Il existe dorénavant sur le marché nombre de formes de bouchons à vif qui pourront satisfaire le plus coupeur de cheveux en quatre des pratiquants de cette technique. Alors que par le passé nous pêchions tous avec ce vieux bouchon vert surmonté de sa boule rouge, les techniques anglaises de pêche au coup sont venus mettre un coup de jeune dans l’emploi de bouchons plus précis.
Le bouchon a plusieurs rôles, le premier est visuel, il prévient le pêcheur lorsqu’il se met à couler qu’un carnassier vient de s’emparer du vif et qu’il va falloir ferrer. Le second rôle est de supporter le montage, il permettra de faire évoluer son vif à la profondeur choisie et ainsi fera en sorte que le vif puisse être du de loin ou au contraire, puisse se cacher à proximité du fond. Le dernier rôle plus méconnu est l’effet de pompe. Grâce au mouvement du vif, le bouchon va provoquer des ondes en surface qui vont être perçu par la ligne latérale du carnassier de plus loin que les petits mouvements du vif.
Ainsi, fort de ces constatations il en découlerait que le meilleur bouchon serait trapu, rond, très visible et coulissant. Or, certaines fois un bouchon allongé sera plus efficace parce qu’il plongera plus facilement à cause de sa moindre portance.
Le bouchon pour la pêche itinérante
J’ai connu le gros bouchon en liège traversé par une rémige de plume d’oie, simple et simpliste il n’avait déjà plus la faveur du public de mes jeunes années qui lui préféraient un bouchon liège plus fin, avec ne peinture plus travaillée et surtout une boule rouge au-dessus qui subsiste encore de nos jours. Un bon bouchon pour la pêche itinérante peut être fixe si les profondeurs sont peu importantes ou coulissant si on pêche des fosses ou des endroits plus profonds que la moitié de la canne. Le bouchon pour la pêche itinérante à tout intérêt à être le plus discret possible, donc clair dessous afin de ne pas trop se démarquer de la couleur du ciel.
Le bouchon pour la pêche à poste fixe
Qu’il soit en coulissant classique ou en pater noster le bouchon pour le poste fixe doit surtout être très visible du pêcheur. Généralement on lance à une vingtaine de mètres du bord et d’un coup d’ œil on doit pouvoir voir ses quatre flotteurs. En ce cas la couleur rouge fluo pour ce qui sort de l’ eau est la plus efficace. Il existe encore chez de vieux détaillants des montages tout faits avec des flotteurs placés avant le bouchon pour suivre la progression de la ligne et éviter que le corps de ligne ne coule…A jeter car ce n’est vraiment plus adapté à une pêche actuelle.
Le bouchon pour les conditions difficiles
En cas de brouillard, de pêche aux extrémités du jour, de forte pluie…Il existe un type de bouchon spécifique. Celui-ci porte une boule rouge ou orange fluo en position haute mais aussi un emplacement pour y insérer un bâton luminescent jaune fluo qui le rendra très visible. En cas de vent fort par contre, lorsqu’il faut soustraire un maximum de matière au vent, un gros waggler anglais peut être une excellente solution.
Le bouchon à sandre
Le bouchon à sandre à tout intérêt à être le plus effilé possible pour ne pas être ressenti par ce carnassier très méfiant qui recrache facilement. Un waggler pour la pêche à l’ anglaise ou une bouchon fixe pour la pêche à la bolognaise est parfait pour le sandre. Dam sort cette année des bouchons spécifiquement mis au point pour la pêche du sandre au vif, bien entendu je me les suis procuré et les testerai en mai.
Le bouchon à brochet
Depuis de nombreuses années j’ai pris l’habitude d’utiliser des flotteurs en mousse de marque Water Queen. Leur portance est très bonne et la mousse est suffisamment résistante pour ne pas s’abîmer lors des combats avec les brochets. Selon la taille du vif je pêche avec des flotteurs de 12 à 20g pour des vifs de 10 à 14 cm. Ces bouchons sont coulissants car je ne pêche plus qu’en pater noster pour le brochet.
Le bouchon à perche
Durant toutes mes années de pêche du bord au posé, j’avais découvert un bouchon anglais parfait pour pêcher la perche aux appâts à longue distance. Ca fonctionnait aussi au vairon mais celui ci empêchait quand même de lancer loin. Ce waggler fabriqué dans les pays de l’ Est n’avait pas un anneau de coulissement mais un grand dégagement qui repoussait la ligne vers l’ arrière au lancer, ainsi le nez du bouchon était moins déséquilibré et la distance plus importante. De même on pouvait piquer sur la partie haute un visuel rouge fluo assez important qui se voyait de très loin. Pour la perche à 50m du bord ou plus sur les haut fond, il était idéal, d’autant que sa portance était modulable ( Le Cralusso Rocket).
Pour les autres conditions j’utilisais de simple wagglers anglais préplombés à masselottes et à tige large pour être bien visibles.
Le bouchon sandre au posé
Dernière curiosité qui est peut être encore en vente chez quelques détaillants, ce waggler Pafex Lockside permettait de pêcher au posé au bouchon sans avoir besoin de régler la profondeur, le bouchon se réglait de lui-même en détendant le fil puis une fois celui-ci tendu il se redressait, se bloquait et indiquait la touche. J’ai du l’utiliser trois fois sans être très convaincu.
Il existait aussi un bouchon qui se remplissait d’eau à la touche (le sensisandre) et de fait devenait indétectable selon son inventeur, sauf qu’il se remplissait aussi d’eau en n’importe quelle occasion et vous faisait croire à des touches.
Il existe énormément de types de bouchons mais les modèles anglais ont longtemps été ceux à la pointe de la technologie. Des wagglers trapus permettaient de noyer la bannière lors de la pêche au vif en journées venteuses et ainsi soustraire cette bannière à l’action du vent. On pourrait aussi citer les bombettes et buldos transparents pour leur discrétion et du fait qu’ils permettent de pêcher dans peu d’eau.
Gardez la pêche
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