Une fenêtre de capture pour le brochet ?

L’évolution de la réglementation de la pêche de loisir en eau douce en France semble, pour nombre d’entre nous, totalement nécessaire.

En effet, le changement des pratiques halieutiques et l’adaptation à divers milieux ne se suffisent plus d’une réglementation jugée par beaucoup comme archaïque, et fondée le plus souvent sur des bases historiques et empiriques, pour ne pas dire irrationnelles pour certaines d’entre elles.

Les actions entreprises depuis de nombreuses années par la fédération nationale permettent désormais à la FNPF de se baser sur des résultats d’études scientifiques afin de définir les grandes orientations des futures réformes réglementaires de la pêche de loisir en France, tout en n’oubliant pas d’impliquer les pêcheurs dans la réflexion (cf questionnaires enquête par ex.)

Ces réformes ambitieuses, notamment en faveur de la protection des milieux et de ses ressources, ont été initiées par la FNPF depuis 2013, et les dernières dispositions juridiques concernant la pratique de la pêche de loisir en France permettent maintenant la possibilité d’expérimentations portant sur des nouveaux modes de gestion.

La fédération nationale a œuvré depuis plusieurs années à ce que toutes les fédérations de pêche départementales soit pourvues d’un service technique compétent.
Les résultats des travaux fournis par ces équipes ont apporté une connaissance essentielle sur la biologie des rivières, fleuves et plans d’eau, ainsi que sur les structures des peuplements piscicoles propres à chaque milieux, en fonction des conditions géographiques.

Basée sur les conclusions de nombreuses études fournies par ces équipes techniques, sur des publications scientifiques françaises et étrangères, et sur l’expérience de gestions halieutiques d’autres pays, l’idée de fenêtre de capture pour certaines espèces de poissons prédateurs semble faire son chemin sur le territoire national.

Cette disposition, déjà adoptée dans de nombreux pays, remet totalement en question la gestion halieutique basée sur la taille minimale de capture, et pourrait permettre le maintien d’une structure démographique plus naturelle pour de nombreuses espèces de poissons, notamment pour le brochet.

N’oublions pas que le bon état de santé des effectifs de poissons dans un cours d’eau est un facteur essentiel pour le développement de la pêche de loisir, et que toute action expérimentale œuvrant dans le but d’améliorer ce bon état de santé se doit d’être tentée.

La fédération départementale du Rhône et de la métropole de Lyon pour la pêche et la protection du milieu aquatique a annoncé le mois dernier la mise en place de cette phase d’expérimentation pour le brochet sur deux plans d’eau du département à partir de 2019.

Vous trouverez toutes les explications de cette mesure en visionnant l’interview de Jean-Pierre Faure :

[youtube_sc url=”https://youtu.be/uctXiT-cfso”]

 

Ces phases expérimentales sont également en cours pour la gestion de cours d’eau de première catégorie dans certaines AAPPMA :

AAPPMA Sainte Foy dans le département du Rhone

AAPPMA La Batbielhe dans les Pyrénées

 

Haute vallée de la Loire :

[youtube_sc url=”https://www.youtube.com/watch?v=gaEX1ctCIc8″]

 

A noter que nos amis suisses examinent également ces dispositions, au travers de cette publication :

Fenêtre de capture, solution ou ineptie ?

Il ne reste plus qu’à attendre l’issue de ces expérimentations, avant d’envisager, si les résultats s’avèrent positifs, une éventuelle généralisation par la FNPF de ce moyen de gestion, qui, à mon humble avis, semble plus que prometteur.

AB

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