Viticulteurs et pêcheurs, le torchon brûle

JI3PBordeaux le 20 septembre 2017

Généralement peu après les vendanges on entend les voix des pêcheurs s’élever au ciel pour dénoncer avec force les pollutions de ruisseaux par les effluents viticoles mais cette fois ci ce sont les viticulteurs qui s’en prennent à la pêche et l’ accusent d’une véritable OPA sur le liège de qualité.

En effet, selon la chambre syndicale des producteurs viticoles du Sud Ouest, il devient de plus en plus difficile de trouver du liège de qualité, seul produit permettant la conservation optimale des grands crus de Bordeaux.

Par la voie de Michel Ménager, président de cette structure consulaire on apprend que ce serait le marché des équipements de pêche qui fait grimper inconsidérément les prix du liège. « Je suis pêcheur et j’ai constaté le retour du liège sur les cannes auparavant équipées de poignées en mousse » déclare M. Ménager.  Une information corroborée par de nombreux détaillants de pêche qui voient revenir ce matériau avec plaisir.
leurre bouchonPierre Lugniau qui possède un magasin de pêche très connu sur Périgueux confirme cet état de fait, « Cela faisait des années que nos clients nous réclamaient des poignées en liège, plus belles et plus durables que celles en mousse, pour équiper leurs cannes. Nous, professionnels, avons fait remonter l’information aux fabricants et maintenant il est vrai qu’une majorité des cannes est équipée en liège, mais il s’agit d’une mode qui de plus augmente sensiblement le coût de la canne. »
Les producteurs de liège français de qualité assurent que les viticulteurs ne sont pas lésés par ce nouveau marché  et qu’ils peuvent y faire face d’autant plus que la production de liège du Portugal a été touchée de plein fouet par les incendies du mois de juin.  Bien évidemment cette accroissement de la demande de liège et la moindre offre étrangère  sont une aubaine pour les producteurs qui voient d’un bon œil les cours remonter.

Damien Leclerc qui dirige le Groupement des Producteurs de Liège nous précise « En début d’ année le liège se négociait à 11 000 euros la tonne,  désormais avec la hausse de la demande, qui en réalité est plus impactée par la demande du bâtiment que de celle des pêcheurs on espère tendre vers   20 000 euros dans les deux années qui viennent.  La pêche est plutôt marginale mais a tendance à acheter les meilleurs lièges au grade le plus fort (NDLR : Le grade est une unité de mesure qualitative du liège) alors que celui ci était généralement réservé aux grandes maisons de vins. »

Si la situation est loin d’être catastrophique pour les viticulteurs, la hausse de coût de cette matière n’impactera que le  prix de la bouteille de  vin des grands crus car nombre de petits vins sont passés au bouchon en polyuréthane, voir envisagent de passer au bouchon en métal à vis qu’on trouve sur les vins étrangers. Une aberration pour les œnologues  qui n’envisagent le liège que comme matière principale du bouchon.

Un viticulteur nous confiait « si les pêcheurs nous achètent un peu plus de vin pour leurs casse croûte, nous ne leur en voudront plus de nous piquer notre liège ! »

Heureusement que les bouchons de pêche ne sont plus fabriqués en liège, sinon ceci serait à même d’ attiser les « raisins de la colère ».

avatar2 ridiqueJean Claude Ridique

Une information du JI3P, le Journal Indépendant de la Pêche, des Pêcheurs et des Poissons

 

 

 

Note d’ esoxiste.com : Ceci est une parodie d’article, aucun des faits mentionnés dans cet article n’est vrai mais pourrait un jour le devenir !

 

Les commentaires sont fermés.