Paris le 30 novembre 2016 :
Une information qui met le monde de la pêche aux leurres dans l’expectative la plus complète, le laboratoire Janniau, spécialisé dans les analyses organiques metaloplastiques vient d’annoncer dans une article paru dans le magazine « Science » le 29 novembre dernier, avoir découvert des traces de PCB dans de nombreux équipements sportifs dont les leurres souples utilisés par les pêcheurs.
Rappelons que les PCB ou polychlorobiphényles sont des composés aromatique organochlorés classés comme perturbateurs endocriniens et soupçonnés d’être de puissants cancérogènes.
Interrogé par nos soins, le Groupement des Industriels de la Pêche, représentant les différentes marques sur le marché français s’est dit très étonné de cette annonce. Les plastiques utilisés pour la fabrication des leurres souples sont des matières de qualité importées de pays sérieux comme le Japon ou les Etats Unis. Georges André Swies qui en est le Président depuis six ans précise : « Il y a quelques années on avait accusé les leurres de contenir des phtalates et depuis il est recommandé d’inscrire sur les boites que ces leurres ne devaient pas être ingérés. Idem pour les hameçons ou l’association « Digital Secure» avait réussi à obliger les fabricant à apposer un message d’alerte sur les boites précisant que ces hameçons pouvaient piquer ! ».
Il cite l’affaire Colas de 2011 dans laquelle un pêcheur compétiteur avait attaqué en justice un fabricant de leurres souples car les phtalates auraient causé un retard de croissance chez son fils. Il a perdu son procès mais s’est pourvu en appel. M. Swies ne comprend pas ces attaques incessantes contre un simple leurre qui ne cause du tort à personne, sauf au poisson qui se fait leurrer.
Au laboratoire Janniau on tient à préciser que cette étude indépendante ne visait pas le monde de la pêche en particulier mais qu’un grand nombre d’objets sportifs avaient été passés au crible. Selon leur analyse, les PCB, autrefois utilisés comme lubrifiants ont certainement servis à rendre les leurres plus « soft » au toucher et plus hydrodynamiques.
Se dirige t’on vers une interdiction alors ? C’est la question que se pose une majorité de pêcheurs que nous avons questionnés sur les bords de Seine. Après le scandale de l’ amiante découvert dans les boites d’ asticot, le petit monde des pêcheurs est une nouvelle fois pointé du doigt.
Un scandale qui fait pourtant les choux gras de la société japonaise Kawamuraï qui vient de lancer sur le marché des leurres « propres » en proposant une gamme Kid Lures sans phtalates et garantis sans PCB à destination des jeunes pêcheurs qui sont nombreux au pays du soleil levant et ailleurs.
Jean Claude Ridique
Une information du JI3P, le Journal Indépendant de la Pêche, des Pêcheurs et des Poissons
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