Suites de la pollution de l’Yonne lors de la rupture du barrage de Pierre Glissotte

Pierre-glissotteVoici quelques nouvelles qui nous viennent de François Dubois, président de l’ AAPPMA « la truite morvandelle » qui gère l’ aval du parcours pollué ainsi que Pannecière.

 » La Fédé 58, l’ONEMA, la Direction des Territoires et le propriétaire du barrage se sont mis d’accord sur un dédommagement s’élevant à 10 000 €, la Fédé avait demandé 16 000€ au départ.

Cette somme de 10 000€ sera employée de la façon suivante:

  • Premièrement  200 kg de truites portions surdensitaires seront accordées à la Société de Pêche privée de Corancy (déversement dans quelques jours) qui représentent environ 1200 €
  • Deuxièmement un stagiaire sera embauché par la Fédé, le PNR du Morvan et le propriétaire pour effectuer un diagnostique sur  l’Yonne et ses affluents à l’aval du barrage et jusqu’au lac de Pannecière.
  • Troisièmement, résultants du diagnostique, seront entrepris des travaux de restauration du milieu et de la continuité écologique pour favoriser la recolonisation de la rivière par les Farios sauvages.

Pollution  Yonne Pierre Glissott01Quelques réflexions de ma part: Je suis satisfait que la solution d’une recolonisation naturelle du milieu ait été privilégiée, car a un moment il avait été envisagé de déverser des truitelles, je m’étais opposé à cette éventualité pour les raisons suivantes, le taux de survie des truitelles de pisciculture est quasi nul dans un cours d’eau et surtout les quelques individus qui arriveraient à l’age adulte et donc à se reproduire risqueraient de polluer génétiquement la souche autochtone de Farios sauvages.

L’enveloppe de 10 000€ sera-t-elle suffisante pour mener tous les travaux à bien…. ?

Quoiqu’il en soit il faudra des années pour que cette partie de l’Yonne revienne en bon état , d’autant plus que la situation n’était pas brillante auparavant, des pêches d’inventaires réalisées avant l’accident avaient montré un déséquilibre dans les populations, très peu de Truites sauvages et des espèces de 2° catégorie de plus en plus présentes, conséquences certainement des perturbations dues au barrage à l’amont .

Quelques raisons d’être optimistes; très bon état de la rivière et des populations au dessus du site de l’accident, sur les secteurs que nous gérons et même chose pour des affluents directs comme notamment « Le Touron ».

Voilà ce que l’on peut dire actuellement. »

 

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