L’esoxiste en Irlande 2016, le reportage, première partie.

irlande 2016081Ça faisait déjà près de 30 ans que j’avais envie d’aller à la pêche en Irlande. Cette destination mythique pour le pêcheur de carnassier fait rêver la très grande majorité d’entre nous mais comme beaucoup un tel voyage demande un budget et du temps, choses que nous n’avons pas tous.

Il y a trois ans je faisais la connaissance de Julien Dusso qui venait de monter son entreprise de guidage-hébergement en Irlande. Tarif très intéressant et  guide sympa m’avaient convaincu de tenter cette escapade irlandaise un jour, et ce fut donc fait la semaine dernière.

Une petite semaine, seulement trois jours de pêche et deux de tourisme, car Catherine et moi ne pouvions pas nous libérer plus longtemps mais trois jours intenses à découvrir ces coins de pêche qui me rappellent un peu chez moi tellement la végétation y est la même, avec les lacs en moins.

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Nous sommes partis le mercredi avec un réveil qui sonne à deux heures du matin puis plus de cinq heures d’  autoroute, la traversée de Paris et ses embouteillages pour arriver finalement pile à l’heure à l’aéroport de Beauvais à 08h00.

A 09h30 avec un décalage horaire d’une heure nous mettions le pied sur le sol irlandais, une terre de bocage à l’herbe grasse  où l’eau est omniprésente.

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Petit passage chez le loueur de voiture où je récupère une Polo avec le volant du mauvais coté pour pouvoir conduire du mauvais coté !!!  Pas facile la prise en main avec les vitesses à passer de la main gauche…. Installation du GPS et direction la petite ville de Mohill dans le comté de Leitrim au centre nord du pays.

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Après deux heures trente de route, en roulant doucement, avec un arrêt resto sympa, nous arrivons tranquillement à Ballymore House, la grande maison où Julien Dusso et son père Raymond  gèrent le centre de pêche.  C’est Raymond qui nous accueille car Julien est en pêche sur les îles d’ Aran avec des clients de la région de Clermont Ferrand.

Raymond nous fait visiter cette grande bâtisse qui peut accueillir jusqu’à 12 pêcheurs mais là nous ne serons que 6.  Une grande salle, un bar, une chambre très confortable où nous déposons nos affaires avant de partir faire un peu de tourisme du coté de Carrick on Shannon où coule cette rivière légendaire.

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Découverte du pub, de la Guiness qui est franchement bonne, les façades multicolores, la pierre grise omniprésente et l’averse bien évidemment !

Nous rentrons en fin d’après midi vers 18h00 pour une petite séance de dégustation de wiskeys irlandais en attendant le retour des autres pêcheurs. Ceux ci rentrent fourbus de cette sortie en mer où ils ont pris énormément de poissons. Je suis aussi fourbu, voir pire encore car me lever à 2 heures du matin et enquiller autant de route fatigue son homme. Julien nous explique que la pêche est difficile tant en lac qu’en rivière mais qu’avec la multitude de lacs à proximité, nous devrions trouver notre bonheur.

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Le lendemain après un excellent  petit dej, nous embarquons pour un lac situé à une demi heure du gîte. Julien à chargé deux barques sur sa remorque, une alu pour lui et son client Marc, un pêcheur originaire du Maine et Loire, second département le plus beau après la Saône et Loire, bien évidemment ! Les barques sont mises à l’eau sans véritable cale aménagée, du bord tout simplement.  Pas de moteur électrique car ce n’est pas utile dans ces conditions. En Irlande le moteur thermique est autorisé presque partout, tout comme la pêche en barque sur ces lacs naturels. Pas d’ AAPPMA, pas de cartes de pêche, aucune gestion piscicole si ce n’est un quota d’un brochet par jour et seulement de moins de 50 cm.

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Nous chargeons nos affaires sur une barque traditionnelle irlandaise en fibre et bois, très spacieuse et Julien nous explique que nos allons chercher l’activité des brochets en traînant au moteur, la traîne étant autorisée là aussi quasiment partout.  Le lac n’est pas très profond et le fond est monotone donc le poisson peut se trouver partout. Je part sur le coté droit du lac qui doit faire 100 ha maximum et laisse Julien sur le coté gauche. Ca ne fait pas deux minutes que je traîne, alors que je croise une pointe que je sens ma bannière se détendre…  Je gamberge une demi seconde avant de piger que le brochet a pris en se rapprochant du bateau, je ferre mais c’est détendu  et le brochet relâche mon leurre…Premier bec irlandais loupé !

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Je fais le tour de ma partie de lac sans plus de touche et retrouve Julien qui en a pris un petit sur un gros Dexter Shad orange.  Nous nous installons pour une classique pêche en linéaire et en longeant la zone où il a touché. Nous nous ancrons car le vent nous fait vite dériver  l’ancre glisse parfois au fond sans s’accrocher.

Julien en bon spécialiste trouve le poste sur un petite pointe avec un tas de caillou immergé dans deux mètres de fond.  Il enchaîne alors quelques brochets mais pas de grosse taille alors que nous situés à trente mètres du poste ne sentons aucune attaque.

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Nous quittons ce lac pour naviguer sur une rivière sauvage qui passe sous un pont minuscule et nous mène à un autre lac. Il faut traverser une bande de joncs qui s’enroulent autour de l’hélice donc passage en force puis une fois passé, nettoyage de l’ hélice.

Ce lac ne donne rien, j’enregistre quand même une touche fugace avant de perdre mon seul Pulse Shad 14 cm en orange au fond du lac…

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Retraversée de la rivière sauvage puis nous remontons à l’amont du premier lac pour pénétrer sur un autre plutôt grand. C’est à proximité d’une île que je me prends une nouvelle châtaigne sur un jerkbait mais ce n’est pas pendu. Cathy abandonne le shad et passe en mode  Miss Blade et monte une lame qui ne la quittera plus. Elle enchaîne quelques perches, au moins ça fait de la touche !

Nous quittons ce lac en fin d’après midi pour rejoindre celui du matin et la zone qui avait donné. Cathy attaque à la lame et rentre un premier petit brochet. Elle en prendra trois sur ce poste avant que Julien ne sonne la fin de la journée à 19h00.

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Bilan 3 à 0 pour Cathy, je ne fais pas le malin avec mes quelques touches loupées  mais je me réserve pour demain. Et, comme je dis toujours, je ne pouvais pas piloter la barque sur des eaux inconnues et prendre du poisson en même temps, je suis un homme galant !! De plus ce sont les matelots qui pêchent, pas le capitaine, lui il dirige la manœuvre !

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Nous terminons cette journée autour d’un bon repas qui fait suite à un passage devant le bar où j’ai encore goûté le divin breuvage irlandais.

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La suite des aventures demain…Avec plus de prises de brochets et nous terminerons avec des truites !

Gardez  la pêche.

 

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