Samedi 18 juin 2016, le jour se lève sur une journée sans pluie mais au ciel bas et gris. Nous prenons notre petit déjeuner en saluant l’autre équipe de pêcheurs qui quittent l’Irlande ce jour.
Julien nous indique qu’il a choisi un lac plutôt protégé du vent qui souffle assez fort ce jour, un lac solitaire où par le passé il a fait de très belles pêches. A l’origine nous devions pêcher le Shannon mais la pêche y est très difficile et le vent annoncé aurait rendu la journée difficile. Nous prenons donc la route pour une petite demi heure avant d’arriver à ce lac dont la particularité est de subir un marnage de plusieurs mètres par an.
Nous mettons à l’eau au milieu des moutons et recherchons les brochets comme hier en traînant jusqu’à les trouver. C’est encore Julien qui en bon guide trouve la zone où les brochets sont présents. Étonnamment ils ne sont pas dans le profond ni sous le vent mais dans une zone de 2 à 3,5m de fond et protégée du vent.
Je met donc le cap sur cette zone et me prend une méchante tape en traînant un gros Shad Teez de Westin. Cette fois ci le poisson est bien piqué et je prends mon pied à combattre ce joli brochet très nerveux qui me donne un combat exceptionnel avec chandelles, rushs….
Un joli poisson d’environ 70/75 cm qui enfin me fait espérer une journée à la hauteur de mes ambitions.
Cathy ne quitte plus sa lame et réussit à piquer elle aussi plusieurs brochets. Les combats sont exceptionnels avec des brochets de 60/70 cm qui combattent comme des becs de 90 cm survitaminés. Les cannes plient, les moulinets chantent et le sourire s’affiche sur le visage de mon épouse.
La petite lame Ninja Blade de G Leurres ne faiblit pas et elle enchaîne les prises sans que ses hameçons ne se tordent.
Sur un lancer de mon Shad Teez, je sens un gratouillis que je sanctionne d’un ferrage de bûcheron, la canne Megabass Destroyer French LTD F7-71x que m’a prêté Julien et que j’ai équipée de mon Révo Beast me fait ressentir parfaitement les touches et permet de balancer du lourd, bien plus que la plage de puissance annoncée.
Le poisson est bien piqué et se rend au bout de quelques minutes, une fois dans mes bras juste avant de le relâcher je m’ aperçois que j’ai piqué mon premier brochet prognathe. Un poisson très rare à la mâchoire supérieure réduite, une prise exceptionnelle pour moi !
Cette mâchoire bizarre m’aura complètement détruit le leurre qui finit lézardé, explosé et sans caudale au fond du bateau, dommage il fonctionnait bien.
Je passe aux deux autres shads qui me reste car j’avais décidé d’un assortiment limité pour voyager léger. Un bon gros Sandra Delalande en fire tiger et un Pig Shad CWC en chartreuse seront les deux derniers leurres souples pour terminer la journée.
Mon Sandra que j’armerai d’un hameçon chance n’aura pas de bol, premier poisson plus que correct perdu sur une chandelle à 30m du bateau, avançon de l’ hameçon chance qui lâche, certainement le nœud que j’avais du mal faire !! Ce brochet là était vraiment joli, plus de 80 cm !!
Je remonte mon montage et cette fois ci c’est un brochet qui attaque en tête de leurre et qui ne se pique pas !! les stigmates de l’ attaque sont là !
C’est Julien qui avec un gros Dexter Shad Illex blanc monté avec une monture CWC qui prend le plus beau brochet de la journée, un 80/90 qui lui aussi lui aura donné un beau combat.
Cathy elle aussi décroche un beau bestiau sans raison apparente avec sa lame fétiche. A la fin de la journée Miss Blade me claque un 6 à 2, elle est à égalité avec le guide !!!
Nous terminons cette journée là aussi à 19h00 après de multiples dérives sur la quasi longueur du lac où toutes les touches se situaient sur une zone de guère plus de 5 hectares.
Le lendemain c’est une belle journée qui s’annonce selon la météo, une journée tournée vers la fario irlandaise. Nous partons plus loin cette fois sur une rivière dans un parcours Nokill où Julien va nous enseigner sa méthode du toc en longue coulée.
Petit arrêt à Longford dans un magasin de pêche pour acheter les permis et les appâts puis en route pour cette rivière large d’une vingtaine de mètres et qui charrie des eaux brunes comme du jus de chaussette.
Première démonstration de notre guide qui explique la méthode et je vois son scion trembler… C’est une petite truite vorace aux couleurs superbes.
Cette façon de pêcher fut celle que m’avait enseigné mon grand père par le passé mais en effectuant des dérives plus courtes car à l’époque le matériel n’était pas si sensible. J’attaque à mon tour et au premier lancer je pique un petite fario irlandaise aux point noirs énormes.
Alors que Julien explique à Cathy et Marc comment pêcher en longue coulée au flotteur, je m’éloigne un peu pour pêcher les abords d’un pont. Et toc, ça gratte dans ma ligne, je ferre et reste pendu sur un poisson de belle taille. La truite me promène, façon ballade irlandaise et finit par rejoindre l’épuisette de Julien qui m’a rejoint. Un superbe poisson de 35/40 cm, bien jaune qui repartira vite à l’eau.
Nous remontons le parcours et tout le monde pique du poisson mais seules les petites semblent être de sortie. J’essaye au leurre car j’ai emmené quelques ferrailles mais pas une seule touche.
Nous passons à l’aval du parcours où sur un poste très difficile d’accès juste après une zone de fort courant je piquerai de nouveau une truite et en décrocherai deux autres.
Nous termineront cette journée par un coup du soir en aval sur une zone où la rivière s’élargit et devient profonde, une zone à grosse truite. La météo qui nous avait annoncé du beau a eu raison jusqu’à 16 heures, il a fallut poser le pull mais ensuite la pluie et le vent sont arrivés, contrariant cette pêche subtile où le vent empêchait une dérive correcte.
Nous nous sommes postés sur la zone large et je piquerai une nouvelle truite de 25 cm ainsi que de nombreuses perches. Seule Cathy n’aura pas de chance sur ce coup du soir, quand à Marc il piquera cette splendide fario de près de 40 cm, un très beau poisson pour clore cette journée.
Nous rentrons à la nuit, fourbus mais heureux. Le lendemain, jour du départ, je salue Julien et Marc qui partent pêcher le brochet sous une pluie battante. Départ de ce centre de pêche au confort exceptionnel et à la gentillesse de nos hôtes à mettre à l’honneur. Je met le cap sur Galway au pied du Connemara pour une dernière journée de tourisme avant de prendre l’ avion en soirée.
Malheureusement il pleut à seau et la visite du Connemara sous un déluge d’eau est annulée, nous visitons donc Galway et ses rues piétonnes où nous déjeunons dans le plus vieux des pubs dont l’architecture est vraiment à découvrir. Retour à la voiture en milieu d’ après midi trempés comme des éponges puis retour à Dublin, avion, Beauvais, autoroute et maison où nous arrivons à 3h00 du matin.. Je serai frais au boulot le lundi matin, je ne vous raconte pas !
Trois jours de pêche fabuleux au pays des léprechauns, je n’en aurais pourtant pas vu un seul ! Le potentiel halieutique est impressionnant, le nombre de lacs est à donner le tournis mais la pêche est comme partout, des fois c’est la folie et d’autres c’est plus calme. Dommage pour le Shannon est ses méandres mais j’aurai bien l’occasion d’y revenir et cette fois ci je ne lésinerai pas sur l’excédent bagage pour prendre des leurres.
Je vous conseille cette destination si dépaysante et surtout je vous conseille sans réserve Ballymore House si vous voulez passer un séjour plus qu’agréable, cliquez sur le lien pour accéder à leur site : irlande-peche.com.
Gardez la pêche ou Keep Fishing !
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