittons les lieux pour la baie de l’ Infierno qui nous avait réussi en octobre dernier mais je ne prendrai qu’un 65 cm . A 11h30 je déclare forfait devant une météo qui annonce des rafales à 70 km/h. Nous terminons cette petite matinée avec seulement deux prises dont un sandre qui avait un simple bien rouillé piqué dans le palais.
Troisième jour Mardi :
Toujours un vent très fort annoncé avec des rafales à plus de 70 km/h l’après midi. Nous décidons de pêcher très tôt soit à 06h00 à l’eau lorsque le soleil se lève pour avoir un peu de calme au niveau du vent mais c’est peine perdue, ça souffle autant qu’en journée. Sur le premier poste habituel je me prends des creux d’1m, repli donc pour trouver une zone plus calme mais pas facile. Une autre falaise semble un peu plus abritée et Patoche prend un 70 cm. Nous ferons 5 poissons sur cette zone avant de la quitter. Nous pêchons d’autres zones de falaises plus aval pour retourner au port à 12h30 fourbus par le vent. Bilan de cette journée avec 7 prises, 3 pour Patoche, 3 pour moi et 1 pour Cathy
Quatrième jour Mercredi :
Normalement il devait y avoir moins de vent mais sur l’eau je me suis aperçu que les prévisions de mon appli n’étaient pas franchement au top. Ca souffle encore et malgré de belles journées ensoleillées on endure une veste par-dessus son sweat. Nous pêchons les mêmes spots tout en en essayant d’autres et je constate à plusieurs reprises que les sandres se gavent de leurs alevins. Tentative de pêcher en petite taille de leurre mais on n’avait pas vraiment prévu de pêcher en 2 pouces au drop shot, j’essaierai une heure avec quelques touches mais je déclarerai forfait devant un vent si fort qu’il décalait ma bannière et m’empêchais de ressentir les touches. Fin de la journée vers midi avec ce sentiment de rancune vis-à-vis de ce vent de m…..
Bilan journalier : 4 sandres maillés, 2 pour moi et 2 pour Patoche.
Cinquième jour Jeudi :
Bon, les sites météo sont formels, ça va moins souffler aujourd’hui mais je me méfie. Nous décidons de mettre à l’eau au Mas de la Punta et de pêcher un peu plus aval que d’habitude sur des secteurs encore inconnus pour nous. Nous mettons à l’eau assez tôt pour tenter la grande falaise des pompes bleues mais le vent est présent et contrarie encore mes dérives. Pour autant nous piquerons 2 sandres de taille et je décrocherai un joli à l’épuisette. Devant les vagues je décide de pousser à la baie de l’infierno, dérive avant le long de la falaise sans succès hormis une perchette pour Patoche puis dans la baie Cathy pique un 60. Départ pour l’huilerie jaune où dans une petite queue je ferai deux sandrillons au tail spin. Nous poussons plus aval mais tous les postes prometteurs sont occupés par des bateaux de loc du camping qui ont du faire ¾ d’heures de navigation pour arriver là. Sur une pointe je redécroche un poisson correct puis nous remontons pour une dérive sous le monastère où Patoche et moi auront chacun deux belles touches loupées. On termine par une ultime dérive sous la grande falaise où je tente la sonde live mais avec le vent, l’utiliser est compliqué d’autant que je fois maintenir la dérive pour mon équipage. Bref, quelques refus au live et Patoche qui pique un dernier sandre.
Bilan avec 7 poissons, 3 pour moi, 2 pour Cathy et 2 pour Patoche. Nous replions vers 16h00.
Sixième et dernier jour, Vendredi :
Nous jouons la sécurité sur les postes qui nous ont le plus rapporté avec les falaises à proximité du camping en amont. Sur notre premier poste des pêcheurs sont installés en ancrage, nous les dépassons pour nous placer 50m plus haut et je pique un 60, dx minutes plus tard Cathy pique un 70 bien nerveux. Sur la fin de la dérive 5 touches en 20m pour moi, je prendrai un sandre et en décrocherai un autre, le poste semble actif. Nous redescendons pour recommencer la dérive mais le poste ne donne plus rien. On part amont pour des falaises sans succès puis une drive sur un immense plateau au cas où mais nada sur ce poste. Après le casse croute et bien que le vent souffle toujours assez fort on retourne sur notre première falaise où le poste est encore occupé aux deux extrémités. On se cale face au vent et c’est parti pour une dérive plus précise car les rafales sont moins fortes et j’arrive à faire passer assez précisément le bateau sur les rochers submergés que j’ai noté. Bing, au premier passage belle touche ratée pour moi et Patoche quelques secondes plus tard débrecouillise de sa journée avec un 70. On refait cette passe prometteuse deux fois et c’est un nouveau 70 pour Patoche et un 60 pour moi qui clos cette journée
Bilan pour ce dernier jour avec 8 poissons dont 3 de 70. On arrête à 15h30, la pêche est faite.
Ce séjour difficile en raison de la météo nous aura quand même permis de prendre 40 sandres et 1 perche, 19 pour Bibi, 14 pour Patoche et 7 pour Cathy. C’est largement mieux que ce que nous faisons en une saison chez nous.
Fin des pêches espagnoles et portugaise pour moi cette année, on verra ou 2024 m’emmènera mais il est sur que la péninsule ibérique me reverra.
Gardez la pêche.
Relire ma page de présentation de Mequinenza