Décembre, le mois de Noël où ma femme Lucienne va m’offrir encore une canne à pêche, gnarf !!! En plus elle y connaît rien la Lucienne en matériel de pêche à pêcher les poissons. Je sais, moi aussi j’y connais rien en repassage et je lui offre de temps en temps une centrale vapeur mais c’est parce que j’aime bien voir mes slibards bien repassés alors qu’elle n’aime pas vider mes poiscalles !
J’ai bien essayé de l’emmener la Lucienne à la pêche mais ça ne l’intéressait pas et en plus elle cause tout le temps. Je lui ai expliqué qu’on va au bord de l’eau pour chercher le calme et la sérénité mais elle y voyait juste un ballade prétexte à du piplettage de gonzesse.
A partir de ce jour là j’ai considéré que les femelles n’avaient rien à faire à la pêche, on a déjà assez des oiseaux qui font du boucan. Je suis donc parti avec mes copains mâles.
Mon récit pêche par son coté misogyne, mais comme elle ne m’a pas vu de la journée, le soir c’est plus facile pour la pêcho !
A la pêche il faut être concentré, un pote en vieilles cuissardes c’est pas excitant, la Lucienne en cuissardes si ! Le seul bon coté c’est qu’au casse dalle elle m’épluchait mon oeuf cuit dur. J’aime bien les œufs cuits durs à la pêche car ça fait péter mauvais et ça me fait bien marrer.
Ma femme, la Lucienne donc, que j’appelle affectueusement Lucienne et pas Lulu ou Ciecienne ni même Marie Myriam, est pourtant née d’un père pêcheur, il s’appelait Henri Pétuel et pêchait tout le temps, un père pétuel pêcheur. Sa mère pêchait elle aussi mais pas à la ligne, elle pêchait tellement que son mari la noya dans le ruisseau en bas du terrain avant de l’enterrer sous les clapiers à lapins.
C’est ainsi qu’elle fut découverte par une mère garenne qui creusait pour y faire ses petits et comme la mère garenne ne voulait pas d’un cadavre dans sa chambre elle cafta à la maréchaussée en se disant que le Maréchal des logis la protégerait de la grosse chatte angora qui voulait la bouffer. Situation caftaiènne ou une lapine, un trou, une chatte se sont côtoyés ce jour là sans aucun rapport du Gendarme.
Il n’avait peut être pas eu tort mon ex futur beau père de noyer sa femme née en février sous le signe du poisson, il a donc noyé le poisson.
Sa mine sévère ne plaidait pas pour lui, le père sévère persevera dans son attitude arrogante au tribunal et fut guillotiné en place de grève, si chère au cœur de la CGT.
Lucienne a donc été recueillie comme une prune par la famille Thenardier de Lamotte Beuvron où elle servait au bar des 3 pendus. Beuvrons nous un coup disaient les clients à la petite Lucienne qu’ils surnommaient affectueusement Lucienne ?
C’est là que je l’ai connu après mon service militaire au 14 ème lance pierre de Jérusalem Ouest. Je jouait au flipper et en la voyant j’ai tout de suite tilté, zut, puis je suis parti à la pêche. En revenant de la pêche, c’est à dire en pêcheur fantôme, j’me suis dit, elle est bien gironde la Lucienne, j’me la mettrai bien dans la filoche !
C’est ainsi que j’ai été obligé de l’épouser à cause d’un polichinelle non désiré, que justement nous n’avons pas appelé Désiré ni même Polichinelle mais Kévin car la Lucienne aimait bien les séries TV américaines pleines de Kévin et de Brian.
Déclaré pour moitié à la mairie de Chelles par un édit de l’édile, l’édit mi-Chelles permis à la Lucienne et à moi même de quitter la Motte Beuvron pour s’installer un temps à Lépanges sur Vologne ou Kévin avait fait connaissance de l’handibagophile Grégory, un jeune garçon très soigné qui se parfumait à l’eau de Vologne.
Pendant ce temps, Lucienne, que Kévin appelait affectueusement maman, et que le facteur appelait affectueusement tous les matins, se prit de passion pour la pêche sportive du vairon. Elle acheta une canne spéciale, du matériel spécial et me cassa les bombons jour après jour pour que je l’amène à la pêche du vairon. Etant un vieux briscard, car au 14 ème lance pierre j’avais fait mon peloton, je me suis dit qu’il fallait juste la dégoûter mais pas trop..Je l’ai donc amené dans les pires coins, où il fallait marcher sur des pierres glissantes comme des glaçons. Et j’ai bien fait puisque quelques semaines plus tard, car Pluto c’est le chien de Mickey, elle me déclara outre sa flamme, son envie de rester à la maison car la pêche la mettait en retard dans son repassage.
Ouf…Je peux donc aller à la pêche avec mes copains, péter, roter, faire mon macho de base en me moquant des filles. Etre un homme quoi !!!
La pêche c’est un sport d’homme, tout comme la coupe de cheveux c’est un sport tif, d’ailleurs un concours hippie c’est bien une course de cheveux… Nan ?
Si vous avez cru tout ce que je viens de raconter c’est qu’il faut changer vos pilules, mangez d’la pêche et joyeux Noël à vos foies !
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