Jeudi matin, le soleil se lève doucement pour une magnifique journée ensoleillée. Les amis du Morvan sont arrivés hier soir avec un JB qui va pouvoir naviguer sur son nouveau bateau Xpress de 4,5m.
L’apéro s’est fort bien déroulé avec 17 personnes pour une terrasse bien trop petite. Pas d’abus, juste ce qu’il faut pour être détendu et s’endormir en moins de cinq minutes !
Ce jour là, nous avons pris conscience qu’il ne nous restait que deux jours, deux pauvres jours, que le temps passe vite quand on s’amuse !
Pour cette journée j’ai choisi de mettre l’accent sur le plomb palette, ce leurre hyper simple, hyper économique et hyper efficace et j’ai eu raison une fois de plus.
Direction la zone de la veille, celle de la baie des deux îles où là encore, personne n’est venu. Par contre je suis un peu décontenancé puisque le coin est vide d’échos, il me faudra me décaler dans les 6/8m à droite de la petite île pour trouver enfin de l’activité au sondeur.
Vite et discrètement nous nous mettons en action un peu à l’écart puis lorsque tout le monde est prêt nous attaquons le poste. Au plomb palette, je me prends une touche à la descente près du fond, ferrage réflexe et je monte un joli sandre bien bagarreur de 56 cm au bateau, la journée commence très bien.. Je m’éloigne un peu, monte mon tailspin Deracoup d’ Illex et peigne la bordure sans grand succès, je vois Patoche jigger son Kozo et rentrer quelques poissons, je l’imite donc…..
Et Pan !!! le carbone plie sous les assauts d’un joli poisson qui me mène la vie dure dans 8m de fond. Cette fois ci c’est ma canne Ricard, une ML d’action semi parabolique, qui encaisse facilement les rushs et qui plie en U. La bête finit par monter, c’est une énorme tatane, pas grasse mais longue de 47cm qui glisse à l’épuisette. Youppi mon record espagnol est battu !!!
Il est à peine 9 heures et déjà deux beaux poissons au vivier. Je continue au plomb palette et cette fois ci j’attelle un petit silure de 60 cm.
C’est au tour de Cathy avec pour elle aussi un silure toujours pris au ver de terre, elle aura pêché 80 % de son temps au ver et aura fait la majorité des tatanes.
Nous prendrons encore quelques perches mais plus modestes, quand même quelques unes de plus de 30 cm avant d’aller faire un petit tour plus loin, des fois que les bass seraient en activité. Malheureusement, au bout d’une heure, c’est plutôt dépité que j’arrête la pêche du bass, toujours des petits et aucun poisson de plus de 25 cm.
Nous quittons donc la zone pour aller en face où une cassure que je commence à bien maîtriser en dérive m’attend. Cette fois ci nous l’attaquons très précisément car le poste ne mesure guère que quelques mètres …..
Première passe et pile poil dessus, je me chope un sandre de plus de 50 cm au fire ball esché d’une ablette morte. Seconde passe avec le reste de l’ablette et c’est un second sandre identique au premier qui part au vivier.
Troisième passe, je n’ai plus d’ablette et je pêche en verticale, Patoche a hérité de la dernière ablette et c’est lui qui pique le poisson, une superbe tatane de 44 cm qui lui laisse l’ablette abimée mais utilisable.
Et évidement à la quatrième passe, il pique un sandre de plus de 50 cm qui rejoint les trois autres. La pêche est faite sur le poste et nous quittons la zone pour nous balader un peu.
Nous rentrerons en fin d’après midi avec 4 sandres et 9 perches. Mais le cœur est gros, il ne reste plus qu’une journée de pêche.
Le soir nous sommes invités chez Alain et ses copains chalonnais qui s’en sortent aussi très bien. Pêcheurs exclusifs aux leurres souples en linéaire ou en traction le long des cassants ils affichent d’excellents résultats sur les sandres.
Eux aussi partent samedi et le lendemain est leur dernier jour.
Vendredi matin, nos copains ne partant que le dimanche ont encore deux jours de pêche, les autres morvandiaux commencent juste leur semaine, chez nous un silence pesant s’est installé.
Comme il y a de l’essence dans la nourrice, direction notre poste du dimanche mais malheureusement il est occupé par Franck et Patrick, donc repli sur la baie d’en face. J’essaie pour cette dernière journée de pêcher presque exclusivement au leurre souple , histoire de diversifier ma pêche et mes sensations. Nous pêchons les queues de baies et prenons quelques bassounets et quelques perches. Mon petit chabot d’Orka semble bien plaire aux perches en le laissant chuter contre les tombants.
Cette fois ci, même les perches de 35 cm retournent à l’eau. Nous voulons du gros, du lourd, du joli… Mais les dieux de la pêche ne m’obéissent pas et les gros poissons sont aux abonnés absents. Cathy s’essaye au plomb palette mais reviens vite à son cher vartiau…Elle pique une belle grosse tatane, la dernière de la semaine.
11h00 arrivent et j’ai une petite intuition, pourquoi pas une passe en verticale sous le monastère de la Magdalena ? Sitôt dit, sitôt fait et en 10 minutes nous sommes en place pour une dérive d’environ une heure. Je monte un Ripple Shad Berkley 11 cm en coloris pearl sur une tête plombée en 15g et c’est parti pour une dérive de plus de 300 m dans les 8/12m de fond.
Mon intuition était sûrement bonne puisqu’au bout de quelques minutes je loupe une première touche, idem pour Patoche qui lui est au leurres souple orange. Puis une autre touche loupée…Arghh !!! je vois l’attaque sur mon sondeur en plus !
Je me concentre et la troisième est la bonne, j’envoie un ferrage de bûcheron et je monte au bateau un joli sandre de 61 cm qui a coffré mon Ripple au fond de sa gueule. Ma canne casting Shimano Poison Adrena est un régal de résonance et je ressent le fond comme avec les meilleures cannes spinning spéciales verticale que j’ai testé par le passé.
Un peu plus loin c’ est Cathy, toujours au ver qui prend une perche de 35 dans 10m de fond. Patoche se prend quelques touches coup de fusil inferrables.
Je reste concentré et aborde un éboulis, ça remonte et ça redescend. Je sais les sandres amateurs de ces postes et qui se posent sur les bords de ces zones. Et ça ne rate pas…Seconde touche et second ferrage d’homme pour cette fois un sandre de 52 cm qui lui aussi m’aura bien avalé le leurre.
Nous prenons le temps de manger et quittons la zone pour essayer une dernière fois le meilleur poste qui nous a rapporté le plus de poissons, malheureusement cet après midi il semble vide de toute activité. Nous traversons pour la baie des deux îles et Cathy pique encore une belle perche. Nous en touchons encore quelques unes au tailspin ou au palette mais aucune de plus de 40 cm.
16h00 arrive doucement, le soleil est de plomb, nous rentrons doucement avec deux sandres et une perche qui avait avalé un ver trop profond. Les autres de 30+ ont eu la chance de retourner voir leurs copines pour grandir.
Bilan de cette semaine, pas mal de poissons mais une petite pointe de déception pour moi concernant le gros bass que je n’aurait pas pris cette fois ci. De même, mon rêve d’une perche de 55 cm ne s’est pas réalisé, ce n’est pas faute de l’ avoir cherché elle aussi. Je sais qu’il y en a, il suffira un jour de tomber dessus !
Nous avons ramené 12 sandres de plus de 50 et 77 perches de plus de 35, contre 31 sandres et 30 perches l’année dernière pour 6 jours de pêche à trois pêcheurs soit une moyenne de 5 poissons/jour/pêcheur.
Nous nous en sortons mieux que les années précédentes, nous commençons à connaître quelques coins et nous avons réussi à nous adapter assez vite aux humeurs changeantes des poissons.
Que feront nous l’année prochaine, allons nous y retourner ou tenter l’ Extramadure ? C’est la question qui nous agitait vendredi soir, le nez dans le Ricard chez nos voisins. Précédemment j’aurai eu le temps de partager la bière avec Pascal Castel qui en habitué des lieux depuis de nombreuses années m’a filé quelques tuyaux.
Le samedi matin, j’étais levé pour saluer mes collègues d’en face qui partaient à la pêche, chez eux aussi le silence s’imposait pour cette dernière sortie. La suite vous la connaissez si vous avez lu mes précédents articles, un arrêt technique à la Jonquera pour acheter du divin breuvage et de la cochonnaille puis la pluie diluvienne qui nous a mis le moral plus bas encore que nous l’avions en quittant le camping.
Et si on déplaçait Mequinenza pour la Bourgogne ? Il y a de la place chez nous !
Gardez la pêche.
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