L’hiver s’étant installé durablement avec son cortège de température très basses, les poissons se réfugient vers les zones les plus confortables et généralement c’est au plus profond de l’étang ou au plus creux de la rivière qu’on les trouvera.
Ce n’est pas un secret de dire qu’en cette période, un beau lombric vaut tous les leurres du monde. D’ailleurs lors d’une crue de votre rivière c’est le seul appât qui vous permettra à coup sûr de réaliser une prise.
En étang ou en lac, le goût ou l’odeur du lombric semble donner faim aux perches et aux sandres qui sortent de leur léthargie pour croquer le joli vartiau (ver en patois morvandiau). Je vous propose donc d’essayer une technique variante du drop shot et d’utiliser le pendu pour une pêche au ver.
Pourquoi le pendu et pas le drop shot ? J’ai remarqué que l’hiver les poissons étaient moins agressifs et plus méfiants. Les touches au drop étaient plus souvent loupées, peut être que les poissons sentaient la résistance et recrachaient plus vite. J’ai donc effectué un montage au pendu qui m’a permis de conclure ces touches.
Le montage au pendu n’est qu’un montage façon drop shot avec une empile comme le montre le schéma suivant:
Le nœud pour raccorder cette empile est simplement un nœud de chirurgien dont on coupera l’un des brins inutiles. Pour bien éloigner votre empile du corps de ligne on gardera le brin situé en haut du nœud.
Pour les plus fainéants il est possible d’utiliser un émerillon pater noster, c’est d’ailleurs la solution que je préconise s’il y a des brochets car une empile en tresse armée ne se noue pas directement sur un corps de ligne, trop de risque de casse ou de coupe.
La longueur de l’empile ne doit pas dépasser 30 cm, c’est bien assez pour laisser le temps au poisson d’engamer. Personnellement 20 cm me suffisent.
A cette époque le poisson étant au fond, on règlera son plomb drop ou sa chevrotine pincée pour que le ver évolue à 10/20 cm du fond, soit sous le nez des carnassiers.
L’animation est minimaliste, il suffit de lancer sur le poste et de gigoter très doucement le montage durant quelques secondes. On ramène ensuite sur un ou deux mètres et on recommence jusqu’à arriver sous la canne.
Pour les sandres j’utilise des gros vers à tête noire qu’on peut encore récolter la nuit lorsqu’il ne gèle pas et que le sol est suffisamment humide. Sinon achetez des vers canadiens du commerce, ceux ci sont très chers (40 centimes un lombric !!!!) mais très efficaces. Veillez à bien vérifier l’état des vers à l’achat, ceux ci se conservent mal et pour qu’ils soient efficaces il leur faut de la fraicheur.
Pour l’hameçon, pensez aux hameçons à tiges longues pourvue d’ergots. Ces hameçons sont disponibles dans les rayons mer ou sur le net, toutes les grandes marques en proposent à leur catalogue. Sinon, un hameçon à hampe normale mais à forte courbure peut convenir.
En barque ce type de montage peut fort bien se monter sur votre seconde canne. Je la pose sur un support pendant la dérive et elle pêche seule alors que j’anime un leurre en verticale par exemple.
Les utilisations du pendu sont variées et ces montages ne coûtent rien ou presque, donc pourquoi s’en priver d’autant que leur efficacité n’est franchement plus à démontrer.
Gardez la pêche.
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