Ça faisait deux ans que je rêvais de cette destination » Alcantara » et c’est cette année que j’ai pu m’y rendre en compagnie de la team au complet où il manquait juste le teckel féroce qui aurait passé son temps à chasser le gibier omniprésent là bas.
Je rêvais de bass survitaminés et j’ai été servis au delà de mes espérances avec ces diables verts qui sont capables de vous cintrer du carbone comme peu de carnassiers savent le faire. Je rêvais de soleil, d’étendue d’eau calme, de navigation à fond et de détente totale…Et j’ai tout eu !
Nos sommes arrivés le dimanche 2 octobre en fin de matinée après avoir démarré à 4h00 du matin d’un gîte situé à la frontière où nous avions pris une chambre pour la nuit afin de couper le voyage en deux. Merci aux autoroutes espagnoles qui ne sont pas si chères, sauf au pays basque, et qui ne sont pas tout le temps en travaux ! La seule aventure fut de croiser un véhiucle en feu sur le bord de l’ autoroute.
Nous avons passé le pays Basque, puis la Castille, puis finalement l’ Estrémadure pour arriver au lac d’ Alcantara, troisième plus grand lac de barrage d ‘ Europe avec plus de 10 000 ha. Un lac mis en service en 1969 et peuplé de bass, de silures, de sandres et de barbeaux comiso pour ce qui est du carnassier.
Ce n’est que peu après avoir traversé le village de Canaveral, qui donnera son nom en Floride à un cap très connu des astronautes, qui nous découvrirons le lac d’ Alcantara.
Un voyage de plus de 1400 km qui nous aura vu arriver un peu fatigués mais réparés après une petite sieste d’ une heure à l’ Hotel Alcantara Pesca Evasion, un hotel dédié à la pêche avec une pièce exprès pour stocker le matériel de pêche
D’entrée vers 16h00 nous filons au lac pour découvrir du bord cette immensité. Les chemins sont carrossables, tout juste, les pêcheurs assez nombreux semblent tendus à la carpe. Nous arrêtons le Duster Jerk (c’est comme ça que j’ai baptisé ma voiture!) juste avant une ruine de pont et lançons au hasard sur une plage peu profonde.
Dix minutes plus tard patoche crie « pendu » et sort un superbe bass de quasiment 40 cm pris au crankbait. Cathy s’accroche au fond et moi qui ait pris l’option spinnerbait n’arrive que péniblement à prendre un petit 30 cm…
La zone n’est franchement pas favorable au bass et nous plions vers 18h00 pour regagner l’ hôtel.
Là Patrice et Maïté nous attendent pour l’ apéritif et Patrice en pêcheur d’ expérience nous indique les secteurs de pêche plus prolifiques que d’autres où il faudra nous rendre demain.
Selon lui c’est le crank qui fonctionne le mieux ces temps ci et le chatterbait dans une moindre mesure. Les sandres sont aux abonnés absents, les moustachus aussi et il se prend beaucoup de petits brochets de 40/50 cm signe qu’une reproduction a réussi dernièrement, ce qui est très rare à cause du marnage.
Maïté nous a concocté un repas à base de spécialités méditerranéennes, moi qui adore ça je suis vernis.
Après une nuit de sommeil agitée et un petit dej copieux nous sommes fins prêt le matin et Patrice nous emmène à la marina privée où sont stationnés ses bateaux, j’aurai droit à 5 jours de walleye boat, un Alumacraft Navigator 165 équipé d’un moteur Mercury 115 cv, d’un moteur avant Motorguide XI5 et d’un sondeur Lowrance HDS 12 en console et HDS 10 sur plateforme avant…Le grand confort !
A 8h20, après les explications techniques de Patrice nous sommes en pêche et attaquons tranquillement le secteur du port histoire que je prenne en main le bateau et la télécommande du Xi5. Ca commence plutôt bien pour nous car nous trouvons quelques bass actifs sur la zone et nous en rentrons une petite dizaine en admirant une loutre qui chassait les écrevisses avant que je décide d’aller explorer le lac. Je mets le cap sur la rivière au sud de la zone. Un coin remplis de petites baies qui rentrent dans les terres où je découvre une jolie falaise prometteuse.
Je ne savais pas que les bass bougeait autant une fois pendus à la ligne et mon pouce droit en fera les frais. Alors que je décrochais un bass moyen celui ci s’énerva et je me suis retrouvé avec une branche d’un triple de mon B Switcher profondément planté dans le doigt. Pas moyen de l’enlever en tirant dessus même fort.. Il m’ a fallut couper l’ hameçon et faire ressortir la pointe pour extraire ce bout de ferraille….Quelle galère !!
Ce leurre finira dans la gueule d’un bass qui me cassera ma tresse en frottant les rochers. Peu après nous aurons la visite d’un daim venu boire à guère plus de 30m de nous !
Ce jour là j’aurai la chance de faire un doublé, deux bass de 30 cm sur le même leurre !!. Cathy prendra un sandre de 61 cm sans le chercher au crank et nous termineront cette première journée avec 31 bass au compteurs et 3 sandres.
En rentrant vers 18h00, transpirants sous le soleil, nous retrouvons une vieille connaissance, notre pote Serge Lavarenne et son épouse Brigitte qui viennent pour la troisième fois à Alcantara. Un bon gros apéro, repas et dodo…
Second jour, je décide de chercher un peu les sandres au leurre souple et je passe près de deux heures vers les îles pour les pêcher. Patoche et Cathy se prendront quelques méchantes touches ultra rapides mais les sandre que je voyais au sondeur ne voulais pas mordre. Nous mettons alors le cap sur le Tage aval et attaquons un secteur magnifique fait de gros blocs ronds de granit, énormes comme des maisons où s’ ébattent en semi liberté des vaches et taureaux noirs. Quelques bass mordent mais ce n’est pas l’ euphorie de la veille, nous revenons sur nos pas pour une grosse crique toujours parsemée de ces blocs gigantesques où nous surveillent les vautours. Nous rentrons encore quelques bass, un brochet et un sandre avant de rentrer sur la zone du port.
Là encore c’est plutôt sympa avec une zone d’ activité de 200 m où sont concentrés les bass. Je comprend en allant me décrocher qu’ils sont sur les juvéniles et nous montons des leurres verdâtres et ça marche du tonnerre. La bavette d’un Megabass Oneteen n’y resistera pas !!!!
Bilan de ce second jour où nous arrêtons à 16h à cause de la chaleur : 19 poissons dont 17 bass avec cette fois un joli de plus de 40 cm.
Troisième jour, nous embarquons avec Patrice pour découvrir le Tage amont, plus sauvage. Là pas de bloc de granit mais des sortes d’ ardoises piquantes hérissées partout !!
Nous tentons un secteur assez loin et riche en sandre durant plus de deux heures mais à part Patrice qui décroche un beau poisson au shad c’est bernique pour nous. Nous nous mettons en mode bass et les petites criques nous permettent de prendre pas mal de poissons durant les 4 dernières heures de pêche. Nous piquerons à quatre pêcheurs 41 bass et un sandre.
Nous verrons des daims en pagaille, entendrons le brame de deux mâles et croiseront un jeune daim qui traversait le Tage à la nage. Ce secteur est très sauvage et inhabité ce qui explique la densité exceptionnelle de vie sauvage.
Quatrième jour, le plus dur ! Je décide en concertation avec la team de pêcher la zone des éboulis au sud du lac jusqu’à l’entrée du tage aval mais c’est le désert total et nous ne piquerons que deux pauvres poissons en plus de deux heures de pêche. Une grande baie m’invite à y aller et au fond je découvre une petite île qui semble prometteuse. Au premier lancer, Patoche et moi somme attelés, gros bass pour Patoche (50 cm au moins) et sandre de 60 pour moi. Le sandre arrive le premier à l’épuisette et s’emmêle dedans, le temps de le décrocher et le gros bass se libère du chatterbait !!!
Plus tard je ferai enfin mon silure au crank, un petit glane de 70/80 cm qui m’a surpris par sa vivacité. Nous terminons de nouveau pas loin de la marina où je pousse plus loin en direction de la plage près des maisons. Là juste sur le début des éboulis rocheux je me fait méchamment atteler par un truc surpuissant. La Tenryu Sayaka plie….et replie…et au bout de deux minutes je vois monter un joli barbeau. Ce n’est malheureusement pas un comizo, le barbeau carnassier espagnol mais un commun qui m’aura mis la misère sur un lipless Rapala.
Le bilan est le plus petit du séjour avec seulement 14 bass, 1 barbeau, 1 glane et 1 sandre. J’aurai encore eu droit à un hameçon planté mais dans l’index gauche par contre le bass qui l’ avait aussi dans la gueule me le sortira en gigotant comme un malade…Ca pique !!!
Dernier jour, c’est évidemment le cœur gros que nous attaquons et pour moi l’ appréhension de la veille. Je décide de remonter le Tage amont qui nous avait bien réussi avec Patrice et j’attaque aussitôt la berge en face de la Marina. Bonne pioche car les bass sont actifs et même les brochets car nous en prendront trois.
Le reste de la journée sera un festival de bass mordeurs et de leurres perdus ou cassés. Peu importe que mon Deep Six Megabass finisse au fond et que patoche en perde 5 autres, nous nous sommes amusés avec 68 bass dont quatre de plus de 40 cm.
Nous terminons cette journée vers 17h00 avec 71 poissons au compteur, pas mal non ?
Bilan de ces 5 jours, un bilan surréaliste avec 185 poisson pris et sûrement plus encore de décrochés. 5 brochets, 6 sandres, 1 silure et 1 barbeau mais surtout 172 bass en 5 jours, c’est dingue non ? La densité de poissons est exceptionnelle et le lac est si vaste et si peu pêché que des poissons ne voient pas un pêcheur de l’ année. En naviguant beaucoup je n’ai même pas visité la moitié du lac ! Patrice m’ a raconté avoir rentré 60 bass sur une seule pointe un jour sans bouger de place, et avoir fait des journée à 150 poissons. Malheureusement pour nous les carnassiers n’étaient pas super actifs mais avec 185 poissons, j’aime bien ce manque d’ activité quand même.
Bien évidement le matin du départ nous voyait faire la gueule, retrouver les matins glaciaux du Morvan, l’absence de touches..En gros ce qui fait notre quotidien nous invite à retourner à Alcantara le plus vite possible.
Merci Patrice et Maïté pour votre accueil, votre gentillesse, votre cuisine, vos apéros fabuleux et pour nous avoir fait vivre la plus belle semaine de pêche de notre vie… Et dire que le jour de notre départ Serge piquait un brochet du mètre !!
Relire mon article sur la présentation d’ Alcantara Pesca Evasion
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