Juin 2025 : De sortie à Madine avec l’ami Olivier, nous avions évoqué l’idée d’une possible virée aux lacs de la Forêt d’Orient en automne.
Je m’y était déjà rendu avec Naceira en août 2017, avec également l’idée d’y revenir un jour.
Ce sera chose faite en cette fin septembre.
Trois heures de route environ nous sépare de Géraudot, le petit village ou nous avons choisi de séjourner pour ce dernier week-end de septembre.
Cette date ne fut choisie au hasard. En effet, en raison de travaux sur les digues, le gestionnaire du lac à prévu une vidange totale pour l’hiver 2025/2026. La prévision de fermeture de la pêche était prévue pour la mi-octobre, il ne fallait pas risquer de réserver un séjour au delà de cette échéance.
Nous avons choisi de résider dans un gîte chez Orient Nature, destination bien connue des pêcheurs.
Ne connaissant pas vraiment le coin, le lac étant assez bas (à – 8.00 mètres environ, ce qui est son niveau habituel pour la saison), un petit repérage de mises à l’eau s’imposait à notre arrivée, veille de notre première sortie.
Sylvain m’avait recommandé la mise à l’eau du CD 43, à proximité du port, et située de l’autre côté du lac, à l’opposé de notre résidence. Arrivés sur place, le lieu est dans un état de champ de manœuvre, du fait des précipitations de la semaine passée. De la boue grise et collante partout, des ornières sur les bas côtés, obligation d’une très longue marche arrière avec la remorque … Cela ne nous inspire guère.
Dubitatifs, nous nous rendons au port de Mesnil, juste à côté. C’est la cohue monstre, un monde de dingue. Du fait de la baisse du niveau d’eau, il ne reste qu’un tout petit chenal pour passer, les mises et démises se font une par une. C’est tout juste s’il ne faut pas prendre un ticket comme chez le boucher, et faire la queue.
Je me renseigne auprès d’un pêcheur qui vient de remonter son bateau : Pour lui, c’est la seule mise à l’eau encore exploitable en cette saison, et il faudra escompter que demain samedi, il y aura vraiment beaucoup de monde … Tout un programme.
Bon, on se regarde, un peu décontenancés. Il ne reste plus qu’à retourner au gîte, et prendre une décision devant notre repas du soir.
Pourtant, le site de l’AAPPMA indique une cale potentiellement exploitable à Géraudot, quasiment à côté du gîte … On ne risque rien de passer y faire un tour.
Arrivés sur place, personne, pas une remorque ou une voiture. De plus, on voit bien, au loin, la fin du bitume de la rampe. Cela n’est pas bon signe …
Qui ne risque rien n’a rien. Un petit repérage à pied s’impose.
En fait, les bas côtés, au delà des petits murets de bord de route, sont bien durs, avec du concassé bien damé. On peut faire demi-tour presque tout en bas de la rampe sans risquer de s’enliser, et il ne restera qu’une vingtaine de mètre de marche arrière à effectuer avec la remorque. Le seul hic, c’est la pente quasi nulle. Mais ce n’est pas un problème pour nos petites embarcations, et avec la remorque cassante, même pas besoin de prévoir les cuissardes, une paire de bottes suffira. De plus, le parking est propre, il n’y a pas de boue. C’est décidé, rendez-vous ici demain matin.
Samedi matin, après une bonne nuit de soleil, tout est prêt. Et nous sommes tout seuls sur la cale de mise à l’eau !!! Pas de queue, de cohue. On peut tranquillement se préparer, et mettre à l’eau sans pression.
Quelques nuages du matin qui vont rapidement s’estomper, nous offrant une magnifique journée.
L’eau est vraiment très claire … Nous voici dans 3.00 mètres de profondeur. Cela ne fait pas 10 minutes que l’on a sorti les cannes que déjà Olivier nous annonce « Pendu !!! », avec un petit brochet accroché à son shad.
Les poissons vont s’enchaîner, et il n’y a pas vraiment de leurre type, ou de profondeur optimale. On prendra du poisson entre 1.20 et 4.00 mètres, au shad, au swimbait, au jerkbait … Et avec de nombreux loupés et décrochés. Les poissons mordent vraiment du bout du bec.
A nous trois, nous finissons cette belle journée avec 19 brochets au compteur, avec des tailles comprises entre 66 et 85 cm. Une belle moyenne !!!
Pour le lendemain, on se pose la question : Retour au même endroit, ou tentative au lac du Temple ?
Après discussion avec d’autres pêcheurs présents au gîte, et qui rentraient du Temple, on choisi finalement de retourner sur notre lieu de forfaiture du jour.
A noter que les gars avaient l’air assez surpris qu’on ai mis à l’eau à Géraudot, eux qui nous ont raconté leur galère au port de plaisance la veille.
Le dimanche matin, ce n’est pas la même mayonnaise. Un épais brouillard s’est installé. On n’y voit pas plus loin que le bout de la canne.
Le lac a baissé de 10cm environ depuis hier. A peine partis sur l’eau, nous voici perdus dans la brume.
Heureusement que nous avions gardé la trace GPS de la veille. Nous avons bien fait de revenir ici, car il aurait été impossible de se repérer sur le Temple, lac qui nous est totalement inconnu.
Vers 9h30, le brouillard se dissipe enfin …
Et Naceira me met la misère avec un joli 92 !!!
Et c’est à nouveau grand soleil !!!
La pêche sera un peu plus compliquée ce dimanche … Il faut dire que la veille, ils on du en voir passer, du leurre, avec le monde qu’il y avait sur le lac.
De retour à 16h00 sur la cale de mise à l’eau, alors que le ciel commence à se couvrir, nous ne totaliserons, avec Naceira, « que » (humour) seulement 6 poissons au sec. Olivier s’en sortira mieux, avec 8 brochets à lui seul.
A noter que nous n’avons pas vu une seule perche, alors que ce lac est réputé pour abriter de jolis spécimens.
Au vu de nos nombreuses prises, nous ne pouvons que remercier l’AAPPMA des lacs de la Forêt d’Orient pour leur excellente gestion piscicole, et leur site internet particulièrement complet en termes d’informations diverses, qui nous a bien aidé à préparer cette sortie.
Un bien beau week-end ensoleillé, du poisson, de bons repas partagés entres amis dans un sympathique restaurant à Lusigny. Que demander de plus ?
AB