S’il est bien un leurre universel pour la truite c’est la cuiller et c’est ce leurre qui sera la grande vedette de notre ouverture du 12 mars.
La pêche à la cuiller a cette réputation de pêche simple mais elle ne l’est pas tant que cela et si vous débutez à la pêche les quelques conseils suivants devraient vous permettre de réussir votre ouverture à la cuiller.
Différents cas s’offrent à vous, voyons cela.
Les truites de déversement en rivière moyenne
C’est bien entendu le biotope que je conseillerai à un débutant car c’est celui qui pardonnera le plus les erreurs.
Ces rivières subissent généralement un apport de truites portion dont la taille est situé en moyenne entre 23 cm et 30 cm.
Pour pêcher au mieux ces poissons il faudra choisir une cuiller adaptée : Taille 1 ou 2, coloris jaune fluo ou fire tiger pour les arcs en ciel et plus classique pour les farios (doré ou argenté).
L’arc est un poisson en mouvement alors que la fario est un poisson de poste, la nuance est importante car pour attraper des arcs en début de saison il ne sera pas besoin d’une cuiller qui plonge profondément alors que pour une fario votre cuiller doit racler le fond si vous voulez prendre du poisson.
La canne la plus pertinente sera une 1m80 en puissance light 3/10g montée avec un moulinet en taille 2500 sur lequel on aura embobiné un fluorocarbone soft (spécial lancer) d’un diamètre de 16 à 20 centièmes. Devant la cuiller on placera un émerillon JB en petite taille.
La classique Aglia est passe partout mais n’oublions pas la palette feuille de saule qui ira plus profond et passera mieux les courants plus puissants.
On pêche aval en ce début de saison et on pêche lentement. Pas besoin d’aller lancer loin, les truites surdensitaires se trouvent quelquefois près de la berge ou au centre de la rivière là où c’est le plus profond.
Les truites natives en grande rivière
C’est le biotope que je connais le moins mais comme je l’ai déjà pratiqué je peux conseiller sans risque les débutants.
Là les truites peuvent être très jolies, à partir de 40 cm ça tire très fort donc il faut un matériel adapté : Canne d’1m80 à 2,10 en puissance Médium Light (5/20g) ou Médium (10/30g) pour lancer des cuillers 3 à 4.
Le moulinet sera toujours un 2500 mais par contre le fil devra avoir un diamètre de 25 centièmes pour être plus tranquille, l’émerillon sera toujours un JB pour éviter le vrillage du fil mais la taille devra être adaptée à la cuiller.
Ces truites sont plus méfiantes et il faut aller les chercher plus loin, près du fond et là encore en pêchant lentement car l’eau est généralement assez froides.
Les truites sauvages des petits ruisseaux
Voilà un biotope que je déconseille au débutant car c’est le plus difficile. Les petits ruisseaux sont généralement sauvage et peu entretenus pour la pêche donc les accrocs seront nombreux. Mais ils ont le mérite quelquefois d’être les seuls types de rivière présents sur un secteur.
Les truites sauvages de ruisseau sont hyper méfiantes et les pêcher réclame une grande discrétion dans l’approche.
On utilisera une canne UL et des cuillers très petites, 0 à 00 pour pêcher dans 50 cm d’eau maximum et une ou deux en taille 1 au cas où on rencontre un beau trou.
Moulinet miniature en taille 1000, nylon ou fluorocarbone soft en taille 16 centièmes pour ce début de saison.
Sur ces ruisseaux je conseille de pêcher amont sans se prendre la tête : Un lancer coté gauche, un au milieu et un coté droit puis on remonte. Pas la peine d’insister car une sauvage de ruisseau mord au premier passage sinon rien.
C’est à la cuiller que vous aurez le plus de chance de prendre du poisson pour l’ouverture, sauf si les eaux sont hautes et boueuses dans ce cas rangez les cuillers et sortez la canne au toc.
Si les eaux sont basses, froides et claires comme c’est souvent le cas à l’ouverture, votre ferraille fera mordre les poissons.
Prenez du plaisir au bord de l’eau et ne relâchez pas les truites surdensitaires, elles sont là pour finir dans la gamelle, la votre ou celle d’amis. Pourquoi ? Une surdensitaire pourrait, même si c’est très rare, s’accoupler avec une sauvage et polluer la souche génétique, une surdensitaire bouffe la nourriture des sauvages et n’est là que pour être prise le plus vite possible, une surdensitaire comme son nom l’indique est en trop !
Par contre si ce sont des sauvages qui mordent, pensez au futur et relâchez les.
Gardez la pêche.
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