Le plaisir de toutes les pêches

On peut être un pêcheur de carnassiers passionné comme je le suis mais on reste avant tout un pêcheur, un homme ou une femme qui aime prendre du poisson et peu importe lequel.

La pêche dans son ensemble a beaucoup évolué depuis que j’ai commencé à la pratiquer il y a un peu plus de 40 ans. Déjà dans mon jeune temps il y avait les pêcheurs de truites et les pêcheurs au coup, deux catégories de spécialistes très pointus qui ne se mélangeaient pas. Puis vinrent les carpistes et les pêcheurs de carnassiers dont je fais partie et la scission fut plus ample encore entre les pêcheurs.

 

Si j’adore combattre les carnassiers il n’en reste pas moins que j’éprouve un plaisir atavique à pratiquer n’importe quelle pêche et en cette période estivale, je renoue toujours avec les pêches simples synonymes de détente. On aurait tort de ne pratiquer qu’une seule pêche, ce serait se priver d’un petit plaisir assez égocentrique qu’est de se retrouver les pieds dans l’eau à taquiner le goujon à la grattée.

J’aime ces pêches dites simples, le vairon en rivière avec une petite canne, le chevaine à la volée à vue ou à la mouche, le gardon en étang pour faire quelques vifs mais aussi la carpe au feeder ou à la bouillette.

 

Le monde trop marketté actuel nous enferme dans une catégorie et veut nous faire croire que la quête du graal est de notre côté, tout en ne nous faisant pas discerner le petit plaisir qu’on pourrait avoir à pratiquer autrement.

Essayez un jour de pêcher les écrevisses à la balance et vous me direz si vous n’avez pas apprécié et si le soir à l’apéro avec les copains, ces crustacés n’étaient pas les meilleurs du monde.

 

Posez de temps en temps votre ensemble casting pour prendre une simple canne télescopique de 4m et quelques pinkies et allez prendre quelques dos verts en étang vous verrez comme c’est relaxant mais aussi comme c’est tout autant prenant que la quête du brochet au leurre.

Il m’arrive régulièrement en début de saison d’aller en pêcherie pour pêcher les arcs en ciels à l’anglaise. Outre qu’elle permet de donner du poisson à ma famille qui m’en réclame tout le temps, cette pêche est aussi passionnante que le reste et les arcs ne sont pas si faciles à pêcher qu’on peut le penser.

 

Cet été j’irai pêcher le vairon, les panards au frais dans le lit de la rivière et le soir devant un bon Ricard, je dégusterai une bonne petite friture ultra fraiche, pas des éperlans congelés mais de vrais vairons que j’aurai pris moi-même.

 

Un autre jour j’irai m’installer au bord d’un lac pour une journée au feeder. Plaisir de sortir un matériel différent, d’agencer son poste, de préparer un barbecue au bord de l’eau en attendant la touche, de boire une bonne bière en regardant son scion ployer vers l’inconnu.

 

Faites donc pareil de temps en temps, oubliez les carnassiers aux leurres et sa frénésie matérielle pour revenir à la simplicité du vif, des cannes posées, du temps qui passe tranquillement….

Gardez la pêche.

 

1 réflexion au sujet de « Le plaisir de toutes les pêches »

  1. bonjour sylvain tres belle parenthèse et tout a fait vrai
    j’approuve totalement
    en vous souhaitant de bonnes sessions…
    heu sorties devrais-je dire…

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