En ce mois de mars, nous serons très nombreux à courir les berges de nos cours d’ eau ou de nos étangs préférés et pour cela de bonnes chaussures ou de bons chaussants sont nécessaires. Voyons un peu ce qui paraît le mieux adapté à notre pratique itinérante à proximité de l’élément liquide.
Il fut un temps où le pêcheur n’ avait d’autre choix que d’enfiler la paire de botte caoutchouc le Chameau pour arpenter les rivières. Des bottes c’est bien mais quelquefois on prend l’eau avec, que dire des cuissardes pratiques pour patauger mais un calvaire pour marcher, sans parler des waders où soit on cuit, soit on caille ! Des chaussures ou chaussants adaptés à la pêche, il en existe de tous types et chacun peut y trouver son compte mais certains sont plus pratiques à la pêche que d’autres.
Ma première sortie pêche s’est faite vers 7/8 ans avec mon grand-père en rivière en été. A cette époque les hommes de la ville ne possédaient que deux paires de souliers, une pour le boulot et une de ville pour les grandes occasions. C’est pied nu que mon grand-père traversait les rivières et chaussé de ses « pompes » de tous les jours, arpentait les berges. Tout ceci a bien changé lorsque je regarde mon placard à chaussure…
Les bottes
Finis le temps ou les bottes étaient inconfortables, lourdes et laissaient macérer le pied pour un dégagement d’effluves fromagères puissantes. Désormais les bottes caoutchouc (je laisse de côtés les bottes plastiques 1er prix des Farc) sont étudiées pour la marche active et chez Decathlon, par exemple, vous trouvez d’excellents modèles pour un tarif bien moindre que la célèbre marque au nom de rapace qui finance les écolos.
Les bottes sont très pratiques pour la marche en terrain humide et boueux, généralement ce qu’on trouve à l’ouverture. Elles le sont moins lorsqu’il gèle car elles protègent mal du froid et ne permettent pas de traverser sereinement une rivière. C’est pourtant le chaussant le plus porté par les pêcheurs printaniers.
Les cuissardes
Aux bottes, je leur préfère les cuissardes, et celles en néoprène qui vont me permettre de traverser la rivière, aller me décrocher sereinement. La cuissarde est cependant encombrante et donne vite chaud lorsqu’on marche. Elle a aussi tendance à vite fuir, surtout si on crapahute dans les endroits encombrés de ronces ou d’épines noires. J’en suis à ma troisième paire en dix ans mais elles me servent aussi à la mise à l’eau de mon bateau. Les cuissardes en caoutchouc sont parfaites pour les endroits difficiles mais lourdes et encombrantes et il faut penser à les stocker verticalement pour empêcher le caoutchouc de craquer sur un plis.
les waders
Si on ne pêche pas dans l’eau, autant les oublier ! Les waders ne sont pas faits pour marcher sur les chemins où longer la rivière. D’un coût plutôt élevé, les waders craignent les barbelés, les ronces et s’usent vite où ils frottent. J’en possède plusieurs mais j’avoue ne pas être à l’aise avec, surtout avec mon gabarit. Difficile de se baisser, difficiles à enfiler, chauds ou glacés, je ne les supporte qu’en wading ou pour les vidanges d’étangs. Les bons modèles sont hors de prix et les chaussures de wading confortables le sont aussi, à réserver aux passionnés qui passent de nombreuses heures à la pêche.
Les chaussures de chasse ou de randonnée
Ces chaussures hautes sont généralement étanches et respirantes, elles sont parfaites pour la marche et le crapahut sur les bords des rivières. Leur étanchéité permet une immersion accidentelle rapide tandis que la marche dans l’ herbe humide sera pratique car vous n’aurez plus le pied trempé. c’est la chaussure que j’aime utiliser lorsque je pêche une rivière ou un étang sans avoir à mettre le pied dans l’eau. Les modèles actuels sont très confortables et légers, on peut les porter sans gêne toute la journée.
Les chaussures de ruisseling
Ces chaussures très légères sont très pratiques pour le wadding estival, ce sont des baskets qui sèchent très vite et qui possèdent un bon grip. Le seul problème que j’ai constaté avec c’est sur certains cours d’eau avec une granulométrie particulière de substrat on se retrouve vite avec des gravillons dans la chaussure, pas très pratique. Je les utilise beaucoup l’été en rivière pour pêcher les goujons à gratter.
Les baskets de randonnée
La basket de randonnée est un bon compromis, avec sa membrane elle ne laisse pas passer l’humidité de la rosée sur les herbes, son grip est excellent pour les terrains un peu difficiles et elle est hyper légère. On peut donc la porter partout et en tout temps ou presque mais on les évitera là où la marche est complexe car elles ne soutiennent pas les chevilles. C’est souvent ma chaussure habituelle pour toutes les pêches du bord.
Terminons cet inventaire avec les rangers pour terrain accidenté ou un peu sale, en été j’aime bien aussi une bonne vieille paire de Pataugas Palladium qui sèche vite et permet de passer partout. Pour une pêche estivale à poste fixe et sans risque pour les chevilles, rien de plus confortable que des crocs ou des claquettes qui évitent la sensation de transpiration qu’on va rencontrer dans les baskets.
J’espère que vous n’ avez pas eu un coup de pompe en lisant cet article, gardez la pêche !
Voir les bottes et cuissardes chez notre partenaire
Pour moi c’est cuissardes caoutchouc pour les temps d’ouverture ! D’ici quelques temps ce sera short et basket ou crocs ou claquettes, et puis en période de canicule tout nue ! Ha non il y en a déjà assez comme ça sur les berges qui nous montrent leurs timas !