Le ver de terre est l’appât roi, il est très apprécié des poissons carnassiers et même des blancs, il ne coûte rien pour peu qu’on le récolte et il se conserve longtemps au frigo dans une grosse boite hermétique.
Lorsque j’étais gamin, on trouvait des teignes, des vers de farine et des asticots chez son détaillant. Il ne lui serait jamais venu à l’idée de proposer des vers, puis les temps ont changé et le pêcheur pressé est capable d’acheter une boite de vers au lieu de retourner la terre pour en trouver.
Il existe plusieurs espèces de vers en France, vous les retrouverez ne lisant cette page qui lui est consacrée : le ver de terre
La saison de la truite est lancée et notre dame fario adore croquer des vers de terre de toute sorte, par eaux basses et claires elle aimera les petits vers bien remuants de type vers de berge alors que si l’eau se teinte et monte, elle attaquera une grosse bouchée composée d’un gros lombric ou d’un gros tête noire.
Ces vers sont assez faciles à récolter, pour les petits vers on lèvera quelques pierres ou quelques vieilles planches posées au sol, on peut aussi retourner du fumier encore faut il avoir l’autorisation du paysan voisin.
Pour les plus gros vers, le plus facile est de bêcher un jardin à la fourche bêche et on tombera sur de gros lombrics de couleur presque oranges mais assez mollasses. L’idéal étant selon moi le tête noire, bien plus énergique et plus dur.
Le vers à tête noire se récolte les journées humides en recherchant des places comportant ses déjections dans les prairies. Une fois trouvé on piétine le sol durant un bon quart d’heure et allez savoir pourquoi, les vers se mettent à sortir et à ramper hors de la terre, on peut alors en faire une belle provision. Si la terre est sèche la récolte sera plus ardue mais possible en les cherchant le soir à la lampe électrique.
On cherchera le longs des murs, sur des places de terre damée et exempte d’herbe, on le découvre à moitié sortis qui prennent le frais. Saisissez-les délicatement et sans les tirer puis laissez les venir.
Les vers de terre se conservent assez longtemps pourvu que la terre soit suffisamment humide mais pas mouillée, et nourricière. Pour cela mettez dans un gros seau de type seau à choucroute une moitié de terre puis des feuilles mortes ou des morceaux de carton de livraison que vous aurez humidifié. Pour les garder au frigo lorsqu’on en a pas beaucoup, une simple boite à appât, un peu de terre et de la mousse des prés humide suffit à les conserver plusieurs semaines.
Pour le seau, percez de petits trous sur le bouchon et aérez régulièrement, l’idéal est une température de stockage assez basse, donc cave ou extérieur côté nord.
Vous pouvez durcir vos vers en plaçant du marc de café en terre, attention à ne pas en mettre de trop, un contenu de filtre à café pour un seau est largement assez suffisant.
Bon, au boulot maintenant !
Gardez la pêche.
Bonjour, moi qui peche beaucoup au toc ,j’ai ma reserve de vers toute la saison dans un seau a fromage blanc, contenant de la mousse et le tout dans un vieux frigo au garage, et j’en remets dedans qu’àn il en manque et rajoute de la mousse , pour ma part les petits vers, je les trouve comme tu dis soulevant de vieeilles planches au fond du terrain, et un truc allant aussi bien que le piétinement, tu plante une barre à mine ou un bout de gros fer à béton dans le sol, et tu secoue ,au bout d’un moment les lombrics sortent et c’est pas trop fatiguant!@+
J’ai essayé la barre à mines mais je l’ai trouvée moins efficace que la danse de la pluie façon comanche
Le piétinement imite les vibrations émises par l’ennemi du ver de terre en approche : la taupe.
C’est une légende, tout comme le fait que ça pourrait imiter le bruit de la pluie, plus plausible est le fait qu’il n’aiment pas ces vibrations et que la fuite par la surface est plus rapide que par celle de leurs galeries.
Je trouve que c’est plausible : pourquoi n’aimeraient-ils pas les vibrations ? En tous cas aucune n’a leur faveur (ça fait plusieurs années que j’en élève et j’ai pu le constater)