La jolie truite du mois de mai

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Rien n’est plus vrai pour 2023.
Ce mois de mai, dans ma région, a rarement été aussi froid et autant pluvieux que cette année. Les niveaux d’eau ne sont pas exceptionnels, mais le courant est soutenu, et la température de l’onde ne dépasse pas 12 degrés.

De retour sur mes spots favoris, force est de constater que la pêche n’a rien à voir avec celle de l’année dernière, à la même saison.

Un petit rayon de soleil, à peine une petite pointe sur le thermomètre, et les truites se mettent à moucher sur tout ce qui passe à leur portée à la surface. Pas évident qu’elles puissent s’intéresser à mes cuillères et autres poissons nageurs. C’est d’autant plus rageant que certains gobages se font presque à portée de ma main.

Une truitelle délicatement remise à l’eau …

Et je commence à galérer. Je lance mes leurres sur chaque gobage, mais rien, nada. Je tente une cuillère avec une mouche sur l’hameçon (une rooster tail pour ceux qui connaissent), mais pas de résultat.

 

Un lancer au ras de la berge, … Histoire de voir.

 

Une petite fario se jette sur ma cuillère. Je remarque qu’elle est couverte de sangsues, signe d’un poisson calé sur le fond.

Et si c’était cela la solution ?
Abandonner les moucheuses, et aller chercher celles qui sont encore cavées.

 

Je fouille dans ma boite à la recherche d’une aglia N°2 remontée et décorée par mes soins. Mais c’est surtout le fait qu’elle soit surplombée qui m’intéresse.
Dans l’eau teintée par la pluie, et encore bien froide, il faut une vibration puissante et un lest suffisant pour raser le fond.

 

Et c’est parti pour une pêche de bordure, sous les racines et derrière les obstacles.

 

Bingo … Je crois bien avoir trouvé la martingale du jour.

 

Ce n’est pas bien gros …

 

Voilà un peu mieux …

 

Il faut se concentrer à trouver la bonne veine d’eau, et la bonne vitesse de récupération.

 

Et les touches s’enchaînent, presque miraculeusement.

 

La gourmande !!! Un poisson de 28 cm environ, avec une truitelle de 12cm dans le gosier. Et qui trouve le moyen de venir taper ma cuillère.
Le brochet, réputé goinfre, n’a qu’à bien se tenir.
Peut-on, avec humour, qualifier cette prise comme étant un “doublé” ?

 

Il faut chercher le fond, à la rupture du courant.

 

Encore une jolie qui s’est fait berner

 

Pas de poissons exceptionnels pour cette sympathique session, mais les touches furent nombreuses. Il faudra attendre encore un peu que l’eau se réchauffe, et espérer capturer des spécimens un peu plus conséquents.

AB