Pêche en bateau : Aborder le vent et les vagues

Vous avez peut être décidé en cette fin d’année de vous équiper d’une barque pour la prochaine saison. Naviguer en eau douce est facile, il n’y a pas grand chose à apprendre, quelques généralités sur les priorités et quelques panneaux  dont vous trouverez la signification en relisant mes articles consacrés  au panneaux réglementaires (liens en fin page).

Un seul élément doit être  sérieusement pris en compte lorsque vous naviguez : La météo.

On ne plaisante pas avec cette dernière et si le vent, la pluie, le froid peuvent s’oublier en étant bien équipé, les vagues sont un problème qui nécessite une attention de tous les instants. Tous les ans, des accidents rappellent aux bons souvenirs des pêcheurs que l’eau est dangereuse et qu’il convient d’ être attentif aux éléments.

 

N’oubliez pas qu’une barque n’est qu’un récipient géant posé sur l’eau. Lors de forts orages d’été j’ai vu ma barque se remplir dangereusement d’eau de pluie. Etant prévoyant j’ai installé une pompe de cale au point le plus bas mais bien entendu j’ai toujours une écope de secours. Une barque chargée d’eau pèsera plus lourd et sera de ce fait plus basse sur l’eau, attention dès lors à la vague qui pourra submerger la barque par plusieurs centaines de litres d’eau.

Il n’y a pas que la submersion qui soit dangereuse, une forte vague par l’arrière ou en plein travers est dangereuse car par l’arrière elle submerge et par le coté, elle peut vous faire chavirer. Tous les pêcheurs présent sur la barque doivent être attentif à l’état de l’eau et si besoin avertir de l’arrivée d’une vague. Voyons donc quelques exemples et comment y faire face.

 

Tout pêcheur a un jour embarqué un paquet d’eau. Ça surprend, ça fait peur mais si on ne panique pas on évite d’aggraver son cas. C’est généralement une vague un peu plus forte qui vient s’échouer sur le bateau, il convient dans ce cas là de réagir vite et bien. L’un écope et l’autre démarre au plus vite le moteur de façon à se mettre à l’abri d’une éventuelle seconde.

Règle de sécurité n° 1, on ne navigue pas sans un thermique les jours où les conditions sont difficiles et si le thermique est interdit on reste en zone abritée. Ceci s’est déroulé lors de la manche de Plobsheim sur le défi Est dernièrement et a conduit au chavirement d’un bateau et à la submersion d’un autre.

 

Dans le pire des cas il existe une astuce pour vider un bateau rapidement. Pour cela il faut être équipé d’un moteur assez puissant pour faire lever le nez de votre embarcation. Si vous êtes submergé, démarrez le moteur, faite lever le nez au moyen du trim et ôtez le bouchon de nable. La dépression ainsi crée derrière le bateau le fera se vider. Sinon écopez et ayez au moins deux écopes.

Comment aborder les vagues avec des barques de pêche ?


 

Depuis pas mal d’années que je suis confronté à ce problème avec ma barque et mon bateau j’ai trouvé une astuce lorsque les conditions sont réellement difficiles et qu’il faut rentrer. Je m’inspire des surfeurs pour naviguer dans le creux de la vague et rentre en faisant des zigzags, ce que les marin appellent tirer des bords. Ça nécessite d’adapter sa vitesse à celle des vagues mais ça permet de parcourir du chemin sans trop se mouiller.

Prendre une vague de face va faire lever le nez de votre barque et ce nez va redescendre et souvent c’est là que la suivante arrive et submerge l’avant. Ca m’est arrivé dernièrement au Leman avec le Bass boat et ça m’a donné le signal du retour…

Une grosse vague seule s’aborde de face, elle peut être crée par un imbécile en bateau qui passe trop près et pas assez vite, son amplitude sera haute mais courte donc submergente par le coté, abordez la de face ou de travers.  Une forte houle constituée de plusieurs vagues pas très hautes mais fréquentes  et d’amplitude longue s’aborde de coté, vous serez secoué mais pas submergé.

 

Par exemple, sur les grands lacs alpins la fréquence de la houle  est élevée ce qui veut dire que le nombre de vagues à la minute sont nombreuses, c’est là le cas le plus dangereux car à moins d’avoir un gros bateau étudié pour on risque d’embarquer de l’eau.

Sur les eaux abritées vous serez confrontés à une houle envoyée par un bateau ou une péniche ou à des vagues formées par le vent. Attention donc à rester toujours attentif à ce qui se passe autour de vous de façon à réagir au mieux. Pour les vagues lorsqu’elles forcissent il ne reste plus qu’a rentrer en levant le nez du bateau.

Attention aussi aux vagues déferlantes, lorsque « ça moutonne » sur l’eau c’est que la houle se transforme en vagues qui déferlent, dans ce cas là on part se mettre rapidement à l’abri.

 

Pêcheurs en barque ne hurlez pas après les bateaux qui passent vite, car lorsqu’ils déjaugent il n’envoient qu’une petite vague alors qu’à 10 km/h c’est un creux de 60/70 cm qu’ils créent. J’en sais quelque chose, j’ai les deux.

S’il n’y avait que deux choses à retenir de tout ça c’est : Ne sortez pas lorsque les conditions sont difficiles, ne jouez pas les vieux loups de mer car vous ne serez jamais que des marins d’eau douce et n’oubliez pas votre gilet de sauvetage.

Gardez la pêche

Relire les articles sur la réglementation nautique et les panneaux :

 Article 1 ;   article 2 ;  article 3

 

 

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