La pointe fluoro ou tête de ligne est arrivée il y a quelques années portée par Sylvain Legendre et quelques autres compétiteurs qui reprochaient à la tresse son manque de discrétion dans les eaux claires des lacs alpins.
Ils ont donc utilisé une technique assez ancienne qu’on trouvait chez les pêcheurs au big game fishing avec l’utilisation d’un long bas de ligne renforcé.
Je ne sais pas qui a été le premier à monter un tel bas de ligne mais l’idée était excellente pour d’autres raisons que la discrétion. Le fluoro étant dur à effilocher en plus d’être très discret, rappelons que son indice de réfraction est très proche de celui de l’eau, il permettait de pêcher dans les zones tapissées de rochers coupants ou de moules zébrées.
Dernier argument relatif à son utilité, c’est un produit qui vibre bien moins que la tresse et qui absorbe les vibrations de cette dernière. Il suffit d’avoir navigué un jour de vent avec des cannes au repos et la tresse tendue pour entendre le sifflement important généré par la vibration, il doit en être de même sous l’eau.
A titre perso, j’utilise le principe des têtes de ligne en fluoro sur une grand majorité de mes cannes, sauf celles destinées au power fishing lorsque j’utilise des cranks ou des spinnerbaits, je me mets qu’un bas de ligne en fluoro de 100 centièmes mais de 40 cm, j’estime que cela suffit.
Le seul désavantage de la tête de ligne qui me vient à l’esprit est le satané nœud de liaison entre la tresse et le fluoro. Désormais on trouve de plus en plus de cannes équipées de micro anneaux et le bruit que fait le nœud en passant dans les anneaux nous fait craindre le pire.
J’ai depuis longtemps adopté un nœud qui me convient bien et qui s’il est bien réalisé (au calme dans son garage en s’appliquant) donne un nœud qui pourra durer la saison entière, voir plus.
Ce nœud c’est l’ Allbright que vous retrouverez dans cette vidéo.
L’important est de déjà bien serrer ses spires en les réalisant et de faire un aller de 5 tours et un retour de 5 tours minimum. Si vous ne faites qu’un aller de 10 tours, votre nœud va lâcher à la traction.
Une fois finit et bien serré, il convient avec les ongles du pouce et de l’index de rapprocher les spires avant de couper les excédents. On terminera cette tête de ligne par une agrafe ou un nœud de jonction pour un bas de ligne en gros fluoro.
Concernant la longueur idéale, deux écoles s’affrontent, celle des partisans extrêmes de la discrétion avec u ne pointe minimum de 4m et celle pour qui 2m suffisent. Là encore c’est une affaire de goût personnel mais je préfère une longueur de 4m.
Dernier point : le diamètre. J’ai opté pour 4 tailles : le 20 centièmes pour les cannes UL et L, le 25 pour les cannes ML et M et le 30 pour le MH ou le M en milieu encombré. J’ai même du 40 centièmes que je réserve pour les montages à gros brochets sur de gros shads.
Certains, comme mon coéquipier Patoche ne les emploient pas, il n’y croit pas et il a pourtant de bons résultats, en plus une tête de ligne c’est deux nœuds en plus qui fragiliseront la ligne. Perso , j’y crois et je préfère optimiser mon montage…
Gardez la pêche.
Les commentaires sont fermés.