Truite, appâts naturels ou leurres ?

truite ternin 060414 (6)Pour nombre de pêcheurs, cette  question pour la truite ne se pose pas tellement ils sont devenus des spécialistes qui ne pratiquent plus qu’une technique mais pour la majorité ce choix n’est affaire que de coup de cœur et non d’une décision logique face à la rivière rencontrée.

Voyons ensemble quelques exemples parlants qui pourront aiguiller votre choix à la veille d’une ouverture ou d’ une sortie lointaine où il vaut mieux ne rien louper.

Personnellement et après quelques déconvenues qui ont marqué ma longue carrière de pêcheur, je ne pars pas faire mon ouverture sans ma canne à vairon manié et quelques vifs, ma canne à leurre et ses  leurres  et une canne au toc et quelques teignes ou vers. J’ai heureusement arrêté d’emmener aussi mon nécessaire à mouche au cas où !!

Si cet encombrant matériel reste pour la plupart du temps dans le coffre, il s’ avère qu’il sert plus souvent que prévu.  Une soudaine averse en fin de nuit et la rivière est montée et coule fort, rendant ma sortie prévue aux poissons nageurs caduque. Heureusement que j’ai mon ensemble toc et quelques beaux vers qui me permettront de sauver cette sortie et de ne pas rebrousser chemin à peine arrivé.

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On peut pêcher à toutes les techniques et en privilégier une comme je le fais avec le vairon mort manié  mais n’en choisir qu’une est suicidaire.

Personne, à part un copain habitant à côté de la rivière, ne pourra vous dire quelles seront les conditions que vous allez rencontrer en cours de pêche.  Chez moi dans le Morvan,  les rivières peuvent être très basses et claires, donc favorables à la cuiller, ou hautes et sales donc favorables au toc.

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Bien entendu on pourra pêcher au toc comme je l’ ai longtemps fait par eaux basses et claires  mais le peu de courant et la nécessaire discrétion poussée à son paroxysme deviendront un challenge difficile à supporter pour le pêcheur moyen.

L’idéal est d’ adapter sa pêche aux conditions rencontrées mais là encore ce n’est pas une vérité absolue.  Bien que vous ayez trois ou quatre cannes dans le coffre, il se trouvera toujours un moment où vous ne voudrez pratiquer que votre technique préférée, pas parce qu’elle serait dictée par les conditions rencontrées mais parce que vous aimez plus que de raison cette technique.

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Combien de fois me suis-je mordu les doigts d’être parti au vairon  alors que ça coulait trop fort mais j’avais envie de cette pêche tactile et efficace, qui pourtant ce jour-là ne m’a amené que des problèmes. Il faudrait être sage comme un vieux sioux pour résister à sa pulsion de lancer un poisson nageur là où un ver serait plus opportun !

Dans certaines circonstances l’ appât naturel sera plus efficace : eaux mâchées, eaux fortes, surprise l’ été, eaux très froides.  Dans d’autres ce seront les cuillers ou poissons nageurs : Eaux basses, courants normaux, pools, radiers.. Et le plus souvent le vairon manié passera à peu près partout  sauf sur des pêches précises à ras les cailloux et encore, j’ai eu des touches en laissant rouler un vairon sous une roche comme je l’ aurais fait avec un vers.

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Il n’y a pas de réelle réponse au titre de cet article, chacun fera au mieux avec ce qu’il a mais ceux qui essayent plusieurs techniques pourront trouver celle du jour, et pas les autres.

Gardez la pêche.

 

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