L’ouverture approchant, du moins pour quelques départements, il est temps de voir ou revoir une technique très classique mais très efficace : Le sandre en plombée au vif.
C’est l’une des techniques les plus usitées à l’ouverture où il est très commun de voir le pêcheur surveiller ses quatre cannes équipées d’un morceau de polystyrène, voyons comment procéder :
Avant de parler cannes, plombs, etc, parlons un peu plan d’eau. Le sandre en début de saison pourra encore sur ses frayères donc en pêcheur responsable éloignez vous des plages et cherchez des zones plus profondes, de préférence composées de cailloux ou de sable, évitez les endroits vaseux.
Si vous connaissez bien votre étang ou lac pas de problème sinon passez donc observer les pêcheurs en place, les meilleurs emplacements seront occupés pour l’ouverture mais libre quelques jours plus tard.
Pour les moins fortunés d’entre nous, 4 cannes et 4 moulinets représentent un bel investissement. On peut donc se tourner vers les ensembles « vifs » en promo pour l’ouverture. Pour les pêcheurs plus pointus on choisira des cannes plus fines, les cannes feeder un peu fortes sont idéales pour le sandre mais il existe des cannes téléscopiques dédiées qui sont parfaites.
Si vous le pouvez, investissez dans des moulinets débrayables, les derniers modèle ne coûtent guère plus chers que les moulinets simples et avec le système de débrayage le sandre ne devrait pas sentir la résistance de la ligne car il est connu pour très souvent relâcher le vif s’il sent quelques chose d’anormal.
Pour détecter la touche la plupart des pêcheurs utilisent un petit cube de polystyrène qu’ils clipsent au bout de l’anneau de scion, ainsi ils peuvent suivre le départ de la ligne. Si c’est efficace c’est pourtant un comportement à prohiber car ces polystyrènes s’envolent et ça fait très sale au bord de l’eau quand on voit des dizaines de ces petits cubes rassemblés par le vent sur un point du plan d’eau.
Pour éviter cela les détecteurs de touche des carpistes sont idéaux. Ceux premiers prix ne vous reviendront qu’à 10 euros pièces ou même moins d’occasion sur Ebay. Achetez quelques piques d’un mètre et c’est parti.
La ligne sera composé d’un bon nylon en 25 centièmes, vois 20 centièmes pour les plus aventureux. Un anti angle de carpiste très discret, une petite bille caoutchouc pour protéger le nœud, un émerillon rollling, un plomb poire de 10 à 30g selon la distance à atteindre, un bas de ligne en fluoro de 25 centièmes et assez long et un hameçon de 2 à 6 selon le vif.
Personnellement et après plusieurs années de test, je suis partisan du bas de ligne d’au moins un mètre, le sandre ne sentira rien et en ferrant à la touche vous le piquerez au bord de la gueule. Cette longueur de bas de ligne lui donne juste le temps de garder en gueule le vif, avec un bas de ligne de 30 cm il faut attendre quelques secondes de plus et soit on loupe soit c’est planté dans la gorge.
Théoriquement le sandre pouvant être partout, ne lancez pas vos quatre montages au plus loin, lancez le premier à 15m, le second à 25, le troisième à 30/35 et le dernier au plus loin. Vous quadrillerez ainsi plus intelligemment le terrain en trouvant la profondeur d’évolution des sandres. A la première touche, relancez tous vos montages à la bonne distance.
Concernant le vif on peut prendre n’importe quoi mais le gardon est ce qui rassemble le plus de qualité. Oubliez les anciens qui vous parlent du goujon comme le meilleur vif, s’il y a des feuilles ou un obstacle le goujon ira se cacher dessous. L’idéal en plombée est le petit rotengle car ce poisson cherche toujours à remonter donc ne se cache pas au fond. J’ai aussi un faible pour le gros vairon qu’on peut encore trouver chez les détaillants, c’est une friandise de choix.
Si vous arrivez dans un coin totalement inconnu vous pouvez essayer le montage téléphérique qui est décrit dans l’article le vif en téléphérique, c’est pratique, pas cher et ça permet de couvrir du terrain.
Pour les débutants, allez faire un tour sur la page techniques sandre et celle sur la pêche au vif moderne. Vous devriez trouver les bonnes infos pour réussir votre ouverture.
Ces moments d’ouverture du bord ou les quelques semaines qui suivent sont de grands souvenirs halieutiques. Jeune et peu équipé alors, je me suis fait plaisir avec mes vieilles cannes en regardant partir mes polystyrènes en compagnie de quelques amis pêcheurs avant de partager le casse croute de l’amitié au bord de l’eau.
Gardez la pêche !