Le gilet de sauvetage est, faut-il le rappeler, un accessoire obligatoire pour la navigation sur les eaux libres de notre pays. Il en existe plusieurs types plus ou moins adaptés à la pratique de la pêche.
Tous les ans des dramatiques accidents à la pêche auraient pu être évités si leurs victimes s’étaient équipées de gilets de sauvetages. Si, lorsqu’on sait nager, on peut tomber à l’eau sans trop de dommage sur un bateau en pêche, il n’en est pas de même si on ne sait pas nager ou si on navigue.
En navigation, avec la vitesse, le moindre choc peut vous éjecter du bateau et vous faire perdre connaissance. Sans un gilet qui se gonfle seul, c’est la noyade assurée, surtout en hiver avec le choc thermique.
Il existe trois types de gilet : Les brassières, les gilets gonflables à déclenchement manuel et ceux à déclenchement automatiques. Concernant ces derniers, deux systèmes sont proposés, ceux à pastille et ceux avec un système Hammar.
On trouve sur le marché de moins en moins de gilets manuels, la majorité sont désormais automatiques et c’est bien mieux pour la sécurité, toutefois un gilet automatique dispose quand même d’un cordon pour un déclenchement manuel, on ne sait jamais. Dites vous bien qu’en cas de choc ou au contact d’une eau glacée, vous n’aurez peut être pas le reflexe de tirer sur le déclencheur.
Le gilet à pastille comporte un système basé sur une pastille de sel qui va fondre en quelques secondes et libérer un percuteur qui va percer une petite bonbonne de gaz pour gonfler le gilet. Le système Hammar est basé sur un déclencheur hydrostatique qui va lui aussi percuter une bouteille de gaz si ce système est immergé. Ce dernier est plus cher mais moins soumis aux déclenchements intempestifs que le premier. J’ai eu deux déclenchements intempestifs sur mes gilets alors que je ne les portais pas, une fois à cause de la pluie et une seconde à cause de l’humidité qui s’était infiltrée dans le sac du gilet.
Désormais les gilets sont conservés dans un sac étanche et je les sorts régulièrement pour éviter la condensation qui arrive toujours.
Les gilets existent en trois types de flottabilité, le 50 newtons ou aide à la flottabilité qui nécessite de savoir nager et n’est utilisé que par les sportifs pour le voile ou le kayak. Les autres sont le 100 newtons et le 165 newtons, tous les deux permettent de flotter sans nager et la forme du gilet fait que la personne qui le porte se retournera automatique sur le dos pour pouvoir bien respirer. Le 165 newtons est fait pour la haute mer où les eaux très agitées, le 100 newtons pour les eaux intérieures. Mais qui peut le plus peut le moins, un 165 newtons sera bien plus sécurisant pour un pêcheur.
Il existe aussi un gilet à 275 newtons qui sera parfait pour les personnes lourdes et très habillées dans les conditions extrèmes mais pour un pêcheur un 100 ou 160 newtons suffit.
Le gilet est obligatoire sur votre embarcation, il est souvent rendu obligatoire en navigation, consultez les réglements divers des zones où vous naviguez. En pêche, bien qu’il ne soit pas très encombrant et donne une bonne liberté de mouvement, je connais peu de pêcheurs qui le portent, moi y compris. Pour autant en mer ou lorsque ça bouge un peu, je mets mon gilet.
Je ne peux que vous encourager à le porter tout le temps, pensez bien à le régler à vos mesures le jour de l’ achat car ça ne sera une fois sur l’eau que vous aurez le temps de régler les sangles et un gilet doit être ajusté pour être efficace.
Pensez à avoir un kit de déclenchement d’avance à garder dans un tupperware avec des sachets de déssicants en gel de silice. Le stockage se fait dans un sac étanche et sur un cintre à la maison au garage. Ne laissez pas vos gilets, sauf ceux en mousse, dans un coffre de bateau.
Niveau tarif ça tourne à moins de 100 euros en moyenne pour des modèles 165 newtons à pastille de sel et juste un peu plus avec un système hydrostatique.
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