Week end pas glop au Bourget

Vous vous rappelez peut être la bestiole dans Pif Gadget qui disait “pas glop pas glop” quand ça ne lui plaisait pas… Et bien, ça faisait longtemps que je l’attendais ce week end entre copains sur le magnifique lac du Bourget, pouvoir naviguer à fond plus de deux minutes en ligne droite, voir des décors fabuleux et de beaux poissons.

Mais comme d’hab, l’impondérable, l’imprévisible, cette foutue météo. Petit récit de ce week end qui ne restera pas dans les annales de la pêche.

 

Une grande maison en bord de lac, une vue superbe, une belle location que notre ami Patrice avait réservé de longue date et qui accueillerait des pêcheurs passionnés. C’est ce qui était prévu et ces éléments ont été respectés, la maison était immense, une cour où on pouvait stationner deux barques attelées sans être obligé de manœuvrer et le tout à 2mn du port de Châtillon. C’est ce décor que nous avons découvert vendredi soir après trois heures de route sous une pluie d’orage.

La météo du lendemain annonçait une journée grise mais peu pluvieuse. Après un repas qui a duré…réveil à 06h30 avec une petite migraine gentillette, juste pour se rappeler que des retrouvailles de pêcheurs c’est du sérieux.

 

Nous préparons le bateau dans la cour, quel bonheur de faire ça tranquillement sans le stress de devoir le faire à la  mise à l’eau. La manœuvre au port de Chatillon est plus facile qu’il n’y paraît et la pente de la mise à l’eau est idéale. A 7h30 nous sommes au port, suivis de Patrice et Lionel à bord  de l’Ayos, un Carolina skiff équipé d’un 40 cv.

 

Direction les abords de Conjux que Patrice connait bien car il y a fait deux métrés il y a quelques temps. C’est Lionel qui ouvrira le bal avec un petit kiki de 50/60 au Divinatör, puis le vent se lève et ça devient désagréable. J’arrive à piquer un brocheton au Divinatör, certainement le plus petit de tous.

 

Nous traversons le lac pour une zone moins venteuse en attendant que ça se calme. Du coté des touches c’est le calme plat malgré d’immenses bancs de poissons blancs et de perchettes qui font bugger le sondeur tellement ils sont denses.

 

Patrice nous rejoint et pour échapper au vent nous emmène sur le canal de Savière au nord du lac. Là nous retrouvons une autre forme de pêche plus classique  sur un endroit fabuleux de beauté. C’est encore Lionel qui tire son épingle du jeu en piquant au  leurre souple Storm un autre petit bec.

 

Chez nous c’est la brecouille…Nous remontons ce canal, véritable havre de paix et de beauté durant une petite heure avant de reprendre le chemin du lac où le vent s’est enfin calmé. Nous pêchons la baie à coté du château de Chatillon, posé sur un immense rocher, mais rien, toujours rien….

 

Arrivé à la falaise sous le château et naviguant doucement, j’aperçois un bouillonnement en surface, une grosse chasse de perches. J’arrête vite le moteur et met l’électrique en route en préparant ma canne perche mais….ce ne sont que des grosses bulles venant d’un plongeur à bouteilles, pas des chasses de perches. Et, comme je n’ai pas de canne assez puissante pour brider un plongeur nous quittons la zone pour le déjeuner de midi que nous prenons sur une plage privée qui dépends de la location.

 

Ensuite pour bibi, ce fût sieste dans la troize, une bonne sieste sur la moquette humide et qui sent bon le mucus, bercé par les vagues….Vous imaginez, j’ai dormi comme un bébé avant que mon équipage (embauché pour remonter le pique nique à la maison) ne vienne me réveiller.

 

Nous repartons direction la baie de Grésine, plus à l’aval et situé à 8 km de notre petite plage. 8 km de navigation à fond, soit 10 bonnes minutes avant de se poser sur zone. Patrice nous rejoint seul car  Lionel a emmené sa fille au médecin, angine et fièvre, donc présence de papa obligatoire.

 

Je marque une belle cassure au sondeur avec de l’activité et à la première dérive c’est pendu dans environ 10m de fond, le brochet se défend bien mais j’ai tôt fait de treuiller ce petit 50/55 cm.

 

 

Ce brochet à la langue bleue verte, étonnant non ?

 

Sur cette zone j’enregistrerai deux touches manquées, Cathy et patoche aussi, d’ailleurs ce dernier se fera lézarder le Divinatör sans que le bec ne se pique. Direction ensuite le sud de l’abbaye de Hautecombe ou j’avais piqué un beau 82 cm à l’ouverture, mais rien malgré une heure de dérive.

 

Retour sur la zone nord du lac car les 18h30 approchent et il faut penser à rentrer d’autant que la pluie qui nous a épargné la journée et qui tombe sur le sud du lac se rapproche doucement. Nous avons juste le temps de mettre l’Esoxiste 3 sur la remorque et de la garer dans la cour de la location que le déluge s’abat. Un vrai déluge de plus d’une heure  qui va triper nailler le bateau. Moi qui espérait faire sécher la moquette, c’est rappé !

Réveil le lendemain matin plein d’espoir au regard de la météo. Et vlan une autre grosse averse orageuse à 7h00 du mat qui dure une petite demi heure.

Nous remettons à l’eau vers 08h00 au port de Chatillon en compagnie de Patrice qui embarque Lionel et Enguerrand, son jeune filleul. Direction de nouveau vers le secteur de Conjux car mes ballades d’hier ont consommé les 3/4 de mon plein d’essence, j’ai fait le tour de la moitié du lac quand même.

 

Nous nous replaçons sur les points de la veille où l’activité des blancs est toujours impressionnante, les bancs sont immenses et placés dans 8/12m.

D’entrée je pique un petit bec, toujours au Divinatör mais plus au coloris white perch car le leurre est trop découpé, je passe au green perch. Le bec repart vite à l’eau après la photo.

 

Nous enchainons les dérives sur ce secteur où on se prend des touches rapides comme des coups de fusils et inferrables. Cathy pique elle aussi un brochet au Divinatör, et en casting en plus.

 

Et ça continue aussi pour moi avec cet autre petit bec toujours au même leurre, mais où sont donc passés les gros ? De leur coté Patrice sauve le matin avec un petit 50, Lionel  en prendra trois  autres et le  jeune Enguerrand loupe certainement le plus gros brochet qui laisse de profondes entailles sur son leurre souple.

 

La météo pourtant grise avec un plafond bas nous épargne la pluie, juste une toute petite averse de deux minutes pour se rappeler à nous. Après une dernière dérive sans touche, nous replions pour la baie  la plus proche de notre location mais malgré l’activité intense des poissons pas moyen de piquer un brochet.

 

Il est 12h00, c’était la limite que je m’étais fixée et nous replions, content quand même de ce week end. Pas de gros poisson, peu importe…Sauf pour Patoche qui enregistre sa seconde brecouille en deux week end  au Bourget, pas de bol. J’ai pu prendre 4 brochets, Cathy un, c’est déjà correct.

Et alors que la moquette commençait à sécher, c’est la nouvelle grosse averse. Comme la veille, nous avons juste eu le temps de sortir le bateau de l’eau et de nous garer dans la cour. Après un repas, une sieste et du rangement c’est le départ  pour rentrer dans les contreforts du noir Morvan. Merci à Patrice et Caro pour avoir déniché  cette location très sympa et très pratique.

Le retour se fait sous une pluie battante et ce n’est qu’en arrivant à la maison qu’elle se calme. Week end humide !! Le matériel est trempé, les pêcheurs fourbus, après un rapide repas le lit m’a tendu les bras.

Gardez la pêche.

 

 

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