La saison du sandre se profilant doucement, c’est encore les perches et les belles qui font l’ordinaire des traqueurs de carnassiers.
Si généralement on les cherche au large, on a tort d’oublier que les perches sont des poissons qui adorent les structures, voyons ensemble un poste type :
On prendra comme exemple un lac de barrage car c’est ce que je connais le mieux, en rivière les perches se teindront sur les postes classiques derrière les barrages, dans les zones encombrées et sous les branches rivulaires.
En lac, si en plus la navigation de tourisme est autorisée, vous retrouverez le mac drive de toutes les perches : Les pontons. Ceux ci vont scotcher les perches à leur proximité et ceci en tous temps mais davantage encore en automne.
Les pontons apportent l’ombre, la discrétion, une cache aux yeux des proies qui concentrent les zébrées. Pour aller les déloger de sous les pontons, les techniques efficaces ne sont pas légion.
En préambule si les poissons sont là, ils n’aiment pas le bruit et les pontons métalliques ou d’une autre matière ont tendance à ne pas être discrets, raison de plus pour arriver à pas de loups et essayer d’être le plus silencieux possible.
La technique efficace est simple : un petit vif piqué par la lèvre et déposé à ras le ponton, vif que l’on déplacera tous les 1/4 d’heures avant de trouver les perches actives. Pour plus d’efficacité on pêchera le coté soleil de face afin de ne pas projeter d’ombre. Oubliez les pontons sur 1m d’eau pour vous concentrer sur ceux flottant au moins à 2m, l’idéal étant 3 ou 4m. En demandant gentiment au propriétaire du ponton et en étant respectueux du bien d’autrui on se verra rarement refuser l’accès.
Durant des années les pêcheurs du bord ont été frustrés de ne pas pouvoir pêcher en verticale, en effet cette technique demande de balader un leurre au ras du fond en le déplaçant à la vitesse d’un pas assez lent d’homme.
Avec les pontons, c’est possible, tout comme les ponts mais dont les piles gênent l’animation. Avec les pontons, on se promène doucement pieds nus (en été) ou en basket (en hiver) et on anime un leurre souple pile à ras les pontons. Il n’est pas rare d’y piquer un sandre car ceux ci aussi adorent l’ombre protectrice et la présence de structures au dessus d’eux.
On pourra aussi pêcher le long de ces pontons avec un petit crank ou un lipless, les spécialistes de ce type de postes utilisent une astuce qui consiste à tordre légèrement l’attache du poisson nageur de façon à le faire partir sous le ponton à la traction. Ça peut être très efficace car les poissons en poste ne sont quelquefois pas enclin à sortir à la lumière même pour 50 cm.
Une autre technique est l’utilisation de petites cuillers à jigger qu’on lancera en biais en direction du ponton et en utilisant une canne assez longue. La cuiller partira alors dans le sens opposé à la traction lorsqu’on relâchera celle ci et avec un bon angle on la fera partir sous le ponton.
En bateau j’adore me placer à 15m d’un ponton de nautisme et l’attaquer en commençant au drop, à ras puis en terminant avec des petites cuillers à jigger. Règle de base du pêcheur discret, on commence avec la technique la plus discrète et on termine le poste avec la plus bruyante, le contraire du powerfishing !
J’ai fait nombre de belles zébrées sous ces structures flottantes et je remarque que les pêcheurs les délaissent. Retournez donc voir ces pontons, vous ne serez pas déçus !
Gardez la pêche.
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