Vif : retour sur la technique du mort manié

Une récente conversation avec un ami très bon pêcheur sur le mort manié m’a donné l’idée de cet article.

Le mort manié, une technique très efficace que j’ai énormément utilisée par le passé et qui m’ a rapporté nombre de poisson. J’ai toujours quelques montures au cas où dans une de mes boites mais il est vrai que je ne l’ai plus utilisée depuis quelque temps.

Pour ceux qui sont jeunes, le mort manié a été mis au point (dans sa forme actuelle) dans les années 70 par Albert Drachkovith, il se raconte même que ce serait à Pannecière qu’il a mis au point sa célèbre monture.

Je ne vais pas vous expliquer ici comment pêcher car ce sujet est déjà développé dans  cet article : La pêche des carnassiers au mort manié  – //esoxiste.com/dossiers/techniques/le-mort-manie/. Mais plutôt où et quand pêcher au manié.

 

La réponse à cette question est simple, ça pêche partout et tout le temps, pour autant je vais nuancer mon propos.

La monture classique avec sa chevrotine pincée peut largement être améliorée avec un montage cheburashka. Il s’agit d’une chevrotine percée où l’on enfonce en force une agrafe métallique, de cette façon on peut changer rapidement le grammage d’un montage sans outil et temps perdu.

J’ai longtemps utilisé des plombs agrafes de la marque Cannelle mais les nouveaux plombs sont encore plus pratiques et plus rapides à enfiler. On pourra aussi colorer ces plombs avec un plastifiant tel que l’ Optimum TP de Morvan Pêche (Optimum TP) afin de le rendre soit discret  ou tout au contraire flashy.

 

Si on recherche en priorité le sandre avec le mort manié, les autres espèces de carnassiers ne sont pas en reste, il conviendra juste d’adapter sa manière de manier le poisson mort.  Pour le sandre et la perche c’est sur le fond avec une animation saccadée par petits bonds et glissades, voir arrêt total sur le fond. Pour le brochet on pêchera moins en contact avec le fond avec une animation plus cool.

Le plus important est d’utiliser le grammage adéquat, et là pas de règle absolue car c’est vous qui sentirez le mieux votre grammage. Pas besoin de pêcher lourd sauf en cas de fort courant en rivière, on privilégie le juste poids du plomb qui fait couler le poisson mort et qui garde le contact en permettant des saccades du montage.

Personnellement, en lac et en étang, j’utilisais le 4g, le 7g et le 10g, avec ça j’étais paré pour toutes les situations du bord. Pour plus de sensibilité, mieux vaut une tresse 8 brins qui fendra bien l’eau pour le sandre, pour le brochet une 4 brins suffira amplement. On aboutera à la tresse une tête de ligne en fluorocarbone de deux bons mètres pour le sandre et en diamètre 0,25mm, pour le brochet c’est presque inutile, sauf en lac très clair, on peut monter directement un gros fluoro en bas de ligne ou une tresse armée d’au minimum 40cm. Ne descendez pas plus bas en longueur car avec une animation coulée les engamâges profonds sont très courants.

 

Au printemps, privilégiez les petites baies réchauffées ou les queues d’étang, idem en été en étang puis au fur et à mesure que les températures baissent rapprochez-vous du point le plus bas en suivant le mouvement des poissons blancs. En lac, les brochets peuvent être partout en été mais vous les trouverez en bordure dans des zones à l’ ombre mais toujours à proximité de leur casse-croûte, vous les trouverez aussi aux arrivées de rivières dans le lac. En automne, ils se rapprochent des zones profondes mais sont encore prenables du bord. Si il y a du marnage et que l’ eau commence à remonter, allez vous poster sur l’ arrivée de la rivière.

Pour le sandre et la perche, les zones les meilleures sont celles où il y a du caillou et pas de vase. En début de saison ils adorent les plages, les baies, les zones de sable puis à partir de l’ automne on les trouvera au pied des éboulis rocheux.

 

Pour la rivière, c’est simple aussi, au printemps et en été cherchez les zones où les blancs se rassemblent pour frayer, puis où se tiennent les alevins. En hiver on les trouvera dans les ports, près des ouvrages et dans les fosses connues de tous les pêcheurs.

Avec cette technique, vous pourrez passer la journée avec une seule canne, cinq montures, dix plombs et une vingtaine de vifs tués et gardés dans un sac plastique, bien moins encombrants que notre matos actuel, non ? Et plus efficace.

Gardez la pêche

 

6 réflexions au sujet de “Vif : retour sur la technique du mort manié”

  1. Ces montures et leur usage m’est rébarbatif, car je suis très maladroit. Mais j’aime les pêches simples comme le drop shot au ver qui battent souvent les techniques sophistiquées et coûteuses … qui sont pleines de charmes aussi, je suis d’accord !

  2. Je suis friand des pêches simples. Pêche au manié, au drop-vif… Bien mois chères, bien plus respectueuses de l’environnement, loin du business !

    Un seau avec quelques vifs/poissons morts, quelques chevrotines… Une canne et en avant.

    Après c’est un face à face avec la rivière, et non avec des tas de boîtes, de machins bidules et des tas de plastiques…

    • Je plussoie …
      Et quand bien même je pratique énormément aux leurres, je reviens toujours à un moment à cette technique.
      Axel

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