C’est grâce à l’invitation de Jean Paul Charles que j’ai pu passer un excellent week-end à découvrir les lacs du sud est de la France, en l’occurrence Esparron et Sainte Croix, deux superbes lacs qui recueillent les eaux du mythique Verdon.
Nous sommes partis avec Cathy et Dixie en tractant la Deuze car ces lacs ne sont pas autorisés au thermique malgré leur importante superficie. Nous sommes arrivés au point de rendez vous chez Jean Paul à 10h30, après 5h00 de voyage puis nous avons pris le départ pour un après midi sur le lac d’ Esparron, un lac de 328 hectares très encaissé et au eaux cristallines.
La mise à l’eau se situe à la plage de Saint Julien à laquelle on accède par une route, ou plutôt un chemin tellement elle est en mauvais état. Après 4 bons kilomètres à prier pour la remorque on accède enfin à une petite plage bien aménagée pour les mises à l’eau avec un parking spécifique pour les remorques.
Nous retrouvons Simon qui pêche seul sur un petit zodiac et Polo (Jean Paul) qui pêchera avec Jérôme (Tavaneuse).
Le décor est splendide avec des eaux turquoises, des falaises, un coté sauvage qu’on ne trouve guère chez nous.
Nos guides nous conseillent la droite en sortant de la mise à l’eau, on peut voir jusqu’à quasiment 4m de fond. Eux pêchent assez profond, il est vrai que les échos rencontrés au sondeur ne se trouvait pas dans la zone que je rencontre habituellement mais plus dans celle des 10/15m.
Nous essaierons pas mal de leurres sans vraiment trouver le bon jusqu’à ce que pris d’une petite intuition en voyant des arbres noyés, je monte un squarebill home made par mon pote Laurent Esox d’ Esox Leurres. Au bout de quelques lancers près de ces branches je me prend une petite touche puis de suite après une autre qui se conclue par un joli rush et quelques sauts.
Bizarre ce truc, ce n’est pas un brochet mais une jolie truite arc en ciel de 45 cm qui aura succombé à un gros crank.
C’est une rescapée d’un précédent lâcher qui a eu la nageoire caudale coupée au ciseau, bizarre…Elle repartira grossir car la truite est fermée, sinon j’en aurais bien fait mon ordinaire.
Pendant ce temps nos amis piquent de petits becs avant que Simon ne repasse derrière nous et nous fasse une démonstration en prenant un 70 au shad. Un poste qu’on avait matraqué un quart d’ heure avant, y’a pas de justice !!
Nous cassons la croûte sur l’ eau et la pêche reprend sur une zone de falaises où je découvre de l’ activité au sondeur, malheureusement nous ne déclenchons pas de touches.
Nous somme rejoints par José et son copain David qui est guide de pêche sur ce lac (coordonnées en fin d’ article). Ils ont pris du poisson plus en amont et David m’invite à pêcher une zone avant de rentrer car le temps à filé. Nous mettons le cap sur cette zone avec nos copains et effectivement ça mordra.
Cathy piquera ce petit bec et en décrochera un autre alors que nos copains en prendront tous au moins un ou deux sur ce coin. Il est 18h00, il faut replier et rentrer car il y a une bonne heure de route. Retour sur le chemin défoncé puis enfin la route et l’ autoroute, ouf.
Après une bonne douche, ce fut un excellent barbecue qui nous permit de nous détendre avant que Tavaneuse ne vienne nous réveiller à 05h30. Cette fois ci c’est la direction du lac de sainte Croix que nous avons pris avec une heure et quart de route. Traversée de la Provence et des champs de lavande, des places de villages typiques… Et enfin arrivée au petit matin à la mise à l’eau de Sainte Croix…2 200 ha où là aussi on ne peut naviguer qu’à l’ électrique.
Ce petit matin est brumeux et ne nous permet pas de découvrir la beauté de ce lac, malgré tout je constate que les eaux sont superbes, bleues claires et transparentes. Un lac qui me rappelle un peu Méquinenza par certains aspects, alors qu’ Esparron ressemblait plus à Vouglans ou Chalain.
La mise à l’eau est parfaite et nous retrouvons José et David arrivés juste avant. Polo et Tavaneuse embarquent sur leur zodiac et nous les suivons sur cette immensité de 2 200 hectares.
Je découvre des bancs de perches à 10m de profondeur et bien que je sois venu chercher le brochet je ne peux résister de pêcher un peu au jig histoire de piquer une petite zébrée, d’autant que les becs n’ont pas l’air de sortie.
Mon jig est attaqué sans arrêt par de petites perches, j’en remonte deux avant de repasser à ma traque du brochet. La matinée passe vite, trop vite et je repique une perche un peu plus grosse au crankbait mais toujours aucun brochet.
Je rejoint les copains pour un casse croûte où les blancs que me fait goûter Tavaneuse me font faire le tour du pays avec du vin de Corse, de Savoie, de Bourgogne. Nous nous quittons vers 11h30, eux vont traverser le lac et nous allons rentrer tranquillement à la mise à l’eau en pêchant quelques postes.
Arrivés à la mise à l’eau nous rangeons notre matériel pour prendre la route, 5h30 de trajet…. Pas facile d’accumuler autant de route sur un week end. Le retour est long, usant, j’arrive fatigué comme rarement mais très content d’ avoir découvert ces deux lacs et de nouvelles façons de pêcher les carnassiers avec une approche radicalement différente de la notre.
Un immense merci à Polo pour son accueil, sa gentillesse, son guidage et quelques leurres chinois qu’il m’ a confié en test. Un très grand merci à Tavaneuse pour sa gentillesse et sa disponibilité. Un autre grand merci à José et à David pour leurs précieux conseils.
Ce coin des Alpes de haute Provence est superbe, nous y reviendront en vacances car découvrir ces lacs en seulement deux demi journées est chose impossible.
Gardez la pêche
Lire le blog de Jean Paul Charles pour découvrir ces lacs
Page Facebook du guide de pêche David Przibilski, Azur Pêche Sportive
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