Quand ça veut pas …

Une ouverture de la truite qui ne restera pas dans les mémoires …

Déjà, mon pote Olivier qui ne peut décemment pas se libérer pour le week-end. Je me retrouve donc seul pour ce traditionnel week-end habituellement festif.
De plus, je suis également pris le samedi matin.

Je me décide toutefois à aller traîner l’après midi du samedi dans un petit bout de rivière, à proximité de la maison. Ruisseau totalement à l’abandon, sans AAPPMA.
Et là, bien que je ne m’attendais à rien, j’ai quand même été déçu !!!
Pas d’eau, ou presque. Niveau étiage ++. Cela n’augure rien de bon pour la suite des opérations.
De plus, les tempêtes de cet hiver ont couché nombre d’arbres en travers du cours d’eau, rendant la progression le long de la berge plus que chaotique.

Et pour ne rien arranger, je me suis mis tout seul dans la peau du roi des cons.
Cédant à une pub fort bien présentée, j’ai remplacé le vieux nylon fluo de mon moulinet par une nouvelle ligne. Un coated ultra moderne de couleur violette irisée, qui, d’après la réclame, serait d’une totale transparence pour les poissons, et offrirait une excellente visibilité au pêcheur.
Je ne sais pas si les poissons ont vu ce fil en action de pêche, mais moi, pas du tout !!!
Impossible de guider son montage, et obligé de pêcher en aveugle dans une petite rivière totalement encombrée, ou la conduite à vue de sa ligne est quasi obligatoire si l’on ne veut pas laisser trop de matériel au fond de l’eau.
Une demi-heure à pester, à m’énerver, et trois montures perdues plus loin, je remballe. Assez pour aujourd’hui !!!

De retour à la maison, je fouille dans mes affaires, pour finalement retrouver dans une vieille boite à biscuits un fond de bobine de tresse PE-0.6 jaune. Doit y rester 40.00m à peine, mais cela suffira pour pêcher à 10.00m maxi sous le vergeon.
Vite refaire une paire de montures à vairon pour le lendemain.
J’en profite également pour glisser dans la musette une bobine de fluoro 18/100, achetée sur Ali l’année dernière, et encore jamais essayé.

De retour au bord de l’eau dimanche matin, dans une petite rivière de Meuse.
Bon, pas vraiment le joli torrent de montagne, mais ce cours d’eau recèle habituellement une jolie population de « vraies » sauvages (pas d’alevinage ici).

 

Les niveaux d’eau ne sont pas mieux que par chez moi. Habituellement, la partie terreuse du bas de la photo est sous l’eau. De plus, dans cette rivière plutôt « vaseuse », l’eau n’est jamais vraiment très claire … Sauf aujourd’hui !!! Les truites vont me voir arriver à 100 mètres.
Je monte rapidement ma ligne. Je déroule le fluoro pour faire un bas de ligne.
Mais qu’est-ce que c’est que ce fil ? Raide comme la justice, aucune souplesse, cela ne m’inspire pas vraiment. Bon, il faudra faire avec, je n’ai que ça dans la besace.

 

Il ne reste que quelques postes tout juste pêchables, et les traces de bottes fraîches dans la boue m’indiquent que le coin a déjà été visité hier.

Au troisième lancer, je reste accroché. C’est près du bord, et je me laisse glisser dans l’eau pour rattraper mon montage.
Et là, catastrophe : Le fond se dérobe soudainement sous mes pieds, et me voilà dans la vase jusqu’en haut des cuisses. Juste le temps de me cramponner à une grosse racine, pour ne pas glisser plus loin …
Je m’extirpe et remonte sur la berge. Les cuissardes sont pleines d’eau, le pantalon et les chaussettes trempés. Super, c’est un bon début. Heureusement que la température printanière fera que le dessapage et essorage sur la rive ne sera pas trop pénible. Me voici obligé de crapahuter pour le reste de la journée avec les pieds et le futal mouillés dans les cuissardes. Attention  à l’odeur lors du démoulage ce soir, sans compter le risque accru de chopper des ampoules aux arpions.

 

Question touches, ce n’est pas la folie non plus … Heureusement que le soleil me tient un peu chaud malgré l’humidité ambiante du caleçon.

Soudain, sur un raccroc, le fil casse net. A force de frotter sur les cailloux, le fluoro a du souffrir. Je remonte ma ligne. 50.00m plus loin, re-casse sur un ferrage un peu appuyé.
Qu’est-ce que c’est que ce binz ???
Je remonte une nouvelle fois, mouille consciencieusement les nœuds au serrage, revérifie le tout … Et re-casse quelques lancers plus loin sur un joli poisson. Grr …
Ce fil, c’est une mer..de qui pète au nœud comme du verre, sans prévenir. Ça me rappelle de bon souvenirs du nanofil, pour ceusses qui s’en souviennent …
Bon, plus vraiment le choix : Montage en direct sur la tresse. Niveau discrétion, dans une eau aussi claire, c’est mal barré.

On y croit quand même encore un peu !!!

 

Quelques petites se laissent malgré tout berner par mon grossier montage…

 

Avec un peu de chance, dans le bouillon de la chute, peut-être la tresse saura quand-même être assez discrète.

 

Oui !!! Enfin une jolie.

 

Dommage que le niveau d’eau soit aussi bas pour la saison. J’apprécie vraiment cette petite rivière très tranquille et si peu pêchée.

 

Un dernier joli poisson pour cette fin de partie de pêche. J’abandonne lâchement.
Je n’en peux plus de baigner dans mon jus, mes orteils humides me fond mal, les coutures du jean’s imbibé frottent sur mes cuisses rougies et mouillées.
On fera mieux la prochaine fois, non mais !!!

AB

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.