
L’arrivée de la sonde en temps réel dite « live » a été une petite révolution dans la pêche des carnassiers avec le sharp shooting mais il est une autre technique qui profite grandement de la live : La verticale.
Peut-on pratiquer la verticale sans sondeur ? Oui mais… On risque fort de bien s’ennuyer à moins de connaitre son coin de pêche par cœur. Rappelons que cette technique a été popularisée en France lors d’une compétition alors que les sondeurs étaient encore interdits en action de pêche. Ce sont des Hollandais qui lors d’une compétition internationale sur le lac de Carcans Hourtin qui ont fait la démonstration de l’efficacité de la verticale.

Avant on pêchait les postes, on s’ancrait et on pêchait en lançant en éventail sa monture ou son leurre, là on pêchait précis et on voyait si le poste était occupé. On comprenait mieux la déclivité, le fond et on pouvait pêcher plus précis.
Puis est venu la carto bathymétrique, le down, le side, des technologies qui ont encore permis d’affiner sa pêche. Et le live a fait son apparition…
Comme beaucoup d’entre nous j’ai investi, rêvant de poissons record mais j’ai vite déchanté. Le sharp shooting, même si c’est ultra efficace, ce n’est pas mon truc lorsque je dois en même temps piloter ma barque. Et naviguer sans arrêt pour ne lancer qu’une fois de temps en temps n’est pas la pêche que je préfère.

Par contre en verticale c’est autre chose et je vais vous détailler pourquoi la live est particulièrement adaptée à cette technique insistante et discrète.
A part être un super spécialiste du sondeur, distinguer un carnassier d’un blanc en 2d est ardu. Avec la live on voit le poisson évoluer en temps réel et voir des échos même imposants se déplacer assez rapidement inique qu’on a affaire en majorité à des poissons blancs qui sont toujours en mouvement. Un poisson immobile au fond ou dans la couche d’eau a de très grande chance d’être un carnassier et ça au 2D c’est quasi impossible à détecter.

Lorsqu’on passe à proximité d’un écho vers le fond et que cet écho sort du fond et vient se coller contre votre leurre, là aussi c’est un carnassier qui vient inspecter ce truc en plastique. Il ne mord pas ? C’est donc qu’un paramètre manque car le leurre l’a fait réagir mais pas finaliser son attaque. Grâce à la live vous aurez constaté ceci à coup sûr et vous pourrez changer de leurre, de taille, de grammage, de coloris ou de type de vibration jusqu’à peut être trouver le bon pattern.
Quelquefois il faut que le leurre reste absolument immobile lorsque le carnassier s’en approche, d’autres fois il faut du mouvement et à la live on comprend très vite en testant cela en temps réel.

La live permet aussi de savoir à l’ avance quel type de poisson va mordre. On repère vite les silures à la façon de se mouvoir et si on ne souhaite pas en attraper on peut vite remonter son montage. Un brochet réagira très vite en venant de plusieurs mètres, l’attaque est très visible. Un sandre sortira discrètement du fond lorsque vous passerez à proximité. La plupart des touches en verticale à la live sur le sandre sont le fait de poissons quasi invisibles sur le fond et on ne les découvre qu’au moment de l’attaque. Pour les perches c’est plus classiques et on constate qu’elles arrivent en bande et inspectent le leurre avant de mordre.

La live est riche d’enseignements, il suffit de regarder les réactions des poissons. Pour la verticale on peut utiliser le mode « down » mais je lui préfère actuellement le mode forward qui éclaire plus loin devant, si je vois des poissons je zoome avec mon écran et je peux mieux cibler les endroits que je vais pêcher. Cette technique est aussi très efficace en linéaire à gratter et les poissons n’auront pas l’ombre de la barque au dessus de leur nez.
Gardez la pêche.